L'histoire des Tall racontée par Tall Mamadou Cheick dit Beydi Salif
Avant l'arrivée d'El Hadj Omar Tall, Ségou était dans l'empire Bambara. La population était animiste. El Hadj Omar Tall y est passé une première fois quand il partait à la Mecque. Il y a même fait la prison par la volonté du roi Bambara à l'époque. Après, la sœur du chef a conseillé de le libérer parce qu'elle pense qu'El Hadj Omar n'est pas un homme ordinaire.
Une fois libéré, il est passé par le Nigeria puis l'Egypte pour aller à la Mecque.
A son retour, il est parti en Guinée où il avait beaucoup d'élèves. et a demandé et obtenu un site pour s'installer. C'est là bas qu'il enseignait ses élèves. Ce lieu appelé «Dinguiraye » existe encore aujourd'hui en Guinée.
L'affluence des hommes chez Oumar Tall a fini par inquiéter le roi. Un jour, il a décidé d'aller attaquer El Hadj Omar avec sa troupe. Malheureusement pour lui, il a été défait. C'est ainsi qu'est parti sa guerre sainte.
Ayant constaté que la population de Ségou était païenne lors de son passage pour la Mecque, il a préparé sa troupe pour venir les attaquer. C'est ainsi qu'il a introduit l'islam à Ségou et s'y est installé. Ségou était sa capitale. Partout où il passait, il laissait derrière lui des enseignants pour former la population sur l'enseignement islamique.
El Hadj Omar Tall a reçu sa formation à Fouta (Sénégal) auprès de son père qui fut un érudit. Saïdou était le nom de ce dernier et Adam son épouse. Omar était le benjamin de sa famille. Quand il a pris Ségou, le roi qui s'y trouvait est allé se refugié à Massina où la population était musulmane. Mais elle s'est alliée au roi Bambara pour attaquer El Hadj Omar, tout simplement parce que non seulement El Hadj Omar attirait beaucoup de personnes mais il pratiquait la tidjanya alors qu’eux étaient des quadris. C'était une sorte de rivalité. L'histoire est bien racontée dans le livre “Anti sultan” écrit par un colon français.
Après leur défaite, ils se sont alliés aux arabes de Kounta (Tombouctou) et sont venus encercler El Hadj Omar qui a envoyé son neveu Tidjani cherché du renfort. Pendant ce temps, un des éléments de son armée est allé informer les ennemis d'attaquer avant que le renfort n'arrive. Alors, ils l'ont attaqué dans les falaises de Bandiagara jusqu'à Dienguédéré. Omar est allé dans la montage où il est entré dans une grotte et n'en est plus jamais ressorti. C'est cette montagne que les gens visitent régulièrement. Entre temps, son neveu est venu avec les renforts. Il a réussi à combattre et défaire les deux armées (Massina et Kounta). Il a occupé tout le Massina et y est resté jusqu'à l'arrivée du blanc.
Trois questions à l'Amir Al Mouninoune, Seydou Nour Tall“Personne ne peut empêcher ce qu'Allah a prévu pour un homme”
Que veut dire Amir Al Mouminine ?
SNT : Amir Al Mouminine signifie le chef des musulmans. Le véritable sens c'est le chef de ceux qui ont foi en Allah.
Comment vous avez obtenu ce titre ?
SNT : En réalité, c'est un qualificatif que je n'approuve pas personnellement. Je suis un esclave d'Allah. Je travaille pour les musulmans à cause d'Allah. Je suis au service des musulmans au non d'Allah. J'ai hérité en fait de ce titre qui appartenait à mon père. C'est notre famille qui avait la gestion de la communauté. Le premier fils d'El Hadj Omar Tall, Hamadou a travaillé pour les musulmans. Après sa mort, son fils Mountaga était à la tête de la communauté. Lui aussi a été succédé par son premier fils Madani qui jouait le même rôle pour la communauté. Je suis le premier fils de Madani et j'ai hérité de ce titre parce que je suis au service des musulmans. Quel que soit la nature du problème qu'auront les musulmans, nous sommes entièrement à leur disposition pour les régler. Quand les musulmans ont besoin de quelque chose, il nous informe et nous essayons de résoudre le problème. Nous les encourageons sur la voie d'Allah (swt) en abandonnant tout ce qui est interdit par la sunna.
Qu'est-ce qui fait la particularité de Ségou au point d'être désignée comme la ville du savoir ?
SNT : Aujourd'hui, il y a plusieurs branches en Islam ; mais ici à Ségou, on encourage ce qui est licite et on interdit le blâmable. La vie ici est basée sur le Coran, les hadiths et l'isma. On n'ajoute rien à ce qui est recommandé et on ne retranche rien. Ici aussi, il y avait plusieurs érudits. Nous n'acceptons pas les actes intéressés qu'on pose au nom de l'islam à Ségou. Nous suivons le Prophète (saw). On nous reproche même souvent de durcir la religion mais c'est bien le contraire. Nous disons aux musulmans que pour que notre religion aille de l'avant, il faut que nous respections ce qui est dit dans le Coran et dans les hadiths. Il faut abandonner la voie de l'intérêt ou des privilèges. C'est-à-dire nos propres inventions qu'on extrapole à la religion pour des intérêts mondains. Personne ne peut empêcher ce qu'Allah a prévu pour un homme.
La Famille Tall: D'El Hadj Omar Tall à Seydou en passant par Beydi Tall
Amadou, roi de Ségou est le fils d'El Hadj Omar.
Mountaga est le fils d'Amadou, roi de Ségou: (Il avait été envoyé par son père avec un détachement militaire pour combattre auprès de Samory Touré. Même après Samory, il a continué la résistance jusqu'à ce que sa mère soit prise en otage par le blanc. Il a été interné pendant 10 ans à Tombouctou. C'est en 1905 qu'il a été libéré et il est venu à Ségou.
Son premier fils se nomme Madani Mountaga Tall, le deuxième, Salif Mountaga Tall (le père de Beydi Salif, notre interlocuteur) le troisième fils: Cheick Mahmadou Tall, le quatrième fils : Cheick Tidjani Mountaga. Le père de notre interlocuteur était un député au temps de Modibo Kéita et Conseiller économique social.
LA FORMATION
Tous les petits-fils ont fait l'école coranique. Nos enfants commencent par la medersa avant de poursuivre.
Avant l'arrivée d'El Hadj Omar Tall, Ségou était dans l'empire Bambara. La population était animiste. El Hadj Omar Tall y est passé une première fois quand il partait à la Mecque. Il y a même fait la prison par la volonté du roi Bambara à l'époque. Après, la sœur du chef a conseillé de le libérer parce qu'elle pense qu'El Hadj Omar n'est pas un homme ordinaire.
Une fois libéré, il est passé par le Nigeria puis l'Egypte pour aller à la Mecque.
A son retour, il est parti en Guinée où il avait beaucoup d'élèves. et a demandé et obtenu un site pour s'installer. C'est là bas qu'il enseignait ses élèves. Ce lieu appelé «Dinguiraye » existe encore aujourd'hui en Guinée.
L'affluence des hommes chez Oumar Tall a fini par inquiéter le roi. Un jour, il a décidé d'aller attaquer El Hadj Omar avec sa troupe. Malheureusement pour lui, il a été défait. C'est ainsi qu'est parti sa guerre sainte.
Ayant constaté que la population de Ségou était païenne lors de son passage pour la Mecque, il a préparé sa troupe pour venir les attaquer. C'est ainsi qu'il a introduit l'islam à Ségou et s'y est installé. Ségou était sa capitale. Partout où il passait, il laissait derrière lui des enseignants pour former la population sur l'enseignement islamique.
El Hadj Omar Tall a reçu sa formation à Fouta (Sénégal) auprès de son père qui fut un érudit. Saïdou était le nom de ce dernier et Adam son épouse. Omar était le benjamin de sa famille. Quand il a pris Ségou, le roi qui s'y trouvait est allé se refugié à Massina où la population était musulmane. Mais elle s'est alliée au roi Bambara pour attaquer El Hadj Omar, tout simplement parce que non seulement El Hadj Omar attirait beaucoup de personnes mais il pratiquait la tidjanya alors qu’eux étaient des quadris. C'était une sorte de rivalité. L'histoire est bien racontée dans le livre “Anti sultan” écrit par un colon français.
Après leur défaite, ils se sont alliés aux arabes de Kounta (Tombouctou) et sont venus encercler El Hadj Omar qui a envoyé son neveu Tidjani cherché du renfort. Pendant ce temps, un des éléments de son armée est allé informer les ennemis d'attaquer avant que le renfort n'arrive. Alors, ils l'ont attaqué dans les falaises de Bandiagara jusqu'à Dienguédéré. Omar est allé dans la montage où il est entré dans une grotte et n'en est plus jamais ressorti. C'est cette montagne que les gens visitent régulièrement. Entre temps, son neveu est venu avec les renforts. Il a réussi à combattre et défaire les deux armées (Massina et Kounta). Il a occupé tout le Massina et y est resté jusqu'à l'arrivée du blanc.
Trois questions à l'Amir Al Mouninoune, Seydou Nour Tall“Personne ne peut empêcher ce qu'Allah a prévu pour un homme”
Que veut dire Amir Al Mouminine ?
SNT : Amir Al Mouminine signifie le chef des musulmans. Le véritable sens c'est le chef de ceux qui ont foi en Allah.
Comment vous avez obtenu ce titre ?
SNT : En réalité, c'est un qualificatif que je n'approuve pas personnellement. Je suis un esclave d'Allah. Je travaille pour les musulmans à cause d'Allah. Je suis au service des musulmans au non d'Allah. J'ai hérité en fait de ce titre qui appartenait à mon père. C'est notre famille qui avait la gestion de la communauté. Le premier fils d'El Hadj Omar Tall, Hamadou a travaillé pour les musulmans. Après sa mort, son fils Mountaga était à la tête de la communauté. Lui aussi a été succédé par son premier fils Madani qui jouait le même rôle pour la communauté. Je suis le premier fils de Madani et j'ai hérité de ce titre parce que je suis au service des musulmans. Quel que soit la nature du problème qu'auront les musulmans, nous sommes entièrement à leur disposition pour les régler. Quand les musulmans ont besoin de quelque chose, il nous informe et nous essayons de résoudre le problème. Nous les encourageons sur la voie d'Allah (swt) en abandonnant tout ce qui est interdit par la sunna.
Qu'est-ce qui fait la particularité de Ségou au point d'être désignée comme la ville du savoir ?
SNT : Aujourd'hui, il y a plusieurs branches en Islam ; mais ici à Ségou, on encourage ce qui est licite et on interdit le blâmable. La vie ici est basée sur le Coran, les hadiths et l'isma. On n'ajoute rien à ce qui est recommandé et on ne retranche rien. Ici aussi, il y avait plusieurs érudits. Nous n'acceptons pas les actes intéressés qu'on pose au nom de l'islam à Ségou. Nous suivons le Prophète (saw). On nous reproche même souvent de durcir la religion mais c'est bien le contraire. Nous disons aux musulmans que pour que notre religion aille de l'avant, il faut que nous respections ce qui est dit dans le Coran et dans les hadiths. Il faut abandonner la voie de l'intérêt ou des privilèges. C'est-à-dire nos propres inventions qu'on extrapole à la religion pour des intérêts mondains. Personne ne peut empêcher ce qu'Allah a prévu pour un homme.
La Famille Tall: D'El Hadj Omar Tall à Seydou en passant par Beydi Tall
Amadou, roi de Ségou est le fils d'El Hadj Omar.
Mountaga est le fils d'Amadou, roi de Ségou: (Il avait été envoyé par son père avec un détachement militaire pour combattre auprès de Samory Touré. Même après Samory, il a continué la résistance jusqu'à ce que sa mère soit prise en otage par le blanc. Il a été interné pendant 10 ans à Tombouctou. C'est en 1905 qu'il a été libéré et il est venu à Ségou.
Son premier fils se nomme Madani Mountaga Tall, le deuxième, Salif Mountaga Tall (le père de Beydi Salif, notre interlocuteur) le troisième fils: Cheick Mahmadou Tall, le quatrième fils : Cheick Tidjani Mountaga. Le père de notre interlocuteur était un député au temps de Modibo Kéita et Conseiller économique social.
LA FORMATION
Tous les petits-fils ont fait l'école coranique. Nos enfants commencent par la medersa avant de poursuivre.
