Parmi les 192.704 candidats que compte le territoire national, les 720 du lycée moderne de 220 logements d’Adjamé centre d’examen, ne savaient pas où donner de la tête dans la matinée d’hier. Les épreuves de philosophie dont le coefficient est élevé à 5 pour les séries A et 2 pour les séries scientifiques ont été perturbées par des éléments en armes. Sur les lieux, il nous a été révélé que cette perturbation a été causée par des éléments de la gendarmerie, promotion 2005-2007. Aux environs de 11heures, ils ont fait éruption dans ledit centre. Cette promotion réclamerait des primes de 50 000F cfa. Relatant les faits, M. Bah Glazaï Michel, secrétaire général dudit centre, a affirmé ceci : « Ils sont venus et ont trouvé deux gendarmes à la porte. A leur arrivée, le gendarme a ouvert la porte à ses collègues d’armes. Ils sont entrés avec des armes, des cordons et étaient en civil. Ils sont rentrés et se sont dirigés vers les salles de classe pour faire sortir les candidats. Ils sont venus également vers le secrétariat et ils nous ont dit de rester tranquilles. Ils ont déchiré ce qu’ils pouvaient déchirer. Dans les salles du bas. Ils ont déchiré les copies des candidats, quelques convocations. Nous leur avons demandé s’ils étaient de la Fesci. Ils ont répondu par le négatif. Avant de préciser qu’ils voulaient leurs primes. Après quoi, ils sont repartis. Voici un peu la situation et depuis lors, les enfants sont dans la cour. Ces individus ont pris les feuilles de note et les ont éparpillées dans la cour. Ils étaient en uniformes, ce sont des gendarmes. J’ai même appelé dans certains centres. Ils m’ont fait savoir qu’ils n’avaient pas de problèmes. Et que les candidats composaient en philosophie. C’est un sentiment de regrets après ce qui s’est passé. Je me demande bien dans quel pays sommes-nous ? Si ces hommes en arme qui sont sensés nous protéger se comportent ainsi, c’est vraiment triste ». Après le témoignage de M. Bah, nous nous sommes dirigés vers le bureau de M. Ahouo, directeur de centre.
Le directeur de centre refuse de coopérer
Etant le premier responsable de ce centre d’examen, le Pr. Ahouo, directeur de centre et par ailleurs, professeur de philosophie à l’Université d’Abidjan, n’a pas voulu parler. L’ayant rejoint à son bureau, il nous a demandé de le laisser faire son travail. « J’ai d’autres choses à gérer, laissez-moi je vous en prie », a-t-il laissé entendre. Malgré notre insistance, il est resté sur sa position. Vu la terreur et la panique que les éléments de la gendarmerie ont semée, après leur descente musclée, les candidats étaient très remontés et certains scandaient : « Nous sommes traumatisés ». Quand d’autres réclamaient les mêmes épreuves lorsqu’il leur sera permis de refaire la composition de l’épreuve de philosophie. Et Mlle A. S. de dire : « j’étais prête à rendre ma copie, lorsqu’ils ont débarqué. Les surveillants, eux, en avaient gros sur le cœur. Car, disaient-ils, l’insécurité qui règne actuellement ne les rassure pas. Surtout que les choses auraient pu tourner au drame pour les surveillants qu’ils sont. L’un d’entres-eux a même soutenu que les gendarmes en colère avaient ‘’des armes, quand d’autres s’étaient encagoulés’’. Ces surveillants avaient donc menacé de ne pas prendre part aux épreuves écrites d’histoire et géographie qui devraient avoir lieu dans l’après-midi.
Nahalie Kassi
Le directeur de centre refuse de coopérer
Etant le premier responsable de ce centre d’examen, le Pr. Ahouo, directeur de centre et par ailleurs, professeur de philosophie à l’Université d’Abidjan, n’a pas voulu parler. L’ayant rejoint à son bureau, il nous a demandé de le laisser faire son travail. « J’ai d’autres choses à gérer, laissez-moi je vous en prie », a-t-il laissé entendre. Malgré notre insistance, il est resté sur sa position. Vu la terreur et la panique que les éléments de la gendarmerie ont semée, après leur descente musclée, les candidats étaient très remontés et certains scandaient : « Nous sommes traumatisés ». Quand d’autres réclamaient les mêmes épreuves lorsqu’il leur sera permis de refaire la composition de l’épreuve de philosophie. Et Mlle A. S. de dire : « j’étais prête à rendre ma copie, lorsqu’ils ont débarqué. Les surveillants, eux, en avaient gros sur le cœur. Car, disaient-ils, l’insécurité qui règne actuellement ne les rassure pas. Surtout que les choses auraient pu tourner au drame pour les surveillants qu’ils sont. L’un d’entres-eux a même soutenu que les gendarmes en colère avaient ‘’des armes, quand d’autres s’étaient encagoulés’’. Ces surveillants avaient donc menacé de ne pas prendre part aux épreuves écrites d’histoire et géographie qui devraient avoir lieu dans l’après-midi.
Nahalie Kassi