On croyait ce malheureux épisode dépassé. Mais il refait surface. Le FPI reprend son jeu favori. Celui de crier partout à la fraude sur la nationalité. Et cette fois, le parti au pouvoir décide de s’adonner à des dénonciations calomnieuses contre des personnes figurant sur la liste électorale provisoire. Cela, en faisant totalement fi, non seulement du code de la nationalité ivoirienne, mais également de la définition même de l’expression «nationalité». Selon le dictionnaire, la nationalité est le lien juridique qui relie un individu à un Etat déterminé. Nulle part il n’est question de couleur, d’ethnie ou de façon d’être. Pourtant, c’est bien sur la base de ces arguments subjectifs, farfelus et sans aucune preuve réelle que le FPI a décidé de faire ses dénonciations et accusations. Inculture ou simple expression d’une mauvaise foi ? En tout cas, l’idée est à la fois cynique et révoltante. Parce que tel se balade avec des Guinéens, donc il est Guinéen. Un raccourci aussi automatique qu’incongru. Comment peut-on décider de la nationalité d’un individu par une simple déclaration d’humeur ? Avoir des amis burkinabé ou assister au mariage d’un mauritanien fait-il d’une personne un citoyen d’un de ces pays ? Vivement qu’on arrête ces idioties, ses délits de patronyme ou de faciès ! La Côte d’Ivoire s’est assez ridiculisée.
DS
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