Alors que le peuple guinéen attend impatiemment la fixation de la date du second tour de l’élection présidentielle, le Premier ministre de la transition, Jean-Marie Doré et la présidente du Conseil national de la transition (CNI) sont en train de manœuvrer pour un report de six (6) mois. Une attitude qui, si les Guinéens n’y prennent garde, risque de compromettre gravement l’instauration de la démocratie dans ce pays.
Les informations qui parviennent du pays de Titi Camara se semblent guère rassurantes pour les Guinéens quant la tenue du second tour de l’élection présidentielle. Selon certaines indiscrétions, le Premier ministre Jean-Marie Doré et la présidente du Conseil national de la transition seraient actuellement en train de manœuvrer pour un report d’au moins six (6) mois. Et pour ce faire, le chef du gouvernement guinéen aurait tenté de convaincre ses compatriotes à accepter la création d’une commission qui aura en charge la gestion du contentieux né de l’élection du 27 juin 2010. Cette tactique, dit-on devrait aboutir à la tenue du 2e tour de l’élection présidentielle après le Ramadan qui débutera le 11 août prochain.
Le RPG dit « niet » au Premier ministre
Mais, comme il fallait s’y attendre, certains partis politiques guinéens comme le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) du professeur Alpha Condé ont opposé un refus catégorique aux manœuvres du Premier ministre. Pour le RPG, en effet, le deuxième tour de l’élection présidentielle guinéenne devra se tenir au plus tard le 08 août prochain. Il estime que Jean-Marie Doré est en train d’user de manœuvres dilatoires pour s’éterniser à la primature. La cellule de communication du RPG a donc, le 15 juillet 2010 dernier, produit un communiqué mettant en garde le Premier ministre contre toutes velléités de report du second tour de la présidentielle. En Guinée, la tension est montée d’un cran depuis que les populations ont perçu la mascarade du chef du gouvernement. Les Guinéens sont d’autant plus inquiets que la décision de la Cour Suprême qui devrait statuer sur les cas de fraudes constatées lors du scrutin du 27 juillet 2010 tardant à être effective. Annoncée pour hier lundi, le verdict de la plus haute juridiction de la Guinée a été, somme toute reportée à ce mardi 19 juillet 2010. Pourquoi tant de reports pour son verdict dont les incriminés sont déjà connus ? En tous les cas, les Guinéens sont formels : « il n’est pas question d’accepter un report de six mois de l’élection présidentielle. Le second tour devra obligatoirement se tenir avant le Ramadan qui débute le 11 août prochain si tant est que l’on veut réellement la paix dans notre pays… » nous ont indiqué hier, des leaders d’opinions guinéens manifestement très remontés contre le Premier ministre. Dans cette affaire, le mutisme de la junte militaire conduite par le général Sékouba Konaté est des plus inquiétantes. Le patron de la transition politique guinéenne a-t-il décidé de cautionner les manœuvres du chef du gouvernement ? Si tel était le cas, alors il faudrait désespérer de la Guinée qui, après plus de 50 ans de dictature de Sékou Touré et de Lansana Conté, a du mal à s’accommoder des vertus démocratiques. Or, une tentative de confiscation du premier tour de l’élection présidentielle créerait assurément une psychose générale au sein du peuple Guinéen, atomisé par un demi-siècle de dictature ambiante.
Michel Ziki
Les informations qui parviennent du pays de Titi Camara se semblent guère rassurantes pour les Guinéens quant la tenue du second tour de l’élection présidentielle. Selon certaines indiscrétions, le Premier ministre Jean-Marie Doré et la présidente du Conseil national de la transition seraient actuellement en train de manœuvrer pour un report d’au moins six (6) mois. Et pour ce faire, le chef du gouvernement guinéen aurait tenté de convaincre ses compatriotes à accepter la création d’une commission qui aura en charge la gestion du contentieux né de l’élection du 27 juin 2010. Cette tactique, dit-on devrait aboutir à la tenue du 2e tour de l’élection présidentielle après le Ramadan qui débutera le 11 août prochain.
Le RPG dit « niet » au Premier ministre
Mais, comme il fallait s’y attendre, certains partis politiques guinéens comme le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) du professeur Alpha Condé ont opposé un refus catégorique aux manœuvres du Premier ministre. Pour le RPG, en effet, le deuxième tour de l’élection présidentielle guinéenne devra se tenir au plus tard le 08 août prochain. Il estime que Jean-Marie Doré est en train d’user de manœuvres dilatoires pour s’éterniser à la primature. La cellule de communication du RPG a donc, le 15 juillet 2010 dernier, produit un communiqué mettant en garde le Premier ministre contre toutes velléités de report du second tour de la présidentielle. En Guinée, la tension est montée d’un cran depuis que les populations ont perçu la mascarade du chef du gouvernement. Les Guinéens sont d’autant plus inquiets que la décision de la Cour Suprême qui devrait statuer sur les cas de fraudes constatées lors du scrutin du 27 juillet 2010 tardant à être effective. Annoncée pour hier lundi, le verdict de la plus haute juridiction de la Guinée a été, somme toute reportée à ce mardi 19 juillet 2010. Pourquoi tant de reports pour son verdict dont les incriminés sont déjà connus ? En tous les cas, les Guinéens sont formels : « il n’est pas question d’accepter un report de six mois de l’élection présidentielle. Le second tour devra obligatoirement se tenir avant le Ramadan qui débute le 11 août prochain si tant est que l’on veut réellement la paix dans notre pays… » nous ont indiqué hier, des leaders d’opinions guinéens manifestement très remontés contre le Premier ministre. Dans cette affaire, le mutisme de la junte militaire conduite par le général Sékouba Konaté est des plus inquiétantes. Le patron de la transition politique guinéenne a-t-il décidé de cautionner les manœuvres du chef du gouvernement ? Si tel était le cas, alors il faudrait désespérer de la Guinée qui, après plus de 50 ans de dictature de Sékou Touré et de Lansana Conté, a du mal à s’accommoder des vertus démocratiques. Or, une tentative de confiscation du premier tour de l’élection présidentielle créerait assurément une psychose générale au sein du peuple Guinéen, atomisé par un demi-siècle de dictature ambiante.
Michel Ziki
