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Société Publié le vendredi 2 juillet 2010 | Nord-Sud

Remous au sein de l’armée : Le message qui a révolté des gendarmes

Les deux sorties de gendarmes, mardi et mercredi traduisent le malaise que vit depuis un moment, ce corps d’élite. Au collège moderne d’Adjamé et à William Ponty(Yopougon) des éléments des promotions de 2006 à 2010, se sont attaqués aux copies de candidats au baccalauréat. Ils ont manifesté leur colère pour réclamer le paiement d’arriérés de primes alimentaires. Un message radio avait été adressé à la tutelle, au chef d’état-major(Cema), au commandant supérieur de la gendarmerie, aux services de la présidence et à toutes les unités de la gendarmerie. Le libellé du message est le suivant : « Vous informe dans le cadre de la sortie de crise du prolongement des paiements des arriérés de primes alimentaires jusqu’au 31 décembre 2010 pour toutes les catégories militaires ». Puis dans la correspondance, cette mise en garde des gendarmes contre la hiérarchie : « Par ailleurs, à compter du 1er janvier 2011, liste des militaires du front. Il doit être communiqué avant le 31 mai à la DPF/SDSB/ sera prise en compte pour paiement de 22 mois d’arriérés complémentaires restant ».

Le général Edouard Kassaraté a tenu le 29 juin à son domicile, au camp de gendarmerie d’Agban, une réunion avec les majors des trois promotions : 2006-2010. Selon nos sources, le patron de la gendarmerie avait promis trouver une solution. Le même-jour, à son bureau au Plateau, il s’est entretenu avec les commandants d’unités et les commandants de brigades sur la question des primes alimentaires. Selon le général Kassaraté, l’attitude des éléments est aux antipodes du comportement militaire. « En tout cas, il faut qu’ils se ressaisissent. Car, on ne discute pas avec l’Etat, le fusil sur la tempe », a soutenu mercredi le numéro un de la maréchaussée.

Anguille sous roche

Alors que certains éléments de la gendarmerie mobile ont perçu leur part, d’autres soutiennent avoir appris, après leurs propres investigations qu’ils auraient été écartés de la liste des ayants-droit. « Nous sommes bel et bien concernés par ces primes et nous savons que des généraux essaient de conserver par devers eux notre argent, en se disant que des gendarmes ne peuvent pas revendiquer. Nous ne voulons plus discuter avec ces officiers de la gendarmerie qui retiennent nos perdiems depuis l’école », nous a confié l’un des porte-parole de la promotion. « Nous sommes au total 843 et ce sont les 379 350 000 f Cfa qu’on nous doit que des gens veulent conserver par devers eux », a-t-il ajouté. Des récriminations et autres complaintes des éléments que nous avons rencontrés hier, il ressort que la promotion 2005-2007 est très remontée contre le général de brigade Guiai Bi Poin, commandant de l’Ecole de Gendarmerie et patron du Centre de commandement des opérations de sécurité(Cecos). « Le général Guiai Bi Poin nous a laissé entendre que nous sommes trop jeunes pour toucher de telles sommes. Pourtant, nous sommes, à l’instar de nos frères d’arme, sur le terrain et nous prenons les mêmes risques que tous les autres », ont-ils indiqué en chœur. « Vous vous souvenez de cette promotion de la gendarmerie qui avait occupé les deux ponts pour réclamer ses primes. Nos chefs veulent nous pousser à un tel schéma. Mais, dans tous les cas, nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout et nous sommes prêts à paralyser la ville d’Abidjan sans brandir la moindre kalachnikov », a dit un autre. Des 843 éléments de la promotion, 375 étaient mobilisés hier, prêts à se faire entendre. Sans toutefois dévoiler leur stratégie, les gendarmes mécontents avaient déjà ciblé des points névralgiques de la capitale économique. Mais soucieux d’un règlement pacifique du problème, par ces temps de crise, ils ont choisi de laisser quelques heures aux autorités. « Nous avons choisi la voie du dialogue, mais nous ne voulons plus discuter avec nos officiers. Et si notre problème n’est pas réglé dans les jours qui suivent, notre mouvement sera plus grave que les précédents », ont-ils menacé, non sans exclure des attaques contre certaines personnalités

Bahi K.
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