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Société Publié le jeudi 1 juillet 2010 | L’expression

Bac 2010/ Yopougon - 20 gendarmes perturbent la composition de mathématiques

Une vingtaine de gendarmes a fait irruption, hier, au lycée William Ponty de Yopougon perturbant la composition de mathématiques. Ces éléments excités de la promotion 2005-2007 ont créé la chienlit au sein de l’établissement.
Après avoir perturbé le début du Bac mardi au lycée moderne d’Adjamé, des gendarmes ont remis le couvert hier Au lycée William Ponty de Yopougon. Vêtus de T-shirts à l’effigie de la gendarmerie nationale, ces éléments sont venus réclamer le paiement de leurs primes. Armés, ils se sont introduits dans les salles de classes où les candidats étaient en pleine composition de mathématiques, l’épreuve de « vérité ». Après avoir lancé des gaz lacrymogènes dans l’enceinte de l’établissement, ils ont demandé aux élèves de quitter les salles, déchirant au passage copies de composition et fiches de tables. Le bilan de ce raid : deux candidates sont tombées dans les pommes, et un membre du secrétariat, Tangui François, a été blessé par les gaz lacrymogènes. Ils ont été transférés, selon une source proche de l’établissement, dans un centre médical de la place. La situation a failli dégénérer entre les gendarmes venus réclamer leurs primes et ceux en poste pour la surveillance de l’établissement. Certains avaient déjà dégainé leurs armes, quand le président du centre, N’Dindin Claude, est intervenu pour calmer les esprits et mettre fin à la « rébellion ». Informée, une délégation de la Fesci conduite par le sécretaire général Mian Augustin, a mis le cap sur les lieux de l’incident. « A notre arrivée au Lycée William Ponty de Yopougon, aux environs de 14h30, l’odeur de gaz lacrymogène était encore perceptible », a révélé une source proche de la direction de la Fesci. Mian Augustin a aussitôt joint au téléphone la directrice des examens et des concours, Mme Agnéro, pour lui faire remarquer que la sécurité n’était toujours pas renforcée dans les centres d’examen malgré l’irruption d’éléments « incontrôlés » mardi au lycée municipal d’Adjamé. Le sécretaire général a pris langue avec le général de division, Kassaraté Tiapé Edouard, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, pour lui faire le point de ces incidents qui se sont produits dans ces deux établissements. Le général, selon notre source proche de la direction de la Fesci, a expliqué que ces gendarmes - de la promotion 2005-2007 - réclament une prime de guerre à laquelle ils n’ont pas droit. Selon le patron de ce corps d’élite de l’armée, la prime de guerre est attribuée aux éléments qui étaient en poste de 2002 à 2005. Il agirait pour que ces « révoltés » puissent tomber dans le lot des bénéficiaires. L’officier supérieur voit des mains obscures derrière tous ces mouvements qui perturbent la sérénité des candidats. C’est un « groupuscule manipulé’ », a-t-il déploré. Malheureusement, selon le général, 60% des gendarmes en service à Yopougon sont de cette promotion. « Certainement que ce type d’incident pourrait encore arriver », aurait dit le patron de la gendarmerie. Le général a affirmé qu’il ferait sortir ses éléments pour assurer la sécurité dans les centres d’examen. Déjà, les gendarmes des escadrons de l’intérieur du pays seraient en train de faire mouvement vers Abidjan pour assurer la sécurité des élèves. Espérons que ces dernières actions entreprises par la direction de la gendarmerie puissent mettre fin à ces incidents.
Touré Yélly
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