Le ministre de la jeunesse et de l’emploi du Burkina Faso, M. Michel Koutaba, à la tête d’une forte délégation burkinabé, effectue depuis hier une visite en Côte d’Ivoire. Selon lui, cette visite s’inscrit dans le cadre de la volonté de son pays de s’inspirer du modèle ivoirien en politique d’insertion de jeunes. Notamment, l’évolution du projet de la plateforme des services (Pfs). Cette délégation a été reçue hier dans la commune de Songon qui abrite un comité locale de cette Pfs. La présidente nationale de la Pfs, Koudou Jeannette, le chef de projet de la Pfs, M Philipe N’Dri, ont apporté des réponses aux différentes préoccupations de leurs hôtes burkinabés. La présidente Koudou Jeannette a expliqué que la Pfs est un dispositif local d’insertion des jeunes par l’activité économique implanté en territoire à proximité des collectivités territoriales et des acteurs socio-économiques locaux. Elle regroupe l’Agefop, Agepe, Fdfp et le Fns et fait appel aux ressources et compétences locales utiles à l’intégration des jeunes dans le tissu économique. Ainsi, elle contribue à l’absorption du chômage des jeunes par le développement de la capacité organisationnelle des territoires à conduire dans le cadre du développement local, l’insertion des jeunes par l’activité économique. « Chaque territoire a sa particularité et spécificité. En fonction donc de ces deux critères, les jeunes orientent leur projet » a-t-elle précisé. M. Philipe N’Dri a expliqué qu’il existe deux pôles au niveau des missions locales : un pôle salarié pour les jeunes qui veulent d’un emploi direct et un pôle entrepreneuriat. Au niveau de la Pfs de Songon, ce sont 1409 jeunes qui ont été reçus. 50 ont été insérés dans le domaine de l’Hévéaculture, 30 sont en formation sur le chantier d’insertion ; 250 ont été formés grâce à l’Ageroute et le Bit au métier de la route ; 10 jeunes partiront bientôt en Italie pour une formation en pisciculture. La Pfs se présente donc comme une solution au problème du chômage de la jeunesse ivoirienne. Le ministre burkinabé s’est dit édifié par ce projet innovant. Selon lui, la Pfs est la voie idéale d’insertion des jeunes. C’est pour quoi, il a lancé un appel à la mobilisation et à la prise de conscience de la jeunesse africaine. Selon lui, le secteur public ne peut plus assurer du travail à tout le monde. Il convient donc à la jeunesse africaine de se lancer dans l’entrepreneuriat. A l’issue d’une visite guidée sur le site du chantier d’insertion de Songon, rendez-vous a été pris aujourd’hui pour les Pfs de Bingerville et Attecoubé.
Aboubakar Sangaré
Aboubakar Sangaré