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Économie Publié le lundi 26 juillet 2010 | Fraternité Matin

Autoroute du nord: 80% des travaux exécutés

© Fraternité Matin Par Prisca
Activités gouvernementales : le Ministre Dagobert Banzio, des Infrastructures économiques
Mardi 6 avril 2010. Le nouveau ministre des Infrastructures économiques, Dagobert Banzio, s’est rendu sur les chantiers restés en suspens et ceux en voie d’achèvements dans le cadre du Projet d’urgence d’infrastructures urbaines (Puur), financé par la Banque mondiale
Ça roule pour les travaux de l’autoroute du nord. Au terme d’une visite des lieux vendredi dernier, le ministre des Infrastructures économiques, Dagobert Banzio, a annoncé que le taux de réalisation des chantiers est en moyenne pondérée de 80%. La randonnée a commencé par le premier lot, constitué du tronçon Singrobo-Taabo, long de 24,87 kilomètres (Km). Sur cette partie, les ouvriers sont au rabattage. Ils posent le ciment pour stabiliser le sol. Plus loin, le finisseur (machine) dépose le bitume, avant que le compacteur ne vienne le fixer. C’est le tronçon qui a le taux de réalisation le plus élevé. Le terrassement, les ouvrages hydrauliques et d’art sont totalement achevés. Seule la chaussée enregistre une réalisation de 50%. La fin prévisionnelle des travaux est fixée au 30 septembre 2010. Le lot 2 (Taabo – Toumodi, 29,62 Km) affiche également 100% d’exécution pour le terrassement, les ouvrages hydrauliques et d’art. Mais, les travaux de la chaussée ne sont avancés que de 10%. D’ailleurs, sur ce tronçon, il y a un arrêt des travaux. Selon les prévisions, ce lot doit être livré le 30 juin 2011. Le dernier lot, allant de Toumodi à Yamoussoukro, long de 31,76 Km, présente le tableau suivant: terrassement:95%; ouvrages hydrauliques: 90%; ouvrages d’art: 70% et chaussée: 10%. Si tout se passe bien, les ingénieurs devraient quitter les lieux, le 31 mai 2011.

Au total, sur la base de la dernière date de livraison, l’autoroute devrait être praticable dans un an. Mais faut-il mentionner, certaines difficultés freinent l’exécution normale du calendrier. Il y a d’abord des problèmes techniques, liés à l’approvisionnement en bitume. L’ingénieur, Félicien Dadji, a interpellé la Gestoci en rappelant que les camions mettent deux ou trois jours à Abidjan. Le deuxième problème est d’ordre financier. L’État ivoirien accuse des arriérés de paiement qui perturbent également les travaux. A ce sujet, le directeur général de l’Agence de gestion des routes (Ageroute), Bouaké Fofana, a fait remarquer que cela s’explique en partie. C’est que, dans le contexte actuel difficile, l’État ivoirien a dû s’engager souvent à plus de 50% dans le financement du projet, pour le faire démarrer, alors que de tradition, cette proportion est de 20%.


Une implication plus forte de la Côte d’Ivoire

Du côté des bailleurs de fonds qui accompagnent la Côte d’Ivoire sur le projet, il est noté des retards de décaissement, selon le directeur général de Soroubat, adjudicataire du marché de la construction de l’autoroute, Mohamed Ali Halhilha. Autre réalité financière, c’est le surcoût des travaux. M. Bouaké Fofana a indiqué qu’il faut des échangeurs supplémentaires. Les déblais rocheux que l’étude n’avait pas prévus et le fait d’aller chercher des matériaux sélectionnés plus loin sont de nature à causer un dépassement du coût prévisionnel des travaux estimés à environ 100 milliards de Fcfa. Réagissant à tous ces problèmes, le ministre des Infrastructures économiques a déclaré: «Les travaux sont allés loin, mais ils auraient pu aller plus loin si les mesures qui sont en train d’être prises l’avaient été auparavant». Il a ajouté qu’il faut maximiser les effets du projet par une implication plus forte de la Côte d’Ivoire. Sur l’approvisionnement en bitume, il a dit attendre de saisir le ministre des Mines et de l’Énergie. Au chapitre des arriérés, le ministre a annoncé que jusqu’à demain, en principe, six milliards de Fcfa devaient être mis à disposition pour régler les factures de l’État. En ce qui concerne les dépassements, il a indiqué qu’on ne peut pas sortir d’un tel projet avec le coût initial, surtout avec les fluctuations monétaires et des facteurs endogènes. Avec toutes ces nouvelles, le directeur Côte d’Ivoire de Soroubat, Talel Sahli, s’est dit très heureux. Dirigeant efficacement les opérations de sa structure dans ce pays, il estime que ces mesures donneront un véritable coup de fouet aux travaux. Pour sa part, l’Ambassadeur de Tunisie en Côte d’Ivoire, Ridha Messaoudi, a félicité les autorités ivoiriennes, notamment le Président de la République, Laurent Gbagbo et le Premier ministre, Guillaume Soro, pour avoir fait confiance à une société tunisienne, signe d’une coopération Sud-Sud.

Adama Koné
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