Affaire ‘’enquête sur Désiré Tagro’’ : Jean-Baptiste Akrou dans le ridicule

Alain Johandet et Christian Blanc ne font plus parti du gouvernement français depuis le 04 juillet dernier. Tous deux secrétaires d’Etat l’un à la Coopération et l’autre à l’aménagement du Grand Paris, ces personnalités ont été virées sur demande du Président Français, Nicolas Sarkozy. Le premier s’est permis de louer un avion privé à 116.000 Euro, soit plus de 58 millions de FCFA en vue de se rendre en Martinique, participer à une réunion sur Haïti. Le second avait l’habitude d’importer des cigares de Cuba pour un montant total de 12.000 Euros, soit plus de 6.000.000 de FCFA avec l’argent du contribuable. Selon l’exécutif Français, ces dépenses s’assimilent à de la gabegie, qui ne saurait être tolérée surtout que depuis peu, le chef d’Etat français a initié des actions tendant à réduire le train de vie de l’Etat. En même temps que l’on se réjouit de cet acte de bonne gouvernance valant exemple à suivre, il faut apprécier à sa juste valeur l’attitude des formations politiques françaises et surtout celle des amis et co-partisans des mis en cause. Ceux-ci n’ont fait aucune entrave à l’exécution de cette salutaire mesure de répression, qui aurait été perçu comme une nocive solidarité dans le mal, principal facteur bloquant de la croissance de maints Etats d’Afrique. Par rapport à ces cas patents, bon nombre de lecteurs du quotidien Fraternité Matin sont tombés des nus hier, après lecture de l’Editorial de Jean-Baptiste Akrou. «Vous qui dites combattre pour le peuple, nous venons vers vous pour exprimer notre état d’âme. Dites à Jean-Baptiste Akrou que nous pouvons tout endurer, sauf la solidarité dans le mal ». Voilà en substance les propos de ces nombreux citoyens qui nous ont interpellés parmi lesquels, des visiteurs de marque. Tôlier de son et se disant résider à Koumassi, Jean-Luc Ahua s’est exprimé sur fond d’un énervement très perceptible au téléphone : « Jean-Baptiste Akrou s’est vraiment ridiculisé en préconisant le silence là où des délits sont constitués. Ce que Tagro a fait, c’est pas ce que Gbagbo nous avait promis, lorsqu’il sollicitait nos voix avant 2000 », selon Jean-Luc. Dans leur totalité, nos personnes ressources trouvent anachronique par rapport aux normes de bonne gouvernance et surtout à la pudeur, la position de Jean-Baptiste Akrou dans cette affaire Tagro. Dans son Editorial titré ‘’le tort de Koulibaly’’, le Boss de Frat-Mat s’est insurgé (en gros) contre le manque de solidarité de Mamadou Koulibaly vis-à-vis de Désiré Tagro. « Même s’il avait raison, Mamadou Koulibaly a commis une faute politique sur l’opportunité de sa campagne pour la moralisation de la vie publique. Il est des vérités qu’un responsable politique garde enfouies en lui. Il en évoque dans ses mémoires et non quand il est en activité », a surtout écrit Jean-Baptiste Akrou qui a malheureusement gardé le silence sur les faits reprochés à Tagro.

Franck Boyo

Légende 1 : Le peuple n’approuve pas la position de l’Editorialiste de Fraternité-Matin selon qui, Mamadou Koulibaly devait se taire sur les faits reprochés à Désiré Tagro.

Légende 2 : Au seuil de la prochaine Présidentielle, Laurent Gbagbo doit assainir la société ivoirienne pourrie de bout en bout.