Sabotage de l’examen du baccalauréat - Le général Kassaraté promet des sanctions sévères

Le général Kassaraté Tiapé, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, entend faire subir la rigueur de la loi militaire à certains de ses éléments qui ont tenté de perturber les examens du baccalauréat, les lundi 30 et mardi 31 juin derniers. Des sous-officiers de la gendarmerie issus des promotions 2005 à 2009 ont tenté de perturber la tenue des épreuves écrites du baccalauréat. Ces éléments, qui ont failli ternir l’image de cette force d’élite hautement républicaine qu’est la gendarmerie, exigent le paiement à eux aussi des primes alimentaires qui ont été octroyées aux Forces de défense et de sécurité qui ont fait la guerre. Et pourtant, ils n’ont pas droit à ces primes-là. En réalité, il s’agit d’arriérés des primes alimentaires que l’Etat paie aux Fds qui ont fait la guerre. Ce ne sont donc pas de nouvelles primes. Les gendarmes des promotions 2005 à 2009 ne sont donc pas concernés par ces primes-là. “Je les ai reçus et je leur ai dit cela. Parce qu’en tant que premier responsable de la gendarmerie nationale, je me dois de dire la vérité à mes hommes”, indique le général Kassaraté. C’est donc avec grande stupéfaction que le commandant supérieur de la gendarmerie qui pensait avoir été compris constate que ces jeunes gendarmes ont décidé de saboter l’examen du baccalauréat. Mais, fort heureusement, le patron de la gendarmerie a promptement pris des mesures énergiques pour mettre hors d’état de nuire ces éléments égarés. “Ce qui importe pour le moment, c’est de sauver les examens. Nous avons donc pris des dispositions pour ne plus que les examens soient perturbés. Après, nous nous occuperons de ces éléments subversifs. Ils subiront la rigueur de la loi militaire. Pour le moment, nos services de renseignements sont à pied d’œuvre pour identifier tous ceux qui ont participé à cet acte d’indiscipline notoire”. Mais, en attendant, le général Kassaraté a tenu à saluer le ministre de l’Education nationale Gilbert Bleu Lainé qui a fait preuve de beaucoup de sang-froid face au saut d’humeur de ces gendarmes qui ont perdu le sens de la discipline. “Je tiens à remercier le ministre de l’Education nationale qui a eu, pendant ces moments difficiles, l’attitude d’un grand chef. Il n’a pas du tout paniqué. Bien au contraire, il a été très calme et nous a apporté a son soutien”, a notamment dit le commandant supérieur de la gendarmerie nationale. De même, le général Kassaraté a bien apprécié l’attitude du secrétaire général de la Fesci, Augustin Mian, qui s’est rendu au commandement supérieur de la gendarmerie pour lui apporter son soutien. Enfin, le patron de la gendarmerie nationale n’a pas du tout l’intention de prendre à la légère ce mouvement de subversion dont se sont rendus coupables certains gendarmes. “Ils subiront la rigueur de la loi militaire. Ils seront radiés et mis à la disposition de la justice. Nos services de renseignements sont d’ailleurs à pied d’œuvre pour démasquer les mains obscures qui les manipulent. Nous ne pouvons pas accepter que des brebis galeuses ternissent l’image de la gendarmerie, qui est un corps d’élite fortement attaché à la République”, prévient le général Kassaraté. En tout état de cause, indique-t-il, des mesures draconiennes ont été prises pour ne plus que de tels mouvements reprennent. Boga Sivori Bogasivo@yahoo.fr