L`affaire des faux permis de conduire cache en toile de fond, une nouvelle guéguerre entre la Direction générale des transports terrestres (Dgttc) et la Société nationale des Transports terrestres. Et dans cette nouvelle guerre, le ministre du transport, comme son prédécesseur, apporte tout son soutien à la Dgttc. Flindé, comme Mabri, est en train de rechercher des fonds pour la campagne présidentielle du candidat de l`Udpci. L`homme manœuvre donc pour que la Dgttc qu`il contrôle ait les mains libres pour amasser “le trésor de guerre”.
Pour mémoire, rappelons que la réforme du permis de conduire a été initiée par le gouvernement de Côte d`Ivoire avec l`appui des bailleurs de fonds (Banque Mondiale). Elle devrait concerner l`évaluation des candidats, c`est-à-dire l`organisation des examens de code et de conduite pour éviter que le candidat ne se présente pas devant un inspecteur de permis de conduire et achète son permis. Seules la confection des dossiers des candidats, l`organisation des visites sous forme numérique mises en place par la réforme ont permis de limiter et supprimer les manipulations et autres trafics qui avaient cours. Malgré plusieurs contestations des organisations professionnelles et certaines auto-écoles, la Sonatt assurant la maîtrise d`œuvre s`est vu imposée une réforme à double vitesse par le ministère des Transports. L`organisation des examens sera aux mains de la Dgttc par la volonté des différents ministres des Transports et restera chaotique : certains candidats à coup de billets de banque vont être titulaires du permis de conduire sans se présenter aux examens. Des inspecteurs seront épinglés à plusieurs reprises dans le cadre d`une enquête diligentée par la préfecture de police, mais ils vont très vite renier leur propre signature. Cette volonté de tricher va agir sur le processus de changement de format du permis de conduire mis en œuvre depuis le 15 octobre 2007. En effet, la structure éditrice du permis (Interflex) sera la même qui restituera le permis de conduire définitif aux impétrants. Malgré les interpellations, rien ne changera à cette pratique propice à la fraude. D`ailleurs, l’évaluation du comité interministériel diligentée par le gouvernement est revenue sur plusieurs insuffisances, entre autres, la non restitution des permis édités par le maître d`œuvre (Sonatt), la coexistence des anciens dossiers avec les dossiers de la réforme, sans que le ministre des Transports n`apporte des solutions. Le rapport du comité interministériel a conclu que “l`inaction du cabinet et de la Dgttc relève qu`il y avait à boire et à manger dans cette affaire”.
Tous ces dysfonctionnements ont été relevés par la Sonatt sans que la hiérarchie ne réagisse. Et subitement, lorsque les transporteurs ont décidé de demander enfin à l`Etat de confier leurs dossiers à la Sonatt survient, sur plainte du ministre des Transports, cette enquête bien planifiée et orientée pour des desseins bien connus : On veut écarter la Sonatt de la production du permis de conduire et se sucrer goulûment. Mabri a tenté en vain d`y parvenir. Albert Flindé vient de prendre le relais. Et il y va avec tact.
Franck Dally franckdali1@yahoo.fr
Pour mémoire, rappelons que la réforme du permis de conduire a été initiée par le gouvernement de Côte d`Ivoire avec l`appui des bailleurs de fonds (Banque Mondiale). Elle devrait concerner l`évaluation des candidats, c`est-à-dire l`organisation des examens de code et de conduite pour éviter que le candidat ne se présente pas devant un inspecteur de permis de conduire et achète son permis. Seules la confection des dossiers des candidats, l`organisation des visites sous forme numérique mises en place par la réforme ont permis de limiter et supprimer les manipulations et autres trafics qui avaient cours. Malgré plusieurs contestations des organisations professionnelles et certaines auto-écoles, la Sonatt assurant la maîtrise d`œuvre s`est vu imposée une réforme à double vitesse par le ministère des Transports. L`organisation des examens sera aux mains de la Dgttc par la volonté des différents ministres des Transports et restera chaotique : certains candidats à coup de billets de banque vont être titulaires du permis de conduire sans se présenter aux examens. Des inspecteurs seront épinglés à plusieurs reprises dans le cadre d`une enquête diligentée par la préfecture de police, mais ils vont très vite renier leur propre signature. Cette volonté de tricher va agir sur le processus de changement de format du permis de conduire mis en œuvre depuis le 15 octobre 2007. En effet, la structure éditrice du permis (Interflex) sera la même qui restituera le permis de conduire définitif aux impétrants. Malgré les interpellations, rien ne changera à cette pratique propice à la fraude. D`ailleurs, l’évaluation du comité interministériel diligentée par le gouvernement est revenue sur plusieurs insuffisances, entre autres, la non restitution des permis édités par le maître d`œuvre (Sonatt), la coexistence des anciens dossiers avec les dossiers de la réforme, sans que le ministre des Transports n`apporte des solutions. Le rapport du comité interministériel a conclu que “l`inaction du cabinet et de la Dgttc relève qu`il y avait à boire et à manger dans cette affaire”.
Tous ces dysfonctionnements ont été relevés par la Sonatt sans que la hiérarchie ne réagisse. Et subitement, lorsque les transporteurs ont décidé de demander enfin à l`Etat de confier leurs dossiers à la Sonatt survient, sur plainte du ministre des Transports, cette enquête bien planifiée et orientée pour des desseins bien connus : On veut écarter la Sonatt de la production du permis de conduire et se sucrer goulûment. Mabri a tenté en vain d`y parvenir. Albert Flindé vient de prendre le relais. Et il y va avec tact.
Franck Dally franckdali1@yahoo.fr