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Société Publié le jeudi 22 juillet 2010 | Islam Info

Déclaration de la FIPEM :« L`Etat n`a pas pour vocation d`organiser le Hadj. La communauté non plus, ne peut l`organiser sans l`aval de l`Etat. »

© Islam Info Par Doumbia Ibrahima
Convention 2010 de l`Ucamci : les cadres Musulmans décident d`offrir un Centre polytechnique d`une valeur de 150 millions à la jeunesse ivoirienne
Samedi 10 juillet 2010. Abidjan, Manhattan Suite Hotel à Cocody Attoban. Les cadres Musulmans réunis autour du président Koné Mamadou font le point de leurs activités
I / CONTEXTE

Après trois éditions de Hadj organisées par l'Etat, il est question en juin 2010 de repasser la main à la communauté musulmane.
Cette rétrocession est-elle possible en ce mois de juin 2010, sans causer de désagréments aux musulmans qui effectueront le pèlerinage en novembre 2010 ?
Si oui, à quelles conditions les acquis des trois éditions antérieures peuvent-elles être améliorées ou maintenues dans l'intérêt des pèlerins du Hadj 2010 ?
Si non, pourquoi ?

II/ CAUSES ET CONDITIONS DE LA RETROCESSION

« L'Etat n'a pas pour vocation d'organiser le Hadj. La communauté non plus, ne peut l'organiser sans l'aval de l'Etat. » Dixit son Excellence Laurent Gbagbo, président de la République.
Avant la rétrocession de cette organisation aux musulmans, afin d'éviter les erreurs passées et d'améliorer les acquis des trois dernières éditions, certaines conditions essentielles doivent être réunies :

-1/ Faire de la satisfaction des pèlerins dans l'accomplissement des rites du Hadj, la première préoccupation et l'objectif final de tous les organisateurs, quels qu'ils soient.

-2/ Conserver, faute de mieux, les logements à Médine et à la Mecque qu'occupaient les pèlerins ivoiriens de 2007, 2008 et 2009.

-3/ En améliorant la qualité des repas quotidiens servis aux pèlerins de 2009, comprendre le coût de ceux-ci dans celui du Hadj 2010.

-4/ Afin d'éviter au maximum les désagréments du voyage, faire embarquer le grand lot des pèlerins sur des vols charters.

-5/ Veiller à ce que le coût du pèlerinage 2010 ne soit pas plus élevé que celui (1 500 000FCFA) des trois (3) dernières éditions.


III/ MISE EN ŒUVRE

Pour remplir les cinq (5) conditions énumérées ci-dessus, il faut :

-1/ Avertir suffisamment tôt la communauté musulmane de la décision de rétrocession; soit au plus tard deux mois avant le bilan du Hadj précédent fait en Arabie Saoudite.

-2/ Mettre en place un fonds de soutien pour le préfinancement et la subvention de l'organisation des pèlerinages.

-3/ Eviter de réduire la communauté à une seule structure fut-elle d'Imams, en impliquant toutes les composantes communautaires aux divers cadres de consultations et de concertations qui vont contribuer à le décider.


IV/ LA VOIE DE LA RECIDIVE

Certaines causes ayant produit les mêmes effets jusqu'à la prise en main de l'organisation du Hadj par l'Etat, il faut être conscient que :

-Après les enseignements tirés de l'échec de l'édition du Hadj 2006 bis, les décisions hâtives prises sous l'effet de la colère due notamment aux nombreuses frustrations subies par les agents de l'administration publique, sont préjudiciables à une organisation efficace du pèlerinage.

-Il s'agit de la vie cultuelle d'une frange importante de la population ivoirienne qu'il n'est pas convenable de sacrifier sur l'autel de l'ambition hégémonique et/ou matérielle de certains de nos coreligionnaires.

-Les mésententes sur la question du Hadj divisent la communauté musulmane et provoquent la concurrence déloyale dans son organisation.


V/ RAISONS DE QUELQUES DEMARCHES ANTERIEURES

Pour préparer la rétrocession de l'organisation du Hadj aux musulmans, les structures auteurs de ces réflexions ont entrepris certaines actions.

-Au regard de ce qui précède, la FIPEM a initié des démarches en direction de ses partenaires, des autres structures musulmanes et de l'administration publique ivoirienne, depuis sa création en 2007.

-Toutes les organisations musulmanes ont donc été informées par écrit de l'existence et des intentions de la FIPEM.

-Un séminaire de réflexions organisé par la FIPEM sur la professionnalisation de l'organisation du Hadj a regroupé les représentants de toutes les structures musulmanes et du ministère de l'Intérieur, les 27 et 28 mars 2010 à l'IPNEPT.

-La FIPEM, l'AMSCI, le C.N.I, la C.I.D, le F.O.I et le H.C.I-O.C.I ont informé le Mnistère de l'intérieur, par correspondance du 21 avril 2010, de leurs avis sur l'organisation du Hadj 2010. Ils y ont insisté pour dire « que la rupture du contrat qui a confié l'organisation du Hadj à l'Etat, nécessite qu'on s'asseye pour repartir sur de nouvelles bases dans la sérénité et dans l'intérêt de la communauté musulmane ».

-Deux jours plus tard, c'est-à-dire le vendredi 23 avril 2010, les mêmes Associations, dans un point de presse relatif à ce qu'elles pensent de la rétrocession du Hadj à la communauté musulmane, ont exprimé leurs préoccupations pour l'unité des musulmans, les contrats des différentes prestations de services aux pèlerins, le futur fonds de préfinancement et de subvention de l'organisation des pèlerinages.


EN CONCLUSION

Comme après l'échec de l'organisation du Hadj 2006 bis, les associations musulmanes organisatrices du pèlerinage se sont concertées pour indiquer en vain à l'Etat, la démarche à suivre. C'était le 22 mars 2007.

Aujourd'hui, à la fin de son partenariat qu'il a tissé en 2007 à l'insu de la grande majorité des musulmans, les mêmes associations musulmanes organisatrices du Hadj reviennent proposer au même Etat, la meilleure façon de repasser la main à la communauté musulmane. Ces propositions ont le mérite de sauvegarder et d'améliorer les acquis des trois dernières éditions de l'organisation du Hadj.

Si malgré ces conseils avisés, l'Etat juge utile de céder l'organisation du Hadj 2010 à une quelconque structure se sentant capable de le faire, à titre privé. Il faut avertir l'opinion, sans risque de se tromper, que ce serait contre l'intérêt religieux des pèlerins.

Cependant, les autorités saoudiennes permettent l'option d'Organisation privée. C'est celle que choisirait une seule Association pour organiser le Hadj 2010. Toutes les autres ; la FIPEM, l'AMSCI, le C.N.I, la C.I.D, le F.O.I et le H.C.I-O.C.I optent pour le passage de témoin à compter du Hadj 2011. Cette année 2010, pour les raisons susmentionnées, elles souhaitent organiser le Hadj en partenariat avec l'Etat.

A cet égard, elles restent reconnaissantes aux pouvoirs publics ivoiriens pour toutes les sollicitudes dont la communauté musulmane a fait l'objet.

Fédération Ivoirienne pour l’Organisation du Pèlerinage à la Mecque (FIPEM)

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