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Société Publié le vendredi 9 juillet 2010 | L’expression

Affaire 500 millions disparaissent à la Police - Le directeur de la P.J fait toute la lumière

Le Directeur général de la police criminelle a animé hier une conférence de presse au sein de sa direction pour faire la lumière sur une affaire de 500 millions dans laquelle seraient impliquées de hautes autorités de la police nationale. A en croire le commissaire Niagne Honoré, il n’a jamais existé une affaire de 500 millions dans le service qu’il dirige.
Nous écrivions dans nos colonnes, jeudi, que deux policiers détachés à la Police criminelle, anciennement police judicaire, sont internés à l’école de police suite à une affaire de transaction de billet déclassés d’une valeur de 500 millions de Fcfa qui a mal tourné. Devant cette information qui entache gravement la réputation du service qu’il dirige, le commissaire Niagne Honoré, directeur de la police criminelle, était hier devant la presse hier, pour faire toute la lumière sur cette affaire dans laquelle des hauts responsables de la police sont cités. A en croire le commissaire Niagne, les allégations de disparition de 500 millions de Fcfa sont totalement infondées. « Je puis l’affirmer de façon péremptoire qu’il n’y a jamais eu d’affaire de 500 millions Fcfa. Vous pouvez le noter, si cet argent a existé, il n’est jamais arrivé à la police criminelle. Sauf méprise de ma part, cet argent n’est arrivé dans aucun service. En tout et pour tout, relativement à cette affaire, je n’ai vu que deux billets de 10.000 Fcfa en ancienne coupure qui sont déclassées », a précisé le Directeur de la police criminelle en brandissant les deux billets de 10.000 F déclassés que ses hommes ont récupérés au commissariat du 2ème arrondissement de Treichville. Le commissaire Sokohi Richard, supérieur hiérarchique de Blaise Vallin et de Camara Kouassi Omer, les deux agents incriminés, a indiqué que ceux-ci ont fait cette intervention de leur propre chef. Selon ses explications, c’est quand les choses ont tourné au vinaigre qu’ils ont cherché à informer leur hiérarchie. « Ayant reçu l’information selon laquelle mes éléments étaient pris à partie, il fallait d’abord intervenir pour préserver leurs vies, c’est pourquoi nous avons fait partir du renfort et ensuite analyser les mesures qui s’imposent et c’est ce que nous avons fait », a déclaré le commissaire Sokohi. Le directeur de la police criminelle a par ailleurs indiqué de ces deux agents qui ont reconnu leur forfaiture, venus de la défunte Uir (Unité d’intervention rapide), ne sont pas des poches de moralité au sein de la police criminelle. « Je suis convaincu que ces éléments tramaient quelque chose de louche. Sinon, comment comprendre qu’ils aient une information aussi importante depuis 48h sans informer leur hiérarchie. Ce ne sont pas des poches de moralité en la matière. C’est une mise en scène, nos agents se sont mal comportés, ils sont allés racketter les agents de change, c’est pourquoi ils ont été pris à partie », a-t-il précisé avant d’ajouter les deux prévenus qui ont été relâchés sont loin d’être des malfrats. Ce sont au contraire des victimes de Blaise Vallin et de Camara Kouassi Omer.
Kra Bernard

Légende : Pour le commissaire Niagne Honoré, directeur de la police criminelle, ses services n’ont jamais perçu 500 millions Fcfa dans une quelconque intervention.
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