La tension vient de reprendre entre les fils d'Arrah après quelques mois d'accalmie constatée dans l'affaire : 50 millions de francs que le chef de l'Etat a accordés à la municipalité pour l'achèvement des travaux de construction du bloc opératoire de leur hôpital. Et qui ont été réceptionnés par sa majesté nanan Téhoua 2, roi de l'Ahuanou. Ce retour des hostilités fait suite au fait qu'un groupuscule de jeunes acquis à la cause de la chefferie irritée par les actions du maire Bouadou Jean de récupérer les fonds octroyés à la mairie par le chef de l'Etat, ont protesté les 12, 13 et 14 juillet par une marche à travers la ville contre cette attitude du maire. Marche qui a été contrecarrée le dernier jour par la grande partie de la population. Ainsi, appelé l'après midi de ce 14 juillet par le préfet du département pour les entendre, M. Ettien Assoua qui aurait été désigné par la notabilité pour présider le comité de crise qui devait suivre l'utilisation des 50 millions et qui conduisait l'équipe de la chefferie, a avoué publiquement que c'est parce que le maire Bouadou Jean est du PDCI-RDA que la chefferie refuse de lui remettre le don de M. Laurent Gbagbo. Sur ce point, l'ensemble des populations a souhaité avoir une explication plus fine. Ainsi, répondant le dimanche 18 juillet sur la place publique du village à l'appel des populations, le 1er magistrat de la commune d'Arrah a, d'entrée, précisé qu'il est fils d'Arrah. Et que pour ce faire, il ne peut pas détruire son village. Poursuivant, il a ajouté que le roi Nanan Téhoua 2 l'a informé de ce qu'il est en possession de cet argent depuis fin 2008. Mais que la mairie ne devait pas seule décider de son utilisation. Et que pour ce faire, il faille constituer un comité de gestion de ce fonds. C'est pourquoi, depuis deux ans, l'argent n'a pas encore servi. Alors que le bloc opératoire pour lequel il a fait cette doléance reste en souffrance. Pendant que par ses relations personnelles, M. Bouadou Jean a obtenu du matériel de Medical Bridge, une ONG Américaine d'une valeur de 320 millions pour l'hôpital général d'Arrah. Et qui reste stocké pour inexistence du bâtiment devant les recevoir. C'est face à tout cela que les populations ont coupé court. Pour dire que nanan égale valeur traditionnelle et mairie égale valeur politique. Et que pour ce faire, il faille que les 50 millions du chef de l'Etat reviennent à la mairie pour que les travaux de construction du bloc opératoire connaissent leur début d'exécution.
TANO KOFFI HENRI
TANO KOFFI HENRI
