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Société Publié le lundi 26 juillet 2010 | Nord-Sud

Cissé Djiguiba (DG radio islamique nationale) : “Al Bayane émet à Korhogo ce mois de Ramadan”

© Nord-Sud Par DR
Le coin du bonheur - Basile Boli Salif et Habiba Soukoulé se sont dit Oui à la grande mosquée du Plateau
Jeudi 6 mai 2010. Abidjan, Plateau. Après plusieurs années de vie commune, Basile Boli, ancienne gloire du football mondial et Habiba Soukoulé, créatrice de mode, unissent leur destin à la grande mosquée du Plateau. Le mariage est officié par l`imam de céans, El Hadj Cissé Djiguiba Abdallah (photo), en présence de parents, d`amis, d`admirateurs et de nombreuses personnalités
L'imam Cissé Djiguiba, directeur général de la radio islamique Al Bayane, dévoile les innovations de sa chaîne pour le mois de ramadan qui débute le 10 ou le 11 août.


Le ramadan débute dans deux semaines. La radio Al Bayane que vous dirigez, est très écoutée durant ce mois. Que réservez-vous à vos auditeurs cette année?

Nous avons déjà élaboré une grille spéciale. Tout le programme de la radio dure 24h sur 24 depuis 5 ans. Quant au programme spécial ramadan, nous le voulons particulièrement vivant. Il doit apporter le maximum d'informations sur le vécu de ce mois qui est l'anniversaire de la révélation du Coran au prophète Mohamed. Nous mettons l'occasion à profit pour permettre aux fidèles d'apprendre le maximum sur le Coran afin de pouvoir pratiquer ses enseignements. Nous faisons aussi savoir les activités des communautés musulmanes. Nous avons par ailleurs un volet santé. S'il est vrai que le jeûne a des effets sur l'organisme, il est aussi bon de faire une visite médicale à l'avance pour ne pas être surpris, au milieu du mois, par des complications au cas où l'on serait diabétique ou hypertendu sans le savoir. Des médecins spécialistes, dans différents domaines, interviennent sur nos antennes pour donner des conseils dans ce sens. Nous faisons aussi intervenir des diététiciens pour expliquer le type d'aliment à consommer à l'aube et à la rupture du jeûne, le soir.


Vous avez l'habitude de proposer à vos auditeurs la prière de ''tarawit'' de la mosquée de La Mecque (prière surérogatoire faite dans la soirée durant tout le mois). Ce programme est-il maintenu ?

C'est un programme qui plaît beaucoup aux fidèles parce qu'il leur permet de suivre la prière faite à la Kaaba. Il revient. Nous l'avions un peu suspendu parce que des fidèles d'ici croyaient qu'ils pouvaient faire leur prière de ''tarawit'' à travers la radio. Or, en raison du décalage horaire, cette prière est célébrée à 19h à La Mecque pendant qu'il est 16h ici. Nous ne faisons que l'enregistrer pour la diffuser à 19h ici. Même en direct, il n'est pas permis, en islam, de faire la prière à travers la radio.


Vos programmes prennent-ils en compte les différents courants spirituels ou écoles juridiques islamiques ?

Nous donnons la parole aux oulémas de mosquée en mosquée sans que cela soit l'apanage d'une école juridique ou d'une confrérie quelconque. Nous donnerons le micro à tous les savants musulmans qui sont en Côte d'Ivoire pour soit formuler des vœux pour, les fidèles, soit répondre à leurs questions sur la religion.


Y- a-t-il de nouvelles émissions?

Pour ce ramadan, il y a coïncidence de deux intérêts. Pour la période des vacances qui commence, nous avions déjà des émissions nouvelles comme ''jeunesse en action'' qui est une émission de jeux-concours. Elle se fait dans la cours de la radio et les jeunes viennent nombreux y participer chaque samedi de 16h à 18h. Il y a également des émissions d'apprentissage de la lecture du Coran. Ce sont des émissions nouvelles aussi bien dans leur formulation que pour leurs cibles. L'ancienne grille de programmes comprenait 70 émissions, et la nouvelle, 110. Les émissions spécialement destinées aux jeunes viennent combler un vide. Nous en voulons pour preuve l'engouement dont elles bénéficient. Les participants viennent par cars de différentes communes d'Abidjan. Bien sûr, les anciennes émissions comme ''le grin du samedi'' ne manquent pas d'engouement également.


Quel est l'évolution de votre projet de couverture nationale ?

Nous sommes en chantier actuellement pour que les émissions de la radio Al Bayane soient diffusées à Korhogo pendant ce mois de ramadan. Et cela, grâce à un bienfaiteur qui ne souhaite pas être cité et qui nous a donné tout l'équipement nécessaire. L'installation est en cours et la station sera prête d'ici le début du ramadan. Que Dieu lui en donne les récompenses ici-bas et dans l'au-delà, de même qu'à ses parents. Car, c'est surtout pour eux qu'il a fait ce geste.
Il y a aussi une tentative au niveau du Bas-Sassandra. Nous souhaitons qu'elle marche. Une partie de l'équipement est acquise. Les frères et sœurs sont à pied d'œuvre pour une levée de fonds à San-Pedro, Sassandra, Soubré, etc…, afin que nos émissions soient diffusées dans la région pendant le mois de ramadan. Cela nécessite en tout un émetteur, que nous avons déjà, des antennes, un pylône, des appareils de mixage, un groupe électrogène. Nous y croyons et le cheikh Boikary Fofana tient à ce que ce projet se réalise.
A Odienné, un des responsables d'une station de radio nous a approchés pour que cette station soit aussi à la disposition de la radio Al Bayane pour la diffusion de tous nos programmes. Pas seulement pendant le mois de ramadan, mais pour le reste du temps.


Jusqu'où s'étend en ce moment votre couverture ?

Nous couvrons la zone d'Abidjan sur un rayon de 100 à 150 km. Au mois de ramadan dernier, nous étions déjà à Yamoussoukro. Nous avons dû arrêter la diffusion là-bas pour le renouvellement des équipements. A la place du pylône de 58 mètres de haut qui diffusait les émissions dans la région des Lacs, nous avons construit un de 78 mètres de haut, avec un émetteur d'une puissance plus importante. Lorsque dans une semaine, nous allons remettre la station en marche, nous pourrons nous étendre au-delà de 100 km autour de Yamoussoukro. Abidjan fera la jonction avec Yamoussoukro et au delà. Dans un premier temps, ce seront les mêmes émissions. Mais à moyen terme, il y aura la désynchronisation pour accorder aux radios Al Bayane locales une autonomie à raison du tiers de ce que nous diffusons. Ce seront des émissions islamiques en langues locales. Il y aura aussi des spécificités concernant certains aspects de la vie religieuse locale.


Combien coûte une station ?

L'étude que nous avons faite, montre que pour avoir des studios équipés, des bureaux, des pylônes, il faut au moins 33 millions de Fcfa.


Vous avez aussi décidé cette année d'organiser une foire commerciale à la veille du ramadan. Pouvez-vous en parler ?

Nous avions prévu une foire, mais compte tenu de la lenteur avec laquelle les entreprises se manifestent, nous avons reconverti cette idée en contactant des entreprises qui viendront parler de leurs produits. Cela permet aux musulmans de savoir obtenir tel ou tel produit nécessaire pour la période du jeûne. Concernant la foire, nous avons décidé de prendre du recul pour mieux l'organiser l'année prochaine.


Qu'est-ce qui était prévu à cette foire ?

Dix jours avant d'entrer dans le ramadan, nous voulions donner l'occasion aux musulmans de faire leurs provisions, en achetant du riz, du sucre, de la volaille, des vêtements… à des tarifs étudiés. Nous prendrons de meilleures dispositions pour le réussir l'année prochaine.

Interview réalisée par Cissé Sindou
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