L’artiste doit vivre de son art et ça, c’est une assertion indéniable. Et pour ce faire, une lutte farouche est menée contre ceux qui font le trafic des œuvres de l’esprit. Au lieu de tous contribuer à la lutte, certains artistes participent à son évolution. A preuve, au cours d’une cérémonie politique, en vue de soutenir un candidat à l’élection présidentielle prochaine, un artiste, dont nous voulons taire le nom, tenait des CD gravés. Pas des moindres, mais ceux de son album qu’il a dupliqué. Il se servait de ses copies en guise de don à des personnes- ressources avec qui il échange des contacts. Ce, dans l’espoir qu’il soit invité à des manifestations. « Je suis un artiste et j’ai chanté pour un tel. Je vous offre mon CD et lorsque vous aurez des manifestations, vous pourrez m’inviter pour des prestations », a-t-il déclaré à celui à qui il tendait le CD. Comme pour dire, que le phénomène de piraterie est loin de prendre fin. Puisque ceux qui sont censés booster le combat, y prennent part. Le Bureau ivoirien des droits d’auteur (Burida) ne doit pas chercher ses ennemis loin, mais dans son environnement le plus proche, c’est-à-dire, au sein des artistes. Ils sont les seuls à pouvoir mettre un terme à cette pratique. Même si vous êtes un artiste en herbe, donnez-vous de la contenance, afin de vous donner de la valeur. A force d’y croire, les choses iront pour le mieux et vous pourrez être compté parmi les stars de la music.
Nathalie Kassi
Nathalie Kassi