La semaine dernière, le ministre de la production animale et des ressources halieutiques a organisé une rencontre avec le ministère des transports et l'Office ivoirien des chargeurs (OIC) pour faire l'état des plaintes des opérateurs de la filière bétail. Selon ces acteurs, l'application de l'arrêté du ministre des Transports interdisant l'activité d'escorte à Gacci-Socobid Transit pourrait perturber l'approvisionnement du bétail sur le marché. Le président de la Fédération de la filière bétail-viande de Côte d'Ivoire (FIBVCI) d'Issaka Sawadogo, s'est montrée plus incisif dans ses critiques. Mais selon Jonas Lago assurant l'intérim du directeur des infrastructures et de la facilitation des transports qui a animé une conférence de presse mardi, à Abidjan, ces accusations sont marginales voire infondées. «La semaine écoulée, sur 88 camions en provenance du nord qui ont transité par Tiébissou, seuls 23 camions ont été convoyés par M. Sawadogo (26 %) contre 65 pour Badenko de Charles Kossonou et Dramera. Vous comprenez que les plaignants n'ont aucune maîtrise du trafic de bétail», a expliqué Jonas Lago, ajoutant que l'assistance de sa structure a permis de rendre compétitive la chaîne de transports. D'autres acteurs tels que les gros porteurs de l'hinterland ont également demandé la libéralisation de l'escorte. Ils fustigent les tarifs pratiqués par l'Oic qui, soutiennent-ils, sont élevés. «Tout cela n'est pas exact. Grâce à nous, le port réalise de bons résultats», se défend M. Lago.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
