Le moins qu’on puisse dire est que l’Insaac traverse une véritable impasse. Après la grève des étudiants dûe au retard accusé dans le payement des bourses, c’est au tour des enseignants. Là également, il est question d’argent. Voilà près de trois ans que les enseignants réclament leurs arriérés de paiement des heures de vacation, des heures complémentaires, des concours d’entrée et examens de fin d’année qui s’élèveraient à plusieurs millions.
Pour ces derniers, les droits d’examen reçus récemment demeurent insignifiants pour une reprise des cours. Aussi, maintiennent-ils, selon Karim Kamagaté, secrétaire général adjoint chargé de la formation du Syndicat du personnel enseignant et administratif de l’Insaac (Synpea), leur mot d’ordre de grève jusqu’à payement total de leurs arriérés.
Aujourd’hui, a lieu, avec la direction et les enseignants, une rencontre dont les étudiants espèrent une issue heureuse.
En effet, livrés à eux-mêmes – fin mars, ils ont entamé une grève pour le retard dans le payement des bourses. En juin, ils ont repris, après avoir perçu une partie de leur dû. Hier encore, ils percevaient une partie de leur bourse. Mais voilà que trois semaines après la reprise des étudiants, les professeurs, leur emboîtent le pas.
Les étudiants ne savent plus à quel saint se vouer, notamment ceux en fin de cycle. Si pour le premier semestre les cours se sont déroulés correctement, il n’en est pas de même pour le second semestre, où beaucoup d’étudiants affirment n’avoir pas pu finir leur programme. Yédé Ben, en 4è année à l’Ecole nationale de musique, soutient : «le programme est inachevé, des enseignants refusent de corriger des mémoires alors que nous devons les déposer le 19 juillet».
Akpa Monique et Wei Christiane, toutes deux en 4è année de théâtre sont en train de corrigé leur mémoire qu’elles doivent à tout prix déposer ce jour (hier à 17 heures) comme le demande l’administration.
Elles aussi se plaignent de n’avoir pas pu aborder les cours pratiques et le protocole de recherche, des bases de leur formation : «On part handicapé, on ne sera pas à la hauteur du diplôme… »
Quant à Ekos Setchitchi, étudiant en 2e année d’art mural et d’autres, ils continuent, malgré la grève, de faire leurs travaux en vitrail, tapisserie et matière texture et structure qu’ils présenteront à l’examen. N’Guessan Kouassi Théodore, étudiant en 4e année aux beaux arts, a fait remarquer qu’il fallait beaucoup de moyens aux étudiants en sculpture pour réaliser leurs travaux. Il a déploré le fait que chaque année, et ce, depuis trois ans, il faut manifester d’abord pour avoir sa bourse. S’agissant de la grève des professeurs, il espère que les autorités notamment le ministre de la Culture et de la Francophonie fera tout avec son collègue des l’Economie et des finances, pour réguler la situation afin de sauver l’année, leur avenir. Kanou Anne Elisabeth en 1ère année, étudiante en musique, est toute malheureuse de n’avoir pu recevoir ses partitions de piano et balafon qu’elle devrait pourtant présenter à l’examen pour son passage en 2e année.
Marie Chantal Obindé
Auteur de cet article: Marie Chantal Obindé
Pour ces derniers, les droits d’examen reçus récemment demeurent insignifiants pour une reprise des cours. Aussi, maintiennent-ils, selon Karim Kamagaté, secrétaire général adjoint chargé de la formation du Syndicat du personnel enseignant et administratif de l’Insaac (Synpea), leur mot d’ordre de grève jusqu’à payement total de leurs arriérés.
Aujourd’hui, a lieu, avec la direction et les enseignants, une rencontre dont les étudiants espèrent une issue heureuse.
En effet, livrés à eux-mêmes – fin mars, ils ont entamé une grève pour le retard dans le payement des bourses. En juin, ils ont repris, après avoir perçu une partie de leur dû. Hier encore, ils percevaient une partie de leur bourse. Mais voilà que trois semaines après la reprise des étudiants, les professeurs, leur emboîtent le pas.
Les étudiants ne savent plus à quel saint se vouer, notamment ceux en fin de cycle. Si pour le premier semestre les cours se sont déroulés correctement, il n’en est pas de même pour le second semestre, où beaucoup d’étudiants affirment n’avoir pas pu finir leur programme. Yédé Ben, en 4è année à l’Ecole nationale de musique, soutient : «le programme est inachevé, des enseignants refusent de corriger des mémoires alors que nous devons les déposer le 19 juillet».
Akpa Monique et Wei Christiane, toutes deux en 4è année de théâtre sont en train de corrigé leur mémoire qu’elles doivent à tout prix déposer ce jour (hier à 17 heures) comme le demande l’administration.
Elles aussi se plaignent de n’avoir pas pu aborder les cours pratiques et le protocole de recherche, des bases de leur formation : «On part handicapé, on ne sera pas à la hauteur du diplôme… »
Quant à Ekos Setchitchi, étudiant en 2e année d’art mural et d’autres, ils continuent, malgré la grève, de faire leurs travaux en vitrail, tapisserie et matière texture et structure qu’ils présenteront à l’examen. N’Guessan Kouassi Théodore, étudiant en 4e année aux beaux arts, a fait remarquer qu’il fallait beaucoup de moyens aux étudiants en sculpture pour réaliser leurs travaux. Il a déploré le fait que chaque année, et ce, depuis trois ans, il faut manifester d’abord pour avoir sa bourse. S’agissant de la grève des professeurs, il espère que les autorités notamment le ministre de la Culture et de la Francophonie fera tout avec son collègue des l’Economie et des finances, pour réguler la situation afin de sauver l’année, leur avenir. Kanou Anne Elisabeth en 1ère année, étudiante en musique, est toute malheureuse de n’avoir pu recevoir ses partitions de piano et balafon qu’elle devrait pourtant présenter à l’examen pour son passage en 2e année.
Marie Chantal Obindé
Auteur de cet article: Marie Chantal Obindé