Les artistes ivoiriens adoptent chaque année, un système de marketing beaucoup appréciés par le public et vendent bien leurs albums sur le marché. Ainsi, des concepts qui ont trait au sexe, sont devenus leurs choux gras de sorte que, lorsqu’un artiste met un concept sur le marché, tous les autres viennent graviter autour surtout si ce concept a été bien accueilli.
La nouvelle trouvaille des artistes, ce sont des danses à caractère lascifs, suggestifs. Le phénomène a véritablement commencé au milieu des années 1990 avec l'avènement du ‘’Mapouka’’. Pourtant, c'est un groupe ‘’zouglou’’, ‘’Esprit de Yop’’, qui a lancé le mouvement des chansons obscènes. Allan Bill avait, chanté “Monsieur pardon”. Cette grossièreté n'avait pas choqué à l'époque. Elle avait même été l'élément catalyseur du succès de ces zougloumen. Le ‘’Mapouka’’ s'est-il infiltré dans le sillon tracé par “Esprit de Yop” ? On ne peut l'affirmer. Mais, cette danse traditionnelle venue des régions côtières ivoiriennes, allait vite être déviée de son essence originelle.Et plusieurs artistes s'en sont servis pour faire recette. Les “Tueuses”, “Génération Mot à Mot’’ et autres ancêtres du ‘’Mapouka’’. Aujourd'hui, plusieurs concepts se rattachant ceux cités plus haut ont pris la suite du ‘’Mapouka dédja’’. Et, tous les artistes qui se sont aventurés sur ce chemin peu catholique, ont connu du succès. Une réussite qui n'a cependant été qu'un feu de paille. C'est le cas notamment, de l'obscur Tohouyou qui avait osé chanter “Ah kpêtou !”. Un mot qui désigne dans le jargon du ‘’nouchi’’, le sexe féminin. Il y a aussi le Congolais Shegal Mokonzi. Le fameux “débout” du Dj, avait lui aussi, fait un sacré tabac en 2005. La vulgarité de son concept était telle que la télévision nationale ivoirienne a censuré l'œuvre de l'artiste. Elloh et Mix Dj n'ont pas, eux, connu un tel sort. Mais, leur trouvaille du ‘’bobaraba’’ était aussi scandaleuse et condamnable que celle de Shegal. Malgré les pas de danse et les paroles obscènes débitées par Mix Dj et son compère, ils ont connu du succès. Le triomphe actuel de Dj Kédjévara prend lui aussi sa source dans l'impudeur. Son concept “Tchoucou tchoucou”, n'est rien d'autre qu'une invite à la débauche. Dans ses compositions, le jeune Dj ne débite que des grossièretés (position de 5h du matin, (...) à tchoucou tchoucou…). Mais, ça plaît. L'artiste, lui, ne peut être qu'heureux. On notera aussi le mot d'ordre scandaleux lancé par Savan Allah sur son avant dernier album. Invitant les jeunes filles à faire payer les dragueurs à travers sa chanson, ‘’le pointeur doit payer cash’’. Aujourd’hui, toutes les danses se pratiquent dans les jeux de reins ou des fesses. Ainsi va la vie en Côte d'Ivoire où pour réussir, il faut aller à l'encontre des bonnes mœurs.
Adèle Kouadio
La nouvelle trouvaille des artistes, ce sont des danses à caractère lascifs, suggestifs. Le phénomène a véritablement commencé au milieu des années 1990 avec l'avènement du ‘’Mapouka’’. Pourtant, c'est un groupe ‘’zouglou’’, ‘’Esprit de Yop’’, qui a lancé le mouvement des chansons obscènes. Allan Bill avait, chanté “Monsieur pardon”. Cette grossièreté n'avait pas choqué à l'époque. Elle avait même été l'élément catalyseur du succès de ces zougloumen. Le ‘’Mapouka’’ s'est-il infiltré dans le sillon tracé par “Esprit de Yop” ? On ne peut l'affirmer. Mais, cette danse traditionnelle venue des régions côtières ivoiriennes, allait vite être déviée de son essence originelle.Et plusieurs artistes s'en sont servis pour faire recette. Les “Tueuses”, “Génération Mot à Mot’’ et autres ancêtres du ‘’Mapouka’’. Aujourd'hui, plusieurs concepts se rattachant ceux cités plus haut ont pris la suite du ‘’Mapouka dédja’’. Et, tous les artistes qui se sont aventurés sur ce chemin peu catholique, ont connu du succès. Une réussite qui n'a cependant été qu'un feu de paille. C'est le cas notamment, de l'obscur Tohouyou qui avait osé chanter “Ah kpêtou !”. Un mot qui désigne dans le jargon du ‘’nouchi’’, le sexe féminin. Il y a aussi le Congolais Shegal Mokonzi. Le fameux “débout” du Dj, avait lui aussi, fait un sacré tabac en 2005. La vulgarité de son concept était telle que la télévision nationale ivoirienne a censuré l'œuvre de l'artiste. Elloh et Mix Dj n'ont pas, eux, connu un tel sort. Mais, leur trouvaille du ‘’bobaraba’’ était aussi scandaleuse et condamnable que celle de Shegal. Malgré les pas de danse et les paroles obscènes débitées par Mix Dj et son compère, ils ont connu du succès. Le triomphe actuel de Dj Kédjévara prend lui aussi sa source dans l'impudeur. Son concept “Tchoucou tchoucou”, n'est rien d'autre qu'une invite à la débauche. Dans ses compositions, le jeune Dj ne débite que des grossièretés (position de 5h du matin, (...) à tchoucou tchoucou…). Mais, ça plaît. L'artiste, lui, ne peut être qu'heureux. On notera aussi le mot d'ordre scandaleux lancé par Savan Allah sur son avant dernier album. Invitant les jeunes filles à faire payer les dragueurs à travers sa chanson, ‘’le pointeur doit payer cash’’. Aujourd’hui, toutes les danses se pratiquent dans les jeux de reins ou des fesses. Ainsi va la vie en Côte d'Ivoire où pour réussir, il faut aller à l'encontre des bonnes mœurs.
Adèle Kouadio