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Politique Publié le vendredi 6 août 2010 | Le Nouveau Réveil

Premier tour de l`élection présidentielle : Comment le président de la Cei a négocié la date du 31 octobre

Il était exactement 13h 40 minutes hier lorsque, entouré des membres du gouvernement, le Premier ministre Guillaume Soro livrait la teneur de la principale décision qui venait de sanctionner la réunion extraordinaire du conseil des ministres tenue à la Maison des hôtes de Yamoussoukro. Le collège électoral est convoqué pour le 31 octobre 2010, la date proposée par la Cei pour le premier tour de l'élection présidentielle a été entérinée par décret signé du chef de l'Etat. Un résultat qui fait suite à un travail de longue haleine de la Cei conduite par son président Youssouf Bakayoko.
Avant-hier mercredi, au moment où le porte-parole de la Cei, M. Bamba Yacouba, entretenait la presse nationale et internationale de l'organisation du premier tour de la présidentielle au mois d'octobre sans toutefois préciser la date, le président de la Cei Youssouf Bakayoko qui venait de boucler une énième séance de travail dans la matinée avec la Commission centrale de la Cei avait pris la direction de la capitale politique ivoirienne. A Yamoussoukro, le président de la Cei qui avait dans ses valises les propositions de l'institution qu'il dirige sur la date de la future présidentielle allait successivement s'entretenir avec le chef de l'Etat, le Premier ministre et le Représentant spécial du Facilitateur Bouréhima Badini. Afin de porter à leur connaissance les décisions de la Cei.
Le lendemain, le président Bakayoko est invité lors du conseil des ministres extraordinaire à faire une communication. Après son exposé, le conseil des ministres endosse les propositions de la Cei et le chef de l'Etat peut alors signer le décret de convocation du collège électoral pour le 31 octobre 2010.
Mais à en croire des sources proches de l'institution chargée des élections, le président de la Cei aurait profité de ses audiences de la veille avec le chef de l'Etat et le Premier ministre pour porter à leur connaissance un certain nombre de contrainte et facteur dont le traitement diligent est indispensable à la réalisation des objectifs fixés par le nouvel agenda électoral. Il s'agirait de problèmes matériel, logistique et financier qui seront déterminants dans les phases à venir. Gbagbo a-t-il signé le décret d'hier en toute connaissance de cause ? En toute connaissance de ses obligations ? En outre le climat apaisé, l'environnement politique constitue, selon nos sources, un détail majeur aux yeux du président de la Cei.
En tout état de cause, la Cei sous la conduite de son président vient de franchir un cap important. Il a choisi une méthode de travail qui n'était pas comprise au départ. Et cela lui a valu bien de critiques. Souvent légitimes mais parfois malveillantes. Son excellence Bakayoko a pris plutôt les choses avec diplomatie. Il a su se montrer stoïque et encaisseur. Le résultat est là aujourd'hui, la liste électorale définitive est à portée de main. Mais le président de la Cei refuse de jubiler, le travail le plus dur ne fait que commencer. Car, après avoir réussi à surmonter les exigences, les caprices des uns et des autres grâce à sa méthode basée sur la recherche constante du consensus, du respect des procédures, le président de la Cei vient de proposer une date qui est jugée acceptable par tous. Mais il sait qu'il sera surtout jugé sur sa capacité à conclure l'essai. Car proposer une date, c'est bien, la tenir est une autre paire de manches.
Akwaba Saint Clair

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