Il y'a un dysfonctionnement administratif dans la collaborationentre le ministère des Infrastructures économiques à travers l'Ageroute et le ministère de la Construction, de l'Urbanisation et de l'Habitat à travers sa direction de l'Assainissement et de drainage. Le projet d'assainissement et de réhabilitation du carrefour de l'Indenié est un cas édifiant de ce dysfonctionnement qui aboutit à un conflit de compétences.
En effet, le projet d'assainissement et de réhabilitation du Carrefour de l'Indenié ou Carrefour Mel Eg Théodore est sujet à un conflit de compétences entre l'Ageroute (Agence de gestion des routes) et le MCUH (Ministère de la Construction, de l'Urbanisation et de l'Habitat). Au centre de ce coup de froid, le retrait du projet à l'Ageroute par le ministère de la Construction, de l'Urbanisation et de l'Habitat. Cette structure qui a pour mission d'apporter à l'Etat, son assistance pour la réalisation des missions de gestion du réseau routier dont il a la charge, a financé le coût de l'étude du projet du Carrefour de l'Indénié établi par les experts du Bnetd en 2007. Pourtant, le montant global du rapport final fait par les services des experts du Bnetd que nous a présenté Coulibaly Namon, responsable des projets à l'Ageroute, s'élève à 7 milliards Fcfa. Le travail devrait prendre en compte le barrage écrêteur de Williamsville (bassin d'orage ou bassin d'eau construit pour amortir la violence avec laquelle l'eau coule de l'amont en aval, le curage et le prolongement des canaux dans la lagune, puis les corrections de tous les dysfonctionnements qui se trouvent dans les réseaux des eaux usées.
Ce projet fait suite à un autre que l'Ageroute a réalisé sur la Corniche de Cocody. Cependant, le responsable de projets à l'Ageroute a tenu à faire la différence entre les travaux réalisés par sa structure à la Corniche de Cocody et ceux qui doivent l'être au Carrefour de l'Indenié. "La Corniche de Cocody a son bassin à part", a-t-il indiqué. Avant de révéler que le bassin de la Corniche de Cocody part du quartier les Deux-Plateaux, traverse la route de Bingerville, longe le quartier Danga et se jette dans la lagune. Pour sa réhabilitation par l'Ageroute, le Trésor Public a décaissé environ 2,8 milliards Fcfa. Les travaux consistaient à : construire un dalot au niveau de la traversée du talweg sur la Corniche, un barrage écreteur de crue près du grand carrefour de Cocody communément appelé carrefour la vie, un canal en béton entre le barrage écrêteur de crue entre le Carrefour la vie et la Corniche en passant par le talweg de Danga, puis, reconstruire la route de la Corniche sur 500 mètres en 2X2 voies en relevant le niveau de la route au point bas pour la mettre hors d'eau. "Comme on le voit, les travaux à la corniche n'étaient pas seulement des travaux routiers. Le problème de la route est arrivé par celui de l'assainissement (ensablement de la lagune, gestion des flux d'eau de pluie…). Il comportait néanmoins un volet spécifique routier car la route était hors d'usage. Le règlement de la question de la route dépendant de celui de l'assainissement. L'Ageroute a traité les deux questions de manière globale", a clarifié Coulibaly Namon. Selon lui, l'Ageroute devrait continuer les travaux du Carrefour de l'Indenié ou Carrefour Mel Eg Théodore. Cependant, l'assainissement étant du ressort du ministère de la Construction, il fallait que ses services transmettent ce dossier aux responsables de ce ministère. "Après transmission du dossier au ministère de la Construction, de l'Urbanisation et de l'Habitat, l'Ageroute ne suit plus le dossier et n'est pas consultée sur les différentes interventions en cours", a-t-il conclu. L'Ageroute reconnait en revanche qu'au niveau des travaux relatifs à la réhabilitation de la Corniche, il reste le prolongement des caniveaux dans la lagune pour le transport des eaux usées jusque dans les fonds marins. Ce retard observé dans l'exécution du travail est-il à la base du retrait du projet de l'Indenié à l'Ageroute ?
Le carrefour de l'Indenié ou carrefour à problèmes
En tout état de cause, au ministère de la Construction, Pascal Tapé Zekré, directeur de l'assainissement et de drainage et responsable du projet n'entend pas les choses de cette oreille. Il opte pour un projet plus global. A l'en croire, le travail consiste à prendre en compte dans un premier temps, au moins cinq bassins d'orage. Pour notre interlocuteur, les données semblent changer avec l'occupation anarchique du chemin naturel des eaux par des constructions d'habitations. Le cas le plus frappant est celui de la route du zoo non loin du cimetière de Williasmville. D'où le projet global initié par son ministère, en rapport avec la Banque africaine de développement. Pour ce même projet, la Banque mondiale, au dire de Pascal Tapé Zékré, a déjà dégagé, 5,5 milliards Fcfa pour les travaux au niveau géotechnique de la lagune. Cependant, le 7 mai 2010 à l'occasion de la tenue des assises de la Bad (Banque africaine de développement) en Côte d'Ivoire, une solution de sauvetage a été effectuée. Les travaux ont consisté à curer les quatre mètres de terre du pont de l'Indénié et des caniveaux aux alentours, ainsi que le prolongement du caniveau allant à la lagune. Pour ce projet d'urgence, la ligne de crédit dégagée par le ministre de l'Economie et des Finances, en accord avec les ministères de l'Environnement, de la Construction, de l'Urbanisation de l'Habitat et des Infrastructures Economiques est "d'environ 300 millions Fcfa". Si ce travail constitue la face cachée de l'iceberg, pour présenter patte blanche devant la Bad, l'un des partenaires, il n'en est pas moins que ceux qui l'ont réalisé étaient loin d'un travail définitif. Pour le directeur de l'assainissement et de drainage au ministère de la Construction, il fallait sauver une situation pour éviter aux participants aux assises de la Bad d'être confrontés à l'inondation du Carrefour Mel Eg Théodore. Pour la réalisation du projet d'assainissement et de réhabilitation du carrefour de l'Indénié, la Banque mondiale a mis un fonds de plus de 5 milliards Fcfa en place pour le bassin versant, et les autres réalisations devront se faire avec l'aide de la Bad. Ces différents travaux sont loin de résoudre le problème de fond en comble. De 2007, année pendant laquelle les experts du Bnetd ont remis leur rapport et le travail à faire au ministrère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat pour adapter le projet d'assainissement de l'Indenié au temps et à la réalité du terrain, trois ans se sont déjà écoulés. Le coût de l'opération de la réhabilitation de l'Indenié ne saurait être défini si les différents bassins d'orage ne sont pas répertoriés, comme nous l'a signifié, Pascal Tapé Zékré. Le ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat, le Trésor Public ainsi que les partenaires au développement sont beaucoup attendus sur l'assainissement et la réhabilitation définitive du Carrefour de l'Indenié.
L'assurance de la Banque mondiale
Le carrefour de l'Indenié présente un bassin bien plus vaste. Il comprend les zones autour de la gendarmerie d'Agban et de Williamsville, se prolonge vers Abobo et les II-Plateaux.
Compte tenu de la spécificité des interventions, le projet a été transféré au ministère de la Construction, de l'Urbanisation et de l'Habitat car les travaux dépendent de ses attributions. Le volet assainissement de la ville d'Abidjan, d'un coût de 50 milliards Fcfa, a été officiellement lancé le mercredi 20 janvier 2010 par le président Gbagbo à Koumassi. Tall Madani, représentant de la Banque Mondiale en Côte d'Ivoire, a indiqué que cette opération est un programme d'urgence qui concerne Abidjan et quelques villes de l'intérieur. Il a même reçu les félicitations du ministre des Infrastructures Economiques d'alors, Patrick Achi." M. Tall est allé spécialement défendre le dossier ivoirien aux USA avec des arguments à lui, qui ont convaincu ses patrons. Voulant tellement bien faire, il a réussi en plus des 50 milliards Fcfa à obtenir 25 autres milliards Fcfa pour le carrefour de l'Indénié", a rassuré le ministre. Ajoutant par ailleurs que des équipements mécaniques, électromécaniques et de télégestion, nécessaires à la réhabilitation des stations et répondant aux normes internationales en la matière, ont été acquis après appel d'offres international. Pourquoi alors un tel retard dans l'exécution des travaux ?
Sériba Koné seriba67@yahoo.fr
En effet, le projet d'assainissement et de réhabilitation du Carrefour de l'Indenié ou Carrefour Mel Eg Théodore est sujet à un conflit de compétences entre l'Ageroute (Agence de gestion des routes) et le MCUH (Ministère de la Construction, de l'Urbanisation et de l'Habitat). Au centre de ce coup de froid, le retrait du projet à l'Ageroute par le ministère de la Construction, de l'Urbanisation et de l'Habitat. Cette structure qui a pour mission d'apporter à l'Etat, son assistance pour la réalisation des missions de gestion du réseau routier dont il a la charge, a financé le coût de l'étude du projet du Carrefour de l'Indénié établi par les experts du Bnetd en 2007. Pourtant, le montant global du rapport final fait par les services des experts du Bnetd que nous a présenté Coulibaly Namon, responsable des projets à l'Ageroute, s'élève à 7 milliards Fcfa. Le travail devrait prendre en compte le barrage écrêteur de Williamsville (bassin d'orage ou bassin d'eau construit pour amortir la violence avec laquelle l'eau coule de l'amont en aval, le curage et le prolongement des canaux dans la lagune, puis les corrections de tous les dysfonctionnements qui se trouvent dans les réseaux des eaux usées.
Ce projet fait suite à un autre que l'Ageroute a réalisé sur la Corniche de Cocody. Cependant, le responsable de projets à l'Ageroute a tenu à faire la différence entre les travaux réalisés par sa structure à la Corniche de Cocody et ceux qui doivent l'être au Carrefour de l'Indenié. "La Corniche de Cocody a son bassin à part", a-t-il indiqué. Avant de révéler que le bassin de la Corniche de Cocody part du quartier les Deux-Plateaux, traverse la route de Bingerville, longe le quartier Danga et se jette dans la lagune. Pour sa réhabilitation par l'Ageroute, le Trésor Public a décaissé environ 2,8 milliards Fcfa. Les travaux consistaient à : construire un dalot au niveau de la traversée du talweg sur la Corniche, un barrage écreteur de crue près du grand carrefour de Cocody communément appelé carrefour la vie, un canal en béton entre le barrage écrêteur de crue entre le Carrefour la vie et la Corniche en passant par le talweg de Danga, puis, reconstruire la route de la Corniche sur 500 mètres en 2X2 voies en relevant le niveau de la route au point bas pour la mettre hors d'eau. "Comme on le voit, les travaux à la corniche n'étaient pas seulement des travaux routiers. Le problème de la route est arrivé par celui de l'assainissement (ensablement de la lagune, gestion des flux d'eau de pluie…). Il comportait néanmoins un volet spécifique routier car la route était hors d'usage. Le règlement de la question de la route dépendant de celui de l'assainissement. L'Ageroute a traité les deux questions de manière globale", a clarifié Coulibaly Namon. Selon lui, l'Ageroute devrait continuer les travaux du Carrefour de l'Indenié ou Carrefour Mel Eg Théodore. Cependant, l'assainissement étant du ressort du ministère de la Construction, il fallait que ses services transmettent ce dossier aux responsables de ce ministère. "Après transmission du dossier au ministère de la Construction, de l'Urbanisation et de l'Habitat, l'Ageroute ne suit plus le dossier et n'est pas consultée sur les différentes interventions en cours", a-t-il conclu. L'Ageroute reconnait en revanche qu'au niveau des travaux relatifs à la réhabilitation de la Corniche, il reste le prolongement des caniveaux dans la lagune pour le transport des eaux usées jusque dans les fonds marins. Ce retard observé dans l'exécution du travail est-il à la base du retrait du projet de l'Indenié à l'Ageroute ?
Le carrefour de l'Indenié ou carrefour à problèmes
En tout état de cause, au ministère de la Construction, Pascal Tapé Zekré, directeur de l'assainissement et de drainage et responsable du projet n'entend pas les choses de cette oreille. Il opte pour un projet plus global. A l'en croire, le travail consiste à prendre en compte dans un premier temps, au moins cinq bassins d'orage. Pour notre interlocuteur, les données semblent changer avec l'occupation anarchique du chemin naturel des eaux par des constructions d'habitations. Le cas le plus frappant est celui de la route du zoo non loin du cimetière de Williasmville. D'où le projet global initié par son ministère, en rapport avec la Banque africaine de développement. Pour ce même projet, la Banque mondiale, au dire de Pascal Tapé Zékré, a déjà dégagé, 5,5 milliards Fcfa pour les travaux au niveau géotechnique de la lagune. Cependant, le 7 mai 2010 à l'occasion de la tenue des assises de la Bad (Banque africaine de développement) en Côte d'Ivoire, une solution de sauvetage a été effectuée. Les travaux ont consisté à curer les quatre mètres de terre du pont de l'Indénié et des caniveaux aux alentours, ainsi que le prolongement du caniveau allant à la lagune. Pour ce projet d'urgence, la ligne de crédit dégagée par le ministre de l'Economie et des Finances, en accord avec les ministères de l'Environnement, de la Construction, de l'Urbanisation de l'Habitat et des Infrastructures Economiques est "d'environ 300 millions Fcfa". Si ce travail constitue la face cachée de l'iceberg, pour présenter patte blanche devant la Bad, l'un des partenaires, il n'en est pas moins que ceux qui l'ont réalisé étaient loin d'un travail définitif. Pour le directeur de l'assainissement et de drainage au ministère de la Construction, il fallait sauver une situation pour éviter aux participants aux assises de la Bad d'être confrontés à l'inondation du Carrefour Mel Eg Théodore. Pour la réalisation du projet d'assainissement et de réhabilitation du carrefour de l'Indénié, la Banque mondiale a mis un fonds de plus de 5 milliards Fcfa en place pour le bassin versant, et les autres réalisations devront se faire avec l'aide de la Bad. Ces différents travaux sont loin de résoudre le problème de fond en comble. De 2007, année pendant laquelle les experts du Bnetd ont remis leur rapport et le travail à faire au ministrère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat pour adapter le projet d'assainissement de l'Indenié au temps et à la réalité du terrain, trois ans se sont déjà écoulés. Le coût de l'opération de la réhabilitation de l'Indenié ne saurait être défini si les différents bassins d'orage ne sont pas répertoriés, comme nous l'a signifié, Pascal Tapé Zékré. Le ministère de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat, le Trésor Public ainsi que les partenaires au développement sont beaucoup attendus sur l'assainissement et la réhabilitation définitive du Carrefour de l'Indenié.
L'assurance de la Banque mondiale
Le carrefour de l'Indenié présente un bassin bien plus vaste. Il comprend les zones autour de la gendarmerie d'Agban et de Williamsville, se prolonge vers Abobo et les II-Plateaux.
Compte tenu de la spécificité des interventions, le projet a été transféré au ministère de la Construction, de l'Urbanisation et de l'Habitat car les travaux dépendent de ses attributions. Le volet assainissement de la ville d'Abidjan, d'un coût de 50 milliards Fcfa, a été officiellement lancé le mercredi 20 janvier 2010 par le président Gbagbo à Koumassi. Tall Madani, représentant de la Banque Mondiale en Côte d'Ivoire, a indiqué que cette opération est un programme d'urgence qui concerne Abidjan et quelques villes de l'intérieur. Il a même reçu les félicitations du ministre des Infrastructures Economiques d'alors, Patrick Achi." M. Tall est allé spécialement défendre le dossier ivoirien aux USA avec des arguments à lui, qui ont convaincu ses patrons. Voulant tellement bien faire, il a réussi en plus des 50 milliards Fcfa à obtenir 25 autres milliards Fcfa pour le carrefour de l'Indénié", a rassuré le ministre. Ajoutant par ailleurs que des équipements mécaniques, électromécaniques et de télégestion, nécessaires à la réhabilitation des stations et répondant aux normes internationales en la matière, ont été acquis après appel d'offres international. Pourquoi alors un tel retard dans l'exécution des travaux ?
Sériba Koné seriba67@yahoo.fr