Après leur descente musclée le mardi dernier au lycée moderne d'Adjamé, des gendarmes se réclament de la promotion 2005-2007 ont mis le cap hier sur le lycée moderne William Ponty de Yopougon. Là encore, ils ont récidivé leurs actes du 1er jour du Bac à Adjamé. A en croire les propos du Professeur N'dindin Claude, président du Jury du lycée moderne William Ponty, l'intention des ''assaillants'' de déloger les candidats du Bac et saboter le déroulement des épreuves était bien manifeste. " Il était 10 h quand la série A2 a fini. Et lorsque les élèves sortaient, une vingtaine de gendarmes (pour certains armés et pour d'autres non) sont venus. Ils ont sorti leurs ceinturons et ils sont rentrés dans des salles. Ils ont déchiré des copies des candidats et mêmes des listes d'émargement. C'est ainsi que les gendarmes qui étaient là pour la sécurisation se sont interposés ", a indiqué le président du jury. Visiblement, les élèves étaient traumatisés. Certains ont même révélé que les manifestants se sont servis de gaz lacrymogène pour les obliger à sortir des salles. Selon les informations reçues, les manifestants revendiqueraient, tout comme à leur premier forfait (à Adjamé) leurs primes confisquées depuis 2009, les feuilles et frais de mission impayés. Finalement, les épreuves sont allées jusqu'à leur terme avec un temps complémentaire accordé aux candidats. Après Adjamé et Yopougon, à qui le tour ? Cette question doit interpeller au plus haut chef les autorités du pays qui semblent jusque là indifférentes devant cette situation peu reluisante pour les élèves et leurs parents.
François Bécanthy
François Bécanthy