Après son passage en juillet 2002 pour soutenir son candidat à l’élection générale, Alassane Ouattara est retourné à Vavoua pour la précampagne. Au cours du meeting qu’il a animé, hier, au Stade municipal de la ville, le candidat du Rdr a appelé à la libération des journalistes emprisonnés.
Un soutien de taille dans l’affaire de l’incarcération de journalistes du confrère Le Nouveau Courrier. Alors qu’à Abidjan, le sit-in des journalistes devant le palais de justice était réprimé, leurs confrères en tournée avec le leader du Rassemblement des républicains (Rdr) exprimaient, à leur façon, leur désapprobation face à l’insistance du procureur de la République, Raymond Tchimou, de les maintenir sous les verrous. Avec des brassards rouges, les journalistes de la presse écrite et audio-visuelle ont extériorisé leur mécontentement. S’ils avaient été choqués que, la veille, l’ancien Premier ministre ait passé sous silence, lors de son meeting de Kani, une affaire aussi importante que d’actualité qu’est l’emprisonnement de leurs confrères, les journalistes ont eu une belle surprise. Alors que le candidat du Rdr faisait un tour d’honneur, il s’est arrêté pour saluer les hommes de média. Là, l’un de ses aides de camp lui explique le sens des brassards arborés par la presse. Le leader des républicains demande qu’un morceau de tissu lui soit apporté. C’est donc avec un brassard rouge qu’Alassane Ouattara est monté sur le podium dressé à son intention. Imité en cela par plusieurs de ses collaborateurs. La raison ? Exprimer son soutien à la corporation depuis le Stade municipal de Vavoua où il animait un meeting. « Nous n’acceptons plus que des journalistes aillent en prison. La loi de Côte d’Ivoire n’autorise pas d’emprisonner des journalistes depuis 2004. Quand on vote des lois, il faut les appliquer. Donc, nous demandons la libération des journalistes emprisonnés », a soutenu Alassane Ouattara qui s’est dit très attaché à la liberté de la presse. Il a demandé à l’assistance de se tenir debout pendant trente secondes en guise de soutien aux prisonniers.
L’invité de la Marahoué a soutenu qu’après avoir visité dix-sept régions de la Côte d’Ivoire, il souffre de voir le pays mal en point. De son avis, cette situation serait la conséquence des promesses non-tenues depuis dix ans : « Depuis dix ans, aucune promesse n’a été tenue. C’est plutôt le contraire de ce qu’on nous avait promis que nous avons vécu. On nous avait promis le bonheur, nous vivons la souffrance. On nous avait promis la prospérité, nous vivons la misère. On nous avait promis la gestion d’un Etat moderne, nous sommes retournés à la gestion du Moyen-âge ». Et, de peindre le tableau de la situation dans le département : manque d’eau courante, routes impraticables, insuffisance d’écoles, villages non-électrifiés (seulement 4 villages sur les 65 du département sont électrifiés). Pour lui, la solution à ces problèmes de développement passe par les élections. Il a annoncé la tenue du scrutin présidentiel dans les quatre ou six semaines à venir. Alassane Ouattara a invité la population à lui faire confiance en votant pour lui. Et, à ne pas faire l’erreur de reconduire le mandat du président en exercice. « Il s’agit de l’avenir de chaque Ivoirien. Ne prenons pas le risque de continuer avec ce régime. Parce que nous savons que pendant dix ans rien n’a été fait. Et si on n’a pas fait quelque chose en dix ans, on ne peut pas le faire en cinq ans », a conseillé l’économiste. Il a promis, s’il est élu, d’améliorer les conditions de vie de la population : 228 pompes villageoises seront réparées et 300 forages créés. Plus de mille salles de classe rénovées et 216 écoles construites dans le département. Dans le domaine de la santé, l’accouchement sera gratuit de même que la prise en charge des personnes séropositives. L’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi) a confié qu’il dégagera un budget de 144 milliards, dont 35 pour les routes, pour réaliser ces chantiers. « Vous pouvez compter sur moi. Je ne ferai pas de promesse en l’air. Si je peux, je le dis. Si je ne peux pas, je dis que je ne peux pas. Redresser l’économie, créer des emplois, je peux le faire parce que c’est mon métier », a-t-il lâché comme pour rassurer ceux qui auraient été étourdis par autant de milliards.
Bamba K. Inza, envoyé spécial à Vavoua
Un soutien de taille dans l’affaire de l’incarcération de journalistes du confrère Le Nouveau Courrier. Alors qu’à Abidjan, le sit-in des journalistes devant le palais de justice était réprimé, leurs confrères en tournée avec le leader du Rassemblement des républicains (Rdr) exprimaient, à leur façon, leur désapprobation face à l’insistance du procureur de la République, Raymond Tchimou, de les maintenir sous les verrous. Avec des brassards rouges, les journalistes de la presse écrite et audio-visuelle ont extériorisé leur mécontentement. S’ils avaient été choqués que, la veille, l’ancien Premier ministre ait passé sous silence, lors de son meeting de Kani, une affaire aussi importante que d’actualité qu’est l’emprisonnement de leurs confrères, les journalistes ont eu une belle surprise. Alors que le candidat du Rdr faisait un tour d’honneur, il s’est arrêté pour saluer les hommes de média. Là, l’un de ses aides de camp lui explique le sens des brassards arborés par la presse. Le leader des républicains demande qu’un morceau de tissu lui soit apporté. C’est donc avec un brassard rouge qu’Alassane Ouattara est monté sur le podium dressé à son intention. Imité en cela par plusieurs de ses collaborateurs. La raison ? Exprimer son soutien à la corporation depuis le Stade municipal de Vavoua où il animait un meeting. « Nous n’acceptons plus que des journalistes aillent en prison. La loi de Côte d’Ivoire n’autorise pas d’emprisonner des journalistes depuis 2004. Quand on vote des lois, il faut les appliquer. Donc, nous demandons la libération des journalistes emprisonnés », a soutenu Alassane Ouattara qui s’est dit très attaché à la liberté de la presse. Il a demandé à l’assistance de se tenir debout pendant trente secondes en guise de soutien aux prisonniers.
L’invité de la Marahoué a soutenu qu’après avoir visité dix-sept régions de la Côte d’Ivoire, il souffre de voir le pays mal en point. De son avis, cette situation serait la conséquence des promesses non-tenues depuis dix ans : « Depuis dix ans, aucune promesse n’a été tenue. C’est plutôt le contraire de ce qu’on nous avait promis que nous avons vécu. On nous avait promis le bonheur, nous vivons la souffrance. On nous avait promis la prospérité, nous vivons la misère. On nous avait promis la gestion d’un Etat moderne, nous sommes retournés à la gestion du Moyen-âge ». Et, de peindre le tableau de la situation dans le département : manque d’eau courante, routes impraticables, insuffisance d’écoles, villages non-électrifiés (seulement 4 villages sur les 65 du département sont électrifiés). Pour lui, la solution à ces problèmes de développement passe par les élections. Il a annoncé la tenue du scrutin présidentiel dans les quatre ou six semaines à venir. Alassane Ouattara a invité la population à lui faire confiance en votant pour lui. Et, à ne pas faire l’erreur de reconduire le mandat du président en exercice. « Il s’agit de l’avenir de chaque Ivoirien. Ne prenons pas le risque de continuer avec ce régime. Parce que nous savons que pendant dix ans rien n’a été fait. Et si on n’a pas fait quelque chose en dix ans, on ne peut pas le faire en cinq ans », a conseillé l’économiste. Il a promis, s’il est élu, d’améliorer les conditions de vie de la population : 228 pompes villageoises seront réparées et 300 forages créés. Plus de mille salles de classe rénovées et 216 écoles construites dans le département. Dans le domaine de la santé, l’accouchement sera gratuit de même que la prise en charge des personnes séropositives. L’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi) a confié qu’il dégagera un budget de 144 milliards, dont 35 pour les routes, pour réaliser ces chantiers. « Vous pouvez compter sur moi. Je ne ferai pas de promesse en l’air. Si je peux, je le dis. Si je ne peux pas, je dis que je ne peux pas. Redresser l’économie, créer des emplois, je peux le faire parce que c’est mon métier », a-t-il lâché comme pour rassurer ceux qui auraient été étourdis par autant de milliards.
Bamba K. Inza, envoyé spécial à Vavoua