L’émotion est grande, la douleur lancinante, au moment crucial de la séparation. A 13h 40mn, au cimetière de Williamsville, quand le cercueil qui porte la dépouille de Samba Diarra est glissé dans le caveau familial, le silence qui enveloppe l’instant est glacial. Sur les visages, le masque de l’affliction est patent.
La page Samba Diarra vient ainsi de se tourner ici-bas. Cela en présence d’une foule de parents, amis et connaissances, au premier rang desquels, le Dr. Alassane Dramane Ouattara, président du RDR, accompagné de plusieurs de ses proches collaborateurs.
D’IVOSEP, à Treichville, au cimetière de Williamsville en passant par la grande mosquée de la Riviera, le Pr. Samba Diarra aura effectué un dernier voyage des plus intenses. Bénédictions, hommages et prières auront jalonné ce parcours mortuaire pour le repos de son âme. Au nombre des hommages, on note ceux du monde politique, toutes tendances confondues, des scientifiques, des hommes d’affaires, des religieux, mais la touche pathétique aura été apportée par les compagnons d’Assabou. Par leur présence, ils ont témoigné de ce que l’illustre disparu était véritablement un grand homme, un homme multidimensionnel.
La série des hommages a été ouverte par Mme Adé Marie Claire, présidente de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBF), dont l’illustre défunt a été l’un des pionniers. L’oratrice, d’une voix que l’émotion n’a pas réussi à altérer, a dit sa foi en l’homme. « Samba Diarra n’a pas traversé le temps, il a marqué le temps », a-t-elle lancé avec force conviction. Par sa carrière professionnelle doublée d’homme de grandes valeurs, il a mené, aux dires de Mme Adé, un combat hardi pour l’espacement des naissances et l’amélioration des conditions de vie en matière de la santé reproductive. Ainsi, l’homme aura défendu crânement ses idées devant l’Assemblée nationale ivoirienne en démontrant aux parlementaires « le rôle prépondérant que joue la planification familiale dans la réduction de la morbidité de la femme et de l’enfant ». A sa suite, le Pr. Bohoussou Kouadio Marcelin, gynéco-obstétricien de renom qui a affirmé avoir été son élève, a vanté les prouesses académiques et professionnelles du Maître. Le médecin émérite a été selon les dires du Pr. Bouhousou, à la base d’une révolution en matière de césarienne. En effet, l’homme aura inventé ce qu’on appelle dans le milieu médical la césarienne transversale. Une technique qui évite à la parturiente de perdre beaucoup de sang lors de l’intervention chirurgicale. Au nom des prisonniers d’Assabou, célèbre prison politique de l’époque, l’Inspecteur Koné Kodiara a rendu hommage à l’ami, au frère, au compagnon de bagne. Il a rappelé que l’homme était ethniquement un métis. Car « né de feu Mamadou Diarra, un « bamanan » d’origine Malienne, notable d’Adjamé et de feue Amoin son épouse Baoulé de la région de Taabo et descendant des Thokôssis du Togo, nom originel des Baoulés, avant le sacrifice de la Reine Pokou ». Il est le produit de trois cultures, « un triangle culturel », a-t-il imagé. Culture malinké, culture baoulé et culture française. Pour boucler la boucle, c’est Bandama Maurice, le neveu, qui a rendu les derniers hommages à l’oncle. Il a en outre raconté des anecdotes sur le disparu qui tenait à ce qu’on amène les restes de sa mère à Abidjan et à qui, les sages du village ont répondu : « C’est le fils qui va à la mère et non la mère au fils ». A la mosquée de la Riviera, c’est l’imam, Cheick Boikary Fofana qui a procédé à la prière mortuaire après avoir fait des bénédictions pour le repos de l’âme du défunt.
Les cérémonies du 7ème jour auront lieu le dimanche 1er août 2010 à la grande mosquée de la Riviera
Ibrahima B. Kamagaté
La page Samba Diarra vient ainsi de se tourner ici-bas. Cela en présence d’une foule de parents, amis et connaissances, au premier rang desquels, le Dr. Alassane Dramane Ouattara, président du RDR, accompagné de plusieurs de ses proches collaborateurs.
D’IVOSEP, à Treichville, au cimetière de Williamsville en passant par la grande mosquée de la Riviera, le Pr. Samba Diarra aura effectué un dernier voyage des plus intenses. Bénédictions, hommages et prières auront jalonné ce parcours mortuaire pour le repos de son âme. Au nombre des hommages, on note ceux du monde politique, toutes tendances confondues, des scientifiques, des hommes d’affaires, des religieux, mais la touche pathétique aura été apportée par les compagnons d’Assabou. Par leur présence, ils ont témoigné de ce que l’illustre disparu était véritablement un grand homme, un homme multidimensionnel.
La série des hommages a été ouverte par Mme Adé Marie Claire, présidente de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBF), dont l’illustre défunt a été l’un des pionniers. L’oratrice, d’une voix que l’émotion n’a pas réussi à altérer, a dit sa foi en l’homme. « Samba Diarra n’a pas traversé le temps, il a marqué le temps », a-t-elle lancé avec force conviction. Par sa carrière professionnelle doublée d’homme de grandes valeurs, il a mené, aux dires de Mme Adé, un combat hardi pour l’espacement des naissances et l’amélioration des conditions de vie en matière de la santé reproductive. Ainsi, l’homme aura défendu crânement ses idées devant l’Assemblée nationale ivoirienne en démontrant aux parlementaires « le rôle prépondérant que joue la planification familiale dans la réduction de la morbidité de la femme et de l’enfant ». A sa suite, le Pr. Bohoussou Kouadio Marcelin, gynéco-obstétricien de renom qui a affirmé avoir été son élève, a vanté les prouesses académiques et professionnelles du Maître. Le médecin émérite a été selon les dires du Pr. Bouhousou, à la base d’une révolution en matière de césarienne. En effet, l’homme aura inventé ce qu’on appelle dans le milieu médical la césarienne transversale. Une technique qui évite à la parturiente de perdre beaucoup de sang lors de l’intervention chirurgicale. Au nom des prisonniers d’Assabou, célèbre prison politique de l’époque, l’Inspecteur Koné Kodiara a rendu hommage à l’ami, au frère, au compagnon de bagne. Il a rappelé que l’homme était ethniquement un métis. Car « né de feu Mamadou Diarra, un « bamanan » d’origine Malienne, notable d’Adjamé et de feue Amoin son épouse Baoulé de la région de Taabo et descendant des Thokôssis du Togo, nom originel des Baoulés, avant le sacrifice de la Reine Pokou ». Il est le produit de trois cultures, « un triangle culturel », a-t-il imagé. Culture malinké, culture baoulé et culture française. Pour boucler la boucle, c’est Bandama Maurice, le neveu, qui a rendu les derniers hommages à l’oncle. Il a en outre raconté des anecdotes sur le disparu qui tenait à ce qu’on amène les restes de sa mère à Abidjan et à qui, les sages du village ont répondu : « C’est le fils qui va à la mère et non la mère au fils ». A la mosquée de la Riviera, c’est l’imam, Cheick Boikary Fofana qui a procédé à la prière mortuaire après avoir fait des bénédictions pour le repos de l’âme du défunt.
Les cérémonies du 7ème jour auront lieu le dimanche 1er août 2010 à la grande mosquée de la Riviera
Ibrahima B. Kamagaté