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Politique Publié le mardi 6 juillet 2010 | Le Patriote

Le‘’tango’’ de l’ONU

A quand les élections en Côte d’Ivoire ? Cette préoccupation des Ivoiriens, fatigués du vide constitutionnel dans lequel baigne leur pays depuis cinq ans, n’a toujours pas de réponse. Après six reports successifs, les Ivoiriens n’ont aujourd’hui qu’un seul vœu : l’organisation d’élections justes, ouvertes, transparentes et équitables, qui ouvrirait certainement les portes d’une Côte d’Ivoire nouvelle, définitivement plongée dans la paix, le développement et la prospérité. Mais ce rêve, tant nourri, peine à se réaliser. Cela, par la simple volonté du chef de l’Etat ivoirien et de sa formation politique, le FPI. Laurent Gbagbo et son parti, par des micmacs ici et là, ne cessent de mettre tout en œuvre pour empêcher la tenue de ces échéances. Et leur dernière trouvaille, c’est qu’ils ont décidé de crier partout que la liste électorale, établie par des structures techniques (Sagem et l’INS) choisies de manière consensuelle, est «truffée de fraudeurs ». Une liste pourtant validée par l’ensemble des acteurs et structures impliqués dans le processus électoral. Elle a surtout été certifiée par les Nations Unies, à travers le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, M. Young-Jin Choi. Le 17 mars dernier, devant le Conseil de sécurité, celui-ci a indiqué que la liste électorale de 5.300.000 électeurs était «crédible et hautement équilibrée». En remettant donc en cause cette liste électorale, il s’agit pour le camp présidentiel ivoirien de forcer un énième report des élections.
Mais pendant ce temps, que fait la communauté internationale, notamment les Nations Unies, pour véritablement faire avancer les choses ? Rien de concret. En effet, de déclarations en déclarations, l’ONU a toujours démontré ses limites chaque fois qu’il s’est agi d’un blocage au niveau du processus électoral en Côte d’Ivoire. Et la dernière révélation de M. Choi, rendue public par le quotidien français Libération, ne rassure guère. « De toute façon, il n’y aura jamais d’élection ici », aurait lâché le patron de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, au cours d’un entretien avec un de ses collaborateurs.
Au-delà de cette affirmation qui pourrait être mise au compte d’une boutade, l’ONU s’est toujours contentée de seulement faire des discours là où les Ivoiriens attendent des actes concrets. Des actions devant, à la limite, obliger les acteurs politiques ivoiriens à mettre fin aux tergiversations et à organiser les élections pour le bonheur des populations. Et au lieu de cela, l’organisation dirigée par Ban Ki-Moon préfère, à travers son Représentant spécial en Côte d’Ivoire, s’adonner à une sorte de ‘’danse du tango’’, dans lequel la tergiversation demeure roi.
Déboussolés donc par ces fameuses expressions «les Nations Unies dénoncent», «l’ONU condamne» ou encore «le Conseil de sécurité met en garde», les Ivoiriens ne savent plus à quel saint se vouer. Si ce n’est une main de Dieu qui viendra leur apporter secours.
Diawara Samou

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