Le ministre de l'Environnement, des Eaux et Forêts, M. Karim Fadiga, a rencontré hier mardi 6 juillet 2010 à son cabinet sis au Plateau, les exploitants des eaux naturelles. L'objet de la rencontre a porté sur l'utilisation abusive de la nappe phréatique par les entreprises qui pompent directement la source d'eau naturelle. Le ministre a déclaré que le ministère dont il a en charge considère la source d'eau naturelle (la nappe phréatique), comme une matière première, et cela, au même titre que les autres matières premières telle que le pétrole, les mines d'or, les métaux précieux pour ne citer que ceux-ci. Le ministre qui a en charge de gérer les ressources naturelles, se dit donc de garantir aux exploitants de cette ressource naturelle, la pérennité de son utilisation. Un décret qui existe depuis 1998 et qui jusque-là n'est pas encore mis en application, impose au ministre la responsabilité de gérer toutes les eaux de surface et souterraine. A cet effet, quelques-uns des articles tels les articles 12, 56 et 100 portant code de l'eau ont été commentés par le ministre aux exploitants de la nappe phréatique. Le ministre a, par la suite, invité toutes les entreprises à se conformer à la loi. Car, a-t-il indiqué, toute personne qui utilise l'eau doit payer une redevance. Il est donc important, a fait savoir le ministre Karim Fadiga, de rencontrer les exploitants afin de trouver un terrain d'attente avant que la loi ne s'applique dans toute sa vigueur. Certaines sociétés de la place, a-t-il poursuivi, utilisent jusqu'à 50 millions de m3 gratuitement. Ce que le ministre trouve anormal pour une gestion responsable. Il est donc inadmissible, a-t-il ajouté que des personnes fassent un prélèvement de l'eau naturelle à des fins privées. Ces prélèvements qui se font de manière anarchique, doivent être assainis et régulés.
Jean-Baptiste Essis
Jean-Baptiste Essis