Cent huit (108) jours après sa prise de fonction dans le gouvernement Soro II, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le Docteur Aka Aouélé, s’est rendu le lundi 28 juin dernier à Bouaké où il a eu une rencontre avec les directeurs régionaux, départementaux et le directeur du Chu de cette ville. Cette rencontre a eu lieu dans l’enceinte du Centre anti-tuberculeux de Bouaké (CAT) où sont regroupées toutes les directions régionales et départementales de la santé de la vallée du Bandama. « Nous sommes venus pour toucher du doigt les réalités de la vallée du Bandama, particulièrementdes régions de Bouaké et de Katiola », a t-il indiqué, d’entrée de jeu. Pour lui, bien que le système sanitaire de la Côte d’Ivoire dans son ensemble souffre, la zone Cno souffre plus atrocement que le reste du pays. Poursuivant, le ministre de la Santé a souhaité un changement de comportement et de mentalité des agents sur le terrain, pour éviter que le service rendu par les établissements sanitaires publics soit stigmatisé par les usagers. « Les usagers ont perdu confiance dans les établissements sanitaires publics à tel point qu’ils se tournent désormais vers le privé. Nous ne pouvons pas continuer dans un tel environnement » a-t-il relevé. Tout en reconnaissant que les agents sont démotivés à cause de des primes impayées et une dégradation accentuée de leurs conditions de travail, le ministre leur a recommandé de faire prévaloir le serment d’Hippocrate car selon lui, ‘‘toute négligence de leur part conduit inéluctablement à la mort’’. « Le corps médical doit développer l’amour, la chaleur fraternelle et la solidarité qui ont toujours caractérisé l’Africain et singulièrement, l’Ivoirien » a-t-il dit. Et d’ajouter que le cadre sanitaire doit être un cadre propre car, ne dit-on pas que l’hygiène et la propreté équivalent à 50% du traitement? Le premier responsable de la Santé et de l’Hygiène Publique a terminé ses propos en demandant au personnel de la Santé de faire en sorte que les prises en charge octroyées par l’Etat et les partenaires au développement extérieurs arrivent effectivement à leurs destinataires. « Faites en sorte que le patient ait droit aux médicaments qui lui sont destinés gratuitement » a-t-il conseillé.
Dh De Brazza
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