Soutenance : Lutte contre le sida / Dr Aka Jean encourage les associations sans Abacavir

« Les malades atteints du Sida, traités par anti rétroviraux et bien suivis présentent une bonne réponse immunologique, qui par conséquent augmente leur espérance de vie. Les associations constituées de 2Inrt+ 1Inrt induisent une bonne réponse avec un gain moyen de 110 CD4/mm3 après 6 mois contrairement aux associations de 3 Inhibiteurs nucléotidique de la réverse transcriptase (Inrt) dont les réponses sont de 73,5 CD4/mm3 après les mêmes 6 mois », a expliqué le postulant au doctorat en pharmacie. Ces résultats lui ont permis de conclure que ‘’les patients traités par Arv et suivis convenablement, présentent une bonne réponse immunologique’’. «Cependant, les associations de 3 Inrt comprenant l’Abacavir donnent une moins bonne réponse immunologique contrairement aux autres trithérapies antirétrovirales». C’est la conclusion à laquelle est parvenu Aka Jean Landry au terme de son étude portant sur le thème « Evolution du taux de lymphocytes ‘’TCD4+’’ chez les personnes vivant avec le Vih suivies à l’Hôpital militaire d’Abidjan (Hma) de 2004 à 2008 ». Face au jury, lundi dernier, à la faculté de pharmacie pour l’obtention de sa thèse de Docteur d’Etat en pharmacie, l’impétrant a fait savoir tout d’abord que les lymphocytes dont la catégorie ‘’T’’sont des cellules sanguines mononucléaires appartenant à la lignée blanche (globule blanc). Ils sont le support de l’immunité cellulaire et régulateurs des sécrétions humorales dues aux lymphocytes B. Ces derniers sont donc réduits par le Vih, induisant alors une baisse de réponse immunitaire de la part du patient. Aka Jean a expliqué que sur 2011 patients traités par Arv à l’Hma, seuls 235 ont été inclus dans son étude. «Le travail consistait à évaluer le meilleur protocole antirétroviral. Il s’agissait donc de faire le recueil des données sociodémographiques, biologiques et thérapeutiques. Il ressort de mon étude que le taux moyen des lymphocytes ‘’TCD4+’’ était de 164/mm3 au bilan initial. Les associations constituées de 2Inrt+ 1Inrt induisaient une bonne réponse avec un gain moyen de 110 CD4/mm3 après 6 mois. Ce qui lui a permis de conclure que ‘’les patients traités par Arv et suivis convenablement, présentent une bonne réponse immunologique’’. Des résultats savamment expliqués qui lui ont valu du jury, présidé par le Pr Koné Moussa, directeur de la Faculté de pharmacie de l’Université de Cocody, la mention très honorable.

Fabrice Sébine