Il n’a que 23 ans. Il est chargé de communication dans un établissement hôtelier de haut standing d’Abidjan. Mais il se retrouve régulièrement sur les planches à faire rire. Il faut le faire, n’est-ce pas ? C’est que pour Lazrak Tahar, pardon, Oualas, l’humour est un hobby. Et il a décidé, malgré tout, de se donner à fond. Evidemment, entre son travail à l’hôtel Ivotel, au Plateau et son violon d’Ingres, Oualas essaie de trouver le juste milieu. «Franchement, j’arrive difficilement à concilier ces deux occupations», avoue-t-il entre deux éclats de rire. Très tôt piqué par le virus de la scène, c’est en 2007 que l’occasion de faire montre de son talent lui a été proposée. «J’ai rencontré le chargé de la sono de ‘’Chawarma story’’, une pièce qui a été jouée en Côte d’Ivoire en 2007. Il m’a présenté à Abbas Zein, le metteur en scène de la pièce, qui m’a proposé de faire une première partie parce que je lui avais fait part de ma passion pour le théâtre. On a travaillé ensemble et j’ai fait sa levée de rideau. C’est de là que tout est parti», se rappelle Oualas. Qui explique que l’humour est plus une passion qu’autre chose. «Je travaille à Ivotel mais je fais l’humour par rapport à ma passion pour le théâtre et l’art», soutient-il. Une passion qu’il vit intensément sans y avoir été formé au préalable. « C’est vrai que j’ai fait du théâtre quand j’étais encore à l’école, au Maroc, mais c’est maintenant que je suis en train de me former véritablement. Je suis entouré de personnes comme Abbas Zein qui me forment et qui m’aident à travailler ma gestuelle, mon déplacement sur scène...», affirme-t-il.
Né au Maroc, Oualas a grandi en Côte d’Ivoire. Ses créations s’inspirent du quotidien, de la vie de tous les jours. «Ma famille aussi m’inspire», ajoute-t-il. Avant d’affirmer que l’humour constitue pour lui une sorte de thérapie. D’ailleurs, l’une de ses créations dont il est le plus fier, «Le rapatriement», se fonde sur son…rapatriement de Bouaké, où il vivait, à Yamoussoukro, au début de la crise armée qu’a traversée la Côte d’Ivoire. « C’est mon rapatriement de Bouaké à Yamoussoukro, pendant la guerre. C’est une autobiographie déformée, c’est quelque chose que j’ai vécue et que je raconte avec des rajouts», décode-t-il.
Oualas revendique plusieurs sketches dont il affirme avoir déposé plus d’une cinquantaine au Burida. «Mais je continue d’écrire parce qu’il y a tellement de choses qu’on peut tourner en dérision», fait-il remarquer.
Ses rapports avec les autres humoristes ? «Cordiaux. Nous avons de très bons rapports», indique-t-il. Et d’ajouter : «J’ai encore beaucoup de travail pour arriver au niveau des anciens. Et je suis prêt à travailler parce que c’est ma passion. On n’est pas l’équipe de France. Entre nous, on rigole comme des fous». Oualas refuse d’entrer dans des considérations de nationalité ou de couleur de peau. «C`est un honneur de représenter mon pays le Maroc. Il faut que je précise que ce n`est pas parce que je représente le Maroc que la Côte d`Ivoire n`est pas mon pays. On peut voyager, mais l`esprit peut rester. Quand je suis sur scène, c`est pour hisser les deux drapeaux», a-t-il affirmé lors de la 7ème édition du Festival du rire d’Abidjan (Fira) en 2008.
Sa participation au concept humoristique initié par Côte d’Ivoire télécom, «Abidjan comedy club», constitue toujours pour lui une occasion de s’éclater. Mais Oualas ne compte pas franchir une autre étape et faire de l’humour une occupation à part entière. «Aujourd’hui pour vivre, il ne faut pas faire qu’un seul travail. Je pense que ça va rester une passion. Peut-être qu’avec le temps la passion va s’éteindre et que je vais arrêter. On ne sait jamais», conclut-il, philosophe.
M’Bah Aboubakar
Légende : Oualas, en pleine prestation, lors d’un spectacle au Palais de la culture.
Né au Maroc, Oualas a grandi en Côte d’Ivoire. Ses créations s’inspirent du quotidien, de la vie de tous les jours. «Ma famille aussi m’inspire», ajoute-t-il. Avant d’affirmer que l’humour constitue pour lui une sorte de thérapie. D’ailleurs, l’une de ses créations dont il est le plus fier, «Le rapatriement», se fonde sur son…rapatriement de Bouaké, où il vivait, à Yamoussoukro, au début de la crise armée qu’a traversée la Côte d’Ivoire. « C’est mon rapatriement de Bouaké à Yamoussoukro, pendant la guerre. C’est une autobiographie déformée, c’est quelque chose que j’ai vécue et que je raconte avec des rajouts», décode-t-il.
Oualas revendique plusieurs sketches dont il affirme avoir déposé plus d’une cinquantaine au Burida. «Mais je continue d’écrire parce qu’il y a tellement de choses qu’on peut tourner en dérision», fait-il remarquer.
Ses rapports avec les autres humoristes ? «Cordiaux. Nous avons de très bons rapports», indique-t-il. Et d’ajouter : «J’ai encore beaucoup de travail pour arriver au niveau des anciens. Et je suis prêt à travailler parce que c’est ma passion. On n’est pas l’équipe de France. Entre nous, on rigole comme des fous». Oualas refuse d’entrer dans des considérations de nationalité ou de couleur de peau. «C`est un honneur de représenter mon pays le Maroc. Il faut que je précise que ce n`est pas parce que je représente le Maroc que la Côte d`Ivoire n`est pas mon pays. On peut voyager, mais l`esprit peut rester. Quand je suis sur scène, c`est pour hisser les deux drapeaux», a-t-il affirmé lors de la 7ème édition du Festival du rire d’Abidjan (Fira) en 2008.
Sa participation au concept humoristique initié par Côte d’Ivoire télécom, «Abidjan comedy club», constitue toujours pour lui une occasion de s’éclater. Mais Oualas ne compte pas franchir une autre étape et faire de l’humour une occupation à part entière. «Aujourd’hui pour vivre, il ne faut pas faire qu’un seul travail. Je pense que ça va rester une passion. Peut-être qu’avec le temps la passion va s’éteindre et que je vais arrêter. On ne sait jamais», conclut-il, philosophe.
M’Bah Aboubakar
Légende : Oualas, en pleine prestation, lors d’un spectacle au Palais de la culture.