La CEDEAO organise à Abidjan du 21 au 23 juillet 2010, une réunion sur les Partis politiques et la Démocratie. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre régionale a été marquée par la Conférence inaugurale de SE Allou Allou Eugène, chef du cabinet du Ministre des Affaires étrangères SE Gervais Kacou et dont le thème était : «L’impératif de transformer les partis politiques en agents de l’intégration fonctionnelle au sein des Etats membres de la Cedeao »
Le représentant du chef de la diplomatie ivoirienne a fait d’entrée une assertion : «A l’évidence, l’intégration s’impose à nous. Les problèmes se faisant globaux et complexes, nous n’avons d’autres choix que de communaliser nos efforts ». Puis il a développe un argumentaire sous la forme d’un ensemble de questionnement : «Comment une économie qui manque de marché peut-elle prospérer ? Quelle chance nos industries nationales naissantes ont-elles de prospérer face aux multinationales ? Avons-nous des réponses nationales pertinentes face aux périls du changement climatique ? Nos Etats peuvent-ils trouver seules des réponses appropriées aux pandémies qui nous menacent au quotidien ? ». Il a fait appel à l’appréciation d’un spécialiste pour justifier la pertinence de la politique de l’intégration qu’il définie comme « une immense forêt où des plantes de toutes les espèces et de toutes tailles prospèrent dans une mystérieuse solidarité écologique ». Voila pourquoi il a invité ceux qui voient dans l’intégration une duperie parce que hantés par la crainte de la dispersion dans « l’autre » à se ressaisir parce que c’est par l’intégration que les pays de la Cedeao peuvent trouver des réponses durables aux problèmes de tous genres qui les assaillent.
Mais cette intégration ne peut se réaliser que la vision stratégique 2020 adoptée par le Sommet d’Abuja en 2007 et qui prend en compte les dimensions économique, sociale, culturelle et politique. Elle est participative et implique surtout les acteurs civils, privés et publics des différents domaines. Il a dans le cas d’espèce relever que l’ambition poursuivie aujourd’hui avec la rencontre régionale d’Abidjan sur les Partis politiques et sur la Démocratie dans les Etats membres de la Cedeao, est de mobiliser les groupements sociaux et politiques en faveur de l’intégration en vue de créer une véritable culture d’intégration. Dans ce sens, cibler les acteurs de la vie politique dans la Cedeao, est une initiative qui lui semble extrêmement louable : «Un parti politique est une organisation ou association qui réunit des personnes partageant un même idéal politique ou soutenant un programme de Gouvernement. A ce niveau, le parti politique est la structure la plus proche des citoyens militants. Si nous voulons passer en 2020 de l’intégration des Etats à l’intégration des peuples comme le souhaite la CEDEAO, nos Etats n’ont plus d’autre choix que d’impliquer les partis politiques dans la promotion de l’intégration ».
L’ambassadeur Allou Allou Eugène, relève à juste raison que l’association des partis politiques à la construction de l’intégration régionale participe d’un exercice de transparence propre à favoriser leur appui à l’adoption des normes communautaires mais aussi et surtout à leur internalisation, c’est-à-dire leur insertion dans les ordres juridiques nationaux. Il poursuit son analyse en notant que la proximité que ces partis politiques ont avec les populations est un avantage pour faire passer le message de l’intégration. C’est un canal idéal pour présenter les enjeux de l’intégration en vue de la naissance d’une conscience communautaire favorable, à la paix, à l’unité, au développement,à la solidarité entre les peuples de la Cedeao.
Il faut dire que la réunion sur les partis politiques et la démocratie interne a été motivée par les lacunes que la Cedeao a identifié dans l’organisation des partis dans les Etats membres dans les domaines du processus d’élection démocratique du candidat, de succession des dirigeants, d’élaboration des politiques, d’inclusion des femmes et des jeunes, de gestion financière et, de la mise en place par ces partis politiques d’une structure institutionnelle de la démocratie en leur sein.
Pendant cet atelier inaugural qui regroupe deux partis politiques issus des pays représentés au Parlement de la Cedeao, un représentant par pays des organes de gestion des élections,comme observateurs et des organisations de la société civile, soit un total de 60 personnes, va s’articuler autour des sessions plénières : Racines de l’autocratie dans les partis politiques, Répondre à l’absence de démocratie au sein des partis politiques dans les Etats membres, Défis propres à la démocratisation des politiques de Partis en Afrique de l’Ouest, Forum des Partis politiques et Projet de Code de conduite sur les Bonnes pratiques dans les politiques des partis. Les participants auront pour documents de base le Protocole de la Cedeao relatif à la Démocratie et à la Bonne Gouvernance et le Document Cadre de Prévention des Conflits de la Cedeao (DCPCC). Cet atelier prend fin vendredi 23 juillet 2010.
Franck A. Zagbayou
zagbayou@fratmat.info
Le représentant du chef de la diplomatie ivoirienne a fait d’entrée une assertion : «A l’évidence, l’intégration s’impose à nous. Les problèmes se faisant globaux et complexes, nous n’avons d’autres choix que de communaliser nos efforts ». Puis il a développe un argumentaire sous la forme d’un ensemble de questionnement : «Comment une économie qui manque de marché peut-elle prospérer ? Quelle chance nos industries nationales naissantes ont-elles de prospérer face aux multinationales ? Avons-nous des réponses nationales pertinentes face aux périls du changement climatique ? Nos Etats peuvent-ils trouver seules des réponses appropriées aux pandémies qui nous menacent au quotidien ? ». Il a fait appel à l’appréciation d’un spécialiste pour justifier la pertinence de la politique de l’intégration qu’il définie comme « une immense forêt où des plantes de toutes les espèces et de toutes tailles prospèrent dans une mystérieuse solidarité écologique ». Voila pourquoi il a invité ceux qui voient dans l’intégration une duperie parce que hantés par la crainte de la dispersion dans « l’autre » à se ressaisir parce que c’est par l’intégration que les pays de la Cedeao peuvent trouver des réponses durables aux problèmes de tous genres qui les assaillent.
Mais cette intégration ne peut se réaliser que la vision stratégique 2020 adoptée par le Sommet d’Abuja en 2007 et qui prend en compte les dimensions économique, sociale, culturelle et politique. Elle est participative et implique surtout les acteurs civils, privés et publics des différents domaines. Il a dans le cas d’espèce relever que l’ambition poursuivie aujourd’hui avec la rencontre régionale d’Abidjan sur les Partis politiques et sur la Démocratie dans les Etats membres de la Cedeao, est de mobiliser les groupements sociaux et politiques en faveur de l’intégration en vue de créer une véritable culture d’intégration. Dans ce sens, cibler les acteurs de la vie politique dans la Cedeao, est une initiative qui lui semble extrêmement louable : «Un parti politique est une organisation ou association qui réunit des personnes partageant un même idéal politique ou soutenant un programme de Gouvernement. A ce niveau, le parti politique est la structure la plus proche des citoyens militants. Si nous voulons passer en 2020 de l’intégration des Etats à l’intégration des peuples comme le souhaite la CEDEAO, nos Etats n’ont plus d’autre choix que d’impliquer les partis politiques dans la promotion de l’intégration ».
L’ambassadeur Allou Allou Eugène, relève à juste raison que l’association des partis politiques à la construction de l’intégration régionale participe d’un exercice de transparence propre à favoriser leur appui à l’adoption des normes communautaires mais aussi et surtout à leur internalisation, c’est-à-dire leur insertion dans les ordres juridiques nationaux. Il poursuit son analyse en notant que la proximité que ces partis politiques ont avec les populations est un avantage pour faire passer le message de l’intégration. C’est un canal idéal pour présenter les enjeux de l’intégration en vue de la naissance d’une conscience communautaire favorable, à la paix, à l’unité, au développement,à la solidarité entre les peuples de la Cedeao.
Il faut dire que la réunion sur les partis politiques et la démocratie interne a été motivée par les lacunes que la Cedeao a identifié dans l’organisation des partis dans les Etats membres dans les domaines du processus d’élection démocratique du candidat, de succession des dirigeants, d’élaboration des politiques, d’inclusion des femmes et des jeunes, de gestion financière et, de la mise en place par ces partis politiques d’une structure institutionnelle de la démocratie en leur sein.
Pendant cet atelier inaugural qui regroupe deux partis politiques issus des pays représentés au Parlement de la Cedeao, un représentant par pays des organes de gestion des élections,comme observateurs et des organisations de la société civile, soit un total de 60 personnes, va s’articuler autour des sessions plénières : Racines de l’autocratie dans les partis politiques, Répondre à l’absence de démocratie au sein des partis politiques dans les Etats membres, Défis propres à la démocratisation des politiques de Partis en Afrique de l’Ouest, Forum des Partis politiques et Projet de Code de conduite sur les Bonnes pratiques dans les politiques des partis. Les participants auront pour documents de base le Protocole de la Cedeao relatif à la Démocratie et à la Bonne Gouvernance et le Document Cadre de Prévention des Conflits de la Cedeao (DCPCC). Cet atelier prend fin vendredi 23 juillet 2010.
Franck A. Zagbayou
zagbayou@fratmat.info
