Démarrée en mai dernier avec le lancement officiel à Ferkéssédougou, la caravane de la paix des cœurs s’achèvera le samedi 17 juillet à Mama, dans le village natal du chef de l’Etat. Avant cette apothéose qui s’annonce grandiose, Aimond William, le président de la Fondation des artistes de Côte d’Ivoire s’est ouvert à votre quotidien préféré. Dans l’entretien ci-dessous, il revient sur les motivations de cette caravane, ainsi que sur le choix des localités d’origine de quatre leaders de la vie politique ivoirienne.
Selon vous, à quel besoin répond l’opportunité d’une caravane de la paix des cœurs dans le contexte actuel de la Côte d’Ivoire ?
La crise qui a secoué la terre d’Eburnie le 19 septembre 2002 a entraîné une grave fissure sur le plan relationnel. Avec elle, une sorte de méfiance s’est installée entre les populations ivoiriennes. Nous avons initié cette caravane pour rapprocher les uns et les autres, de sorte que la fraternité et l’amour reviennent comme par le passé. En le faisant, nous souhaitons que le pays amorce la voie de la démocratie à travers des élections libres et transparentes, et que les résultats de ces élections ne soient pas sources de désordre et de violence. Notre souci est que ces élections se déroulent dans un climat de paix et de fraternité. L’exception ivoirienne doit primer. Cela nous permettra d’asseoir une nation paisible et solide.
Pourquoi avez-vous limité la caravane de la paix aux villages et localités des acteurs tels Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Soro Kigbafori Guillaume et Alassane Ouattara ?
Les artistes de Côte d’Ivoire se sont inscrits dans une logique de sortie de crise avec la période trouble et instable qu’a connu le pays. Pour la résolution de cette crise, il a fallu un cadre de concertation qui a réuni quatre acteurs de la vie politique ivoirienne, notamment les personnalités auxquelles vous faites allusion. Sous la houlette de Laurent Gbagbo, ils se sont tous retrouvés à Ouagadougou pour mettre en place le Cadre permanent de concertation (Cpc). Cette amorce de dialogue entre les protagonistes de la crise et les autres leaders politiques a permis la nomination de Soro Guillaume comme premier ministre. Ce qui a favorisé la décrispation de la vie politique et instauré la confiance entre ceux qui se regardaient en chiens de faïence. Notre devoir à nous les artistes a été de les accompagner sur la voie du dialogue et de la paix qu’ils ont choisi d’emprunter depuis la capitale burkinabé. Au-delà de cette première étape qui s’est seulement limitée à la visite des localités d’origine d’Alassane Ouattara, Soro Guillaume, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, la caravane de la paix des cœurs s’étendra à plusieurs autres localités de la Côte d’Ivoire.
Dans les localités déjà visitées, aviez-vous le sentiment d’être en phase avec les populations ?
Evidemment, les populations des villes de Ferké, Daoukro et Kong ont été très touchées par les messages de paix et de tolérance que nous leur avons exprimés. Cela s’est traduit par l’engouement suscité par ces différentes étapes, tant par les cadres, que par les populations locales. Cela dénote du grand intérêt que ceux-ci accordent à cette caravane. Voyez-vous, les populations de tous les bords politiques sont fatiguées des huit années que durent la crise politico militaire. Pour elles, en effet, l’équation pour un retour à la décrispation et à la confiance totale n’est autre que l’organisation des élections dans un cadre paisible. C’est ce qui explique leur grand intérêt pour les messages véhiculés par les artistes ivoiriens à travers la caravane de la paix des cœurs.
Les artistes adhèrent-ils tous à cette caravane ?
Oui, les artistes de Côte d’Ivoire sont tous engagés pour la décrispation de la vie sociopolitique du pays. Pour preuve, la caravane a été initiée par la Fondation des artistes de Côte d’Ivoire (Fondaci), en collaboration avec l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci). Le président Gadji Céli est même venu nous apporter son soutien lors de l’étape de Daoukro. Nous sommes tous unis pour ce qui concerne la recherche de la paix.
Pourquoi avoir choisi Mama pour l’apothéose de cette première étape de la caravane de la paix des cœurs ?
Mama est le village natal du président Laurent Gbagbo. N’oubliez surtout pas l’adage qui veut que tout honneur revienne à tout seigneur. Mais bien plus, le président de la République est l’initiateur du dialogue direct avec ses adversaires politiques. A ce titre là nous avons voulu que son village accueille la dernière étape de la tournée de la paix, pour lui témoigner nos félicitations, notre reconnaissance et notre respect pour cet acte de bravoure. A Mama, notre cérémonie est placée sous le parrainage local de Ottro Zirignon, Pca de la Sir et la coprésidence de Kadet Bertin et Coulibaly Sita.
Réalisée par Idrissa Konaté
Selon vous, à quel besoin répond l’opportunité d’une caravane de la paix des cœurs dans le contexte actuel de la Côte d’Ivoire ?
La crise qui a secoué la terre d’Eburnie le 19 septembre 2002 a entraîné une grave fissure sur le plan relationnel. Avec elle, une sorte de méfiance s’est installée entre les populations ivoiriennes. Nous avons initié cette caravane pour rapprocher les uns et les autres, de sorte que la fraternité et l’amour reviennent comme par le passé. En le faisant, nous souhaitons que le pays amorce la voie de la démocratie à travers des élections libres et transparentes, et que les résultats de ces élections ne soient pas sources de désordre et de violence. Notre souci est que ces élections se déroulent dans un climat de paix et de fraternité. L’exception ivoirienne doit primer. Cela nous permettra d’asseoir une nation paisible et solide.
Pourquoi avez-vous limité la caravane de la paix aux villages et localités des acteurs tels Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Soro Kigbafori Guillaume et Alassane Ouattara ?
Les artistes de Côte d’Ivoire se sont inscrits dans une logique de sortie de crise avec la période trouble et instable qu’a connu le pays. Pour la résolution de cette crise, il a fallu un cadre de concertation qui a réuni quatre acteurs de la vie politique ivoirienne, notamment les personnalités auxquelles vous faites allusion. Sous la houlette de Laurent Gbagbo, ils se sont tous retrouvés à Ouagadougou pour mettre en place le Cadre permanent de concertation (Cpc). Cette amorce de dialogue entre les protagonistes de la crise et les autres leaders politiques a permis la nomination de Soro Guillaume comme premier ministre. Ce qui a favorisé la décrispation de la vie politique et instauré la confiance entre ceux qui se regardaient en chiens de faïence. Notre devoir à nous les artistes a été de les accompagner sur la voie du dialogue et de la paix qu’ils ont choisi d’emprunter depuis la capitale burkinabé. Au-delà de cette première étape qui s’est seulement limitée à la visite des localités d’origine d’Alassane Ouattara, Soro Guillaume, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, la caravane de la paix des cœurs s’étendra à plusieurs autres localités de la Côte d’Ivoire.
Dans les localités déjà visitées, aviez-vous le sentiment d’être en phase avec les populations ?
Evidemment, les populations des villes de Ferké, Daoukro et Kong ont été très touchées par les messages de paix et de tolérance que nous leur avons exprimés. Cela s’est traduit par l’engouement suscité par ces différentes étapes, tant par les cadres, que par les populations locales. Cela dénote du grand intérêt que ceux-ci accordent à cette caravane. Voyez-vous, les populations de tous les bords politiques sont fatiguées des huit années que durent la crise politico militaire. Pour elles, en effet, l’équation pour un retour à la décrispation et à la confiance totale n’est autre que l’organisation des élections dans un cadre paisible. C’est ce qui explique leur grand intérêt pour les messages véhiculés par les artistes ivoiriens à travers la caravane de la paix des cœurs.
Les artistes adhèrent-ils tous à cette caravane ?
Oui, les artistes de Côte d’Ivoire sont tous engagés pour la décrispation de la vie sociopolitique du pays. Pour preuve, la caravane a été initiée par la Fondation des artistes de Côte d’Ivoire (Fondaci), en collaboration avec l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci). Le président Gadji Céli est même venu nous apporter son soutien lors de l’étape de Daoukro. Nous sommes tous unis pour ce qui concerne la recherche de la paix.
Pourquoi avoir choisi Mama pour l’apothéose de cette première étape de la caravane de la paix des cœurs ?
Mama est le village natal du président Laurent Gbagbo. N’oubliez surtout pas l’adage qui veut que tout honneur revienne à tout seigneur. Mais bien plus, le président de la République est l’initiateur du dialogue direct avec ses adversaires politiques. A ce titre là nous avons voulu que son village accueille la dernière étape de la tournée de la paix, pour lui témoigner nos félicitations, notre reconnaissance et notre respect pour cet acte de bravoure. A Mama, notre cérémonie est placée sous le parrainage local de Ottro Zirignon, Pca de la Sir et la coprésidence de Kadet Bertin et Coulibaly Sita.
Réalisée par Idrissa Konaté