• Pourquoi Gnamien peut sauver la Côte d’Ivoire
• Gnamien Konan a les clés pour lutter contre la corruption
• Nous sommes essoufflés financièrement
Le colonel des douanes, Albert Moro Kpangni était un proche collaborateur du colonel-major Gnamien Konan, du temps où celui-ci était directeur général des douanes. Nommé directeur national de campagne depuis que son ex-patron s’est engagé dans la course à la présidence, il dévoile, dans cet entretien, la face cachée de Gnamien Konan.
M. Kpangni, vous êtes directeur national de campagne du candidat Gnamien Konan. En quoi consiste réellement votre mission ?
Je vous remercie de l’occasion que vous m’offrez de m’adresser à vos lecteurs et aux Ivoiriens. En tant que directeur national de campagne de M. Gnamien Konan, je suis chargé de diffuser son projet de société et sa vision aux Ivoiriens. Cela avec les autres membres de la direction de campagne, tous nos militants, sympathisants et lui-même.
Votre candidat était très actif sur le terrain, mais depuis quelque temps, plus rien. Pourquoi ce silence ?
Trouvez-vous normal qu’on soit en campagne depuis deux ans ? Etre en campagne électorale en permanence ne crée pas de richesse dans un pays. Bien au contraire, cela appauvrit le pays et les populations. Certains candidats, qui se partagent le pouvoir depuis dix ans, sont subventionnés par l’Etat. Ils ont des représentants au gouvernement et des cadres à la tête de sociétés parapubliques. Ils peuvent se permettre d’être perpétuellement en campagne avec les moyens publics. Nous n’avons pas ces moyens-là. Les reports successifs ne semblent déranger personne. Aujourd’hui, à cause de cette élection introuvable, le pays est la risée du monde. On entend ici et là sur les chaînes internationales, on lit dans les journaux des allusions du genre : éviter le schéma ou le syndrome ivoirien lorsqu’il s’agit d’élection .Certaines chancelleries vont jusqu'à remettre en cause la crédibilité de notre gouvernement. C’est dommage!
Est-ce à dire que votre candidat est déjà essoufflé financièrement ?
Le président du parti n’a jamais fait mystère de cette situation. Il a annoncé sa candidature en mars 2008 pour une élection qui devait se dérouler en novembre 2008. Il s’était donc préparé pour une précampagne et une campagne qui devraient durer six mois. Avec les reports successifs, ses économies se sont effondrées ; effectivement nous sommes essoufflés. Nous sollicitons donc l’aide des Ivoiriens qui aspirent et croient au changement pour continuer le combat.
Ces reports successifs ne réduisent-ils pas les chances de succès du candidat Gnamien Konan ?
Rira mieux qui rira le dernier. Certains pensent qu’en reportant indéfiniment les élections, ils pourront ainsi éliminer les candidats taxés de petits, ceux qui n’ont pas de gros moyens, en les ayant à l’usure. Mais plus on avance, plus la situation socio-politique dessert ceux qui croient avoir intérêt à reporter indéfiniment les élections. Toutes les batailles internes à certains partis ne sont pas faites pour nous désavantager, de sorte qu’on a envie de dire : à quelque chose, malheur est bon.
L’élection présidentielle est toujours attendue depuis deux ans. Votre candidat n’a-t-il pas de regret de s’être lancé dans cette aventure ? Et vous personnellement, n’avez-vous pas de regret de vous être engagé à ses côtés ?
Aucun regret. Bien au contraire. Je côtoie l’homme au quotidien depuis 2001, je ne perçois aucun regret ni dans ses dires et dans son vécu. Il répète souvent que de toutes les façons, il devait s’engager en politique. Il avait fini avec la douane ; il n’avait plus de défi à y relever. Il avait réglé définitivement l’équation de l’efficacité de la douane dans ce pays .Personnellement, je fais partie de ceux qui l’ont encouragé à s’engager dans cette voie. Il m’arrivait très souvent de lui dire que ce serait criminel de sa part de ne pas chercher à étendre l’expérience des réformes réussies à la douane à d’autres secteurs. Mais pouvait-il étendre cette expérience sans s’engager en politique ? En ce qui me concerne, je n’ai pas de regret non plus. Evidement, ce n’est pas facile .Mais ça, je le savais. L’engagement politique est une autre expérience qui m’offre l’occasion de découvrir d’autres facettes de la vie et de l’homme. Je suis fonctionnaire, agent de service public, au service de l’intérêt général donc. Entrer en politique pour un fonctionnaire, ne doit pas être perçu comme quelque chose d’étrange. Il ne faut donc pas dramatiser. La politique, je pense, est la forme la plus achevée du service public. Et puis, je m’engage avec dévouement et sincérité aux cotés d’un homme qui, j’en suis convaincu à 100 %, est capable de marquer la rupture, de faire bouger les lignes, de provoquer l’électrochoc nécessaire au changement qualitatif dans notre pays. Je vais m’employer à rallier le maximum d’Ivoiriens à cette conviction.
Les élections en Guinée ont confirmé la victoire des poids lourds, ceux que nous appelons chez nous les « trois grands ». On pourrait en déduire que cela annonce la défaite des petits candidats comme Gnamien Konan à la prochaine présidentielle ?
Non, les réalités en Guinée ne sont pas les mêmes que celles d’ici. Vous constatez avec moi que ça bouillonne actuellement à l’intérieur des partis politiques dits grands. Toute cette agitation va profiter à la troisième voie que notre candidat veut incarner. Nous avons toutes nos chances parce que nous avons le projet de société le plus cohérent et le plus réaliste. Je puis vous assurer que les prochaines élections ne seront pas comme en Guinée, car les Ivoiriens sont désabusés ; ils aspirent au changement. C’est en tout cas ce qu’ils nous disent partout où nous sommes passés.
En quoi Gnamien Konan diffère-t-il des autres candidats ?
Gnamien Konan est différent de tous les autres candidats en ce qu’il incarne et développe un leadership tourné vers la résolution de problèmes concrets. Gnamien Konan, c’est d’abord une méthode. Elle consiste, comme il se plaît à le dire souvent, à poser et à identifier les vrais problèmes, à les classer par priorité et à appliquer à chacun d’eux plusieurs solutions. C’est cela sa marque de fabrique et je voudrais que les Ivoiriens le retiennent. Je vous donne l’exemple de ses premiers pas en tant que directeur général des douanes. Une semaine après sa nomination, il a sorti un plan d’action comportant six priorités. Il a dit : voici les problèmes auxquels la douane est confrontée depuis toujours et voici comment je compte les résoudre, dans quel délai pour chaque élément de solutions. Trois semaines après, nous avons reçu une mission du Fond Monétaire International (FMI), M. Gnamien a exposé devant les experts du Fonds son plan et les solutions innovantes qu’il entendait mettre en œuvre. Quand le chef de la délégation du FMI lui a demandé combien allait coûter la mise en œuvre de ce plan, il a répondu : « Zéro franc. Je vais le réaliser avec les hommes et les moyens dont dispose la douane ; il n’y aura pas de ressources additionnelles à rechercher ». Et le chef de la délégation du FMI de lui souhaiter bon vent en ajoutant : « Nous pensons que vous allez rétablir la crédibilité de ce service important de l’Etat ». Avant de se reprendre aussitôt en précisant : « Vous allez établir la crédibilité de ce service important de l’Etat ». C ‘était là une bonne prémonition que je n’oublierai pas de si tôt.
Mais cette méthode suffit-elle pour prétendre diriger la Côte d’Ivoire ?
M. Gnamien Konan, ce n’est pas que la méthode qui relève de la réflexion, c’est aussi un homme pragmatique et d’action. Il est rare de voir ces deux valeurs réunies en une seule personne. Lorsqu’il a identifié les problèmes et y a trouvé solution, il va s’assurer, avec les services censés les exécuter, que ces solutions sont effectivement appliquées. Troisièmement, c’est son intégrité, sa probité et son sens élevé de l’Etat. Quatrième qualité qui le caractérise : son souci constant de trouver des solutions novatrices et adaptées aux situations. Pour résoudre les problèmes de la douane par exemple, il a combiné les composantes des technologies de la communication que sont l’ordinateur et le téléphone portable. Avec l’informatique, il a pu tracer tous les recouvrements en douane en temps réel. Autrement dit, tout ce qui est payé en douane au Trésor public est tracé grâce à l’informatisation totale de tous les services. Cela n’est peut-être pas nouveau, mais ce qui l’est, c’est quand toutes ces informations sont diffusées en temps réel à travers le téléphone portable aux autorités qui doivent en être informées : le ministre de l’Economie et des Finances, le Dg du Trésor, etc. Donc, pour me résumer, je dirai que Gnamien Konan, c’est méthode, innovation, action, intégrité... L’exemple d’innovation que je viens de mentionner peut être affiné et être étendu aux recouvrements de toutes les ressources financières publiques comme à toutes les dépenses publiques, c'est-à-dire tous les décaissements. N’est- ce pas là un puissant moyen de dissuasion contre la corruption ?
Tout ça relève de la technocratie. Je repose donc ma question. Pensez-vous que cela est suffisant pour prétendre gouverner un pays ? Qui sont ses hommes ?
Mais enfin, que faut-il de plus à un homme de l’âge, de l’expérience professionnelle et de la qualité de M. Gnamien pour diriger un pays ? Les casseroles peut-être ? Comme celles que trainent beaucoup de cadres ivoiriens et africains. Le drame en Afrique, c’est que l’on a tendance à banaliser les succès des autres. Une seule personne ne peut gouverner un pays quelle que soit sa valeur. C’est une évidence. Les hommes de M. Gnamien sont les Ivoiriens, très nombreux et très compétents qui n’ont pas de coloration politique et qui sont prêts à suivre le leader qui va marquer la rupture, avec une vision claire pour le développement du pays, avec les outils et les moyens de notre temps. Même les hommes à coloration politique mais compétents sont aussi les hommes de M. Gnamien. La compétence n’a ni couleur politique, ni religion, ni ethnie. M. Gnamien n’a pas transformé la douane tout seul ou avec ses parents et amis, mais avec l’ensemble des douaniers. Ceux qui étaient opposés au départ à ses mesures radicales ont finalement adhéré aux réformes qu’il a engagées.
Quels sont les grands axes du projet de société de votre candidat ?
Je vous disais tantôt que M. Gnamien Konan, c’est d’abord et avant tout la méthode. Quand il est entré en politique, il a observé la situation socio-économique de la Côte d’Ivoire et est arrivé à la conclusion que le premier problème de ce pays, c’est l’emploi. Pour lui, si nous avons tant de problèmes qui nous assaillent tels que la pauvreté généralisée, l’insécurité, la corruption et autres, c’est parce que les Ivoiriens, surtout les jeunes, ne travaillent pas. Donc le premier problème à résoudre, c’est l’emploi. La finalité de toutes nos actions, c’est la lutte contre le chômage. En travaillant, le citoyen devient un agent économique, crée la richesse et consomme, enrichit l’Etat qui a ainsi les moyens de faire face à ses obligations. Le point de mire, la finalité du projet de M. Gnamien, c’est l’emploi. Il a identifié ensuite quatre axes de réformes prioritaires à mener pour aboutir au plein emploi. Il s’agit de la lutte contre la corruption, la gabegie et les détournements de deniers publics par l’instauration du « e-government. » ; de la réhabilitation de l’école et de la recherche scientifique pour les rendre performantes ; du développement et de la modernisation de l’agriculture, de l’agro-industrie ; de la culture du travail et de la méritocratie. Ce sont là les priorités de M. Gnamien, qui font de son projet, un projet cohérent, logique et réaliste.
Ce ne sont pas là des slogans ?
Ce mot n’existe pas chez lui. C’est un homme d’actions. Il n’a pas reformé la douane avec des slogans.
Alors, si ce ne sont pas des slogans, comment comptez-vous lutter contre la corruption ?
Bonne question! M. Gnamien l’a fait à la douane dans un contexte de crise, avec un pays coupé en deux, en dépassant largement chaque année les objectifs qui lui étaient fixés. Pour lutter contre la corruption, il y a deux voies. D’abord en prêchant par l’exemple en tant que responsable. L’autre voie, c’est la voie de la prévention, de l’anticipation. Il vaut mieux prévenir que guérir, dit l’adage. Si malgré l’arsenal de prévention, des téméraires s’adonnent à la corruption, ils laisseront des traces et seront pris. Ça, les douaniers le savent. Donc la méthode Gnamien en la matière, c’est empêcher que la corruption se réalise. Faire en sorte que tous les manipulateurs de deniers publics n’aient pas l’occasion de s’en mettre plein les poches. Que tous ceux qui doivent payer leurs impôts, première source de revenus d’un Etat, n’aient d’autres choix que de les payer. Cette prouesse sera possible grâce à l’utilisation massive des technologies de l’information et de la communication. C’est ça la force de Gnamien Konan. Les exemples foisonnent en douane de réformes du genre, aux grands effets, expérimentées avec succès. Faire en sorte que le contribuable n’ait pas d’autre choix que de payer ses impôts. C’est la clé qui va permettre à l’Etat d’avoir les moyens nécessaires pour faire face à ses obligations. M. Gnamien, qui est informaticien de formation, a développé en plus une expertise éprouvée en réforme d’administration fiscale et en lutte contre la corruption. Il détient cette clé. Il serait vraiment dommage que les Ivoiriens ne profitent pas de ses compétences. Le préalable aux solutions à nos problèmes, c’est une plus grande efficacité de nos administrations fiscales et financières. Les Américains qui sont des gens pragmatiques l’ont si bien compris qu’ils ont un adage qui dit que « la peur du fisc est le début du développement ». Nous avons la chance en Côte d’Ivoire d’avoir un grand expert en la matière qui a décidé de faire une Offre Publique de Service ( OPS ) en entrant en politique. Je demande aux Ivoiriens de saisir cette offre, ils ne seront pas déçus. Bien au contraire, ils ont tout à gagner.
Interview réalisée par Assane NIADA
Codes photos : Moro albert 3 ( A.N)
Légende : Pour le Dnc de Gnamien Konan, son candidat peut apporter beaucoup à la Côte d’Ivoire
Code photo : Moro Abert
Légende : « La politique est la forme achevée du service public »
• Gnamien Konan a les clés pour lutter contre la corruption
• Nous sommes essoufflés financièrement
Le colonel des douanes, Albert Moro Kpangni était un proche collaborateur du colonel-major Gnamien Konan, du temps où celui-ci était directeur général des douanes. Nommé directeur national de campagne depuis que son ex-patron s’est engagé dans la course à la présidence, il dévoile, dans cet entretien, la face cachée de Gnamien Konan.
M. Kpangni, vous êtes directeur national de campagne du candidat Gnamien Konan. En quoi consiste réellement votre mission ?
Je vous remercie de l’occasion que vous m’offrez de m’adresser à vos lecteurs et aux Ivoiriens. En tant que directeur national de campagne de M. Gnamien Konan, je suis chargé de diffuser son projet de société et sa vision aux Ivoiriens. Cela avec les autres membres de la direction de campagne, tous nos militants, sympathisants et lui-même.
Votre candidat était très actif sur le terrain, mais depuis quelque temps, plus rien. Pourquoi ce silence ?
Trouvez-vous normal qu’on soit en campagne depuis deux ans ? Etre en campagne électorale en permanence ne crée pas de richesse dans un pays. Bien au contraire, cela appauvrit le pays et les populations. Certains candidats, qui se partagent le pouvoir depuis dix ans, sont subventionnés par l’Etat. Ils ont des représentants au gouvernement et des cadres à la tête de sociétés parapubliques. Ils peuvent se permettre d’être perpétuellement en campagne avec les moyens publics. Nous n’avons pas ces moyens-là. Les reports successifs ne semblent déranger personne. Aujourd’hui, à cause de cette élection introuvable, le pays est la risée du monde. On entend ici et là sur les chaînes internationales, on lit dans les journaux des allusions du genre : éviter le schéma ou le syndrome ivoirien lorsqu’il s’agit d’élection .Certaines chancelleries vont jusqu'à remettre en cause la crédibilité de notre gouvernement. C’est dommage!
Est-ce à dire que votre candidat est déjà essoufflé financièrement ?
Le président du parti n’a jamais fait mystère de cette situation. Il a annoncé sa candidature en mars 2008 pour une élection qui devait se dérouler en novembre 2008. Il s’était donc préparé pour une précampagne et une campagne qui devraient durer six mois. Avec les reports successifs, ses économies se sont effondrées ; effectivement nous sommes essoufflés. Nous sollicitons donc l’aide des Ivoiriens qui aspirent et croient au changement pour continuer le combat.
Ces reports successifs ne réduisent-ils pas les chances de succès du candidat Gnamien Konan ?
Rira mieux qui rira le dernier. Certains pensent qu’en reportant indéfiniment les élections, ils pourront ainsi éliminer les candidats taxés de petits, ceux qui n’ont pas de gros moyens, en les ayant à l’usure. Mais plus on avance, plus la situation socio-politique dessert ceux qui croient avoir intérêt à reporter indéfiniment les élections. Toutes les batailles internes à certains partis ne sont pas faites pour nous désavantager, de sorte qu’on a envie de dire : à quelque chose, malheur est bon.
L’élection présidentielle est toujours attendue depuis deux ans. Votre candidat n’a-t-il pas de regret de s’être lancé dans cette aventure ? Et vous personnellement, n’avez-vous pas de regret de vous être engagé à ses côtés ?
Aucun regret. Bien au contraire. Je côtoie l’homme au quotidien depuis 2001, je ne perçois aucun regret ni dans ses dires et dans son vécu. Il répète souvent que de toutes les façons, il devait s’engager en politique. Il avait fini avec la douane ; il n’avait plus de défi à y relever. Il avait réglé définitivement l’équation de l’efficacité de la douane dans ce pays .Personnellement, je fais partie de ceux qui l’ont encouragé à s’engager dans cette voie. Il m’arrivait très souvent de lui dire que ce serait criminel de sa part de ne pas chercher à étendre l’expérience des réformes réussies à la douane à d’autres secteurs. Mais pouvait-il étendre cette expérience sans s’engager en politique ? En ce qui me concerne, je n’ai pas de regret non plus. Evidement, ce n’est pas facile .Mais ça, je le savais. L’engagement politique est une autre expérience qui m’offre l’occasion de découvrir d’autres facettes de la vie et de l’homme. Je suis fonctionnaire, agent de service public, au service de l’intérêt général donc. Entrer en politique pour un fonctionnaire, ne doit pas être perçu comme quelque chose d’étrange. Il ne faut donc pas dramatiser. La politique, je pense, est la forme la plus achevée du service public. Et puis, je m’engage avec dévouement et sincérité aux cotés d’un homme qui, j’en suis convaincu à 100 %, est capable de marquer la rupture, de faire bouger les lignes, de provoquer l’électrochoc nécessaire au changement qualitatif dans notre pays. Je vais m’employer à rallier le maximum d’Ivoiriens à cette conviction.
Les élections en Guinée ont confirmé la victoire des poids lourds, ceux que nous appelons chez nous les « trois grands ». On pourrait en déduire que cela annonce la défaite des petits candidats comme Gnamien Konan à la prochaine présidentielle ?
Non, les réalités en Guinée ne sont pas les mêmes que celles d’ici. Vous constatez avec moi que ça bouillonne actuellement à l’intérieur des partis politiques dits grands. Toute cette agitation va profiter à la troisième voie que notre candidat veut incarner. Nous avons toutes nos chances parce que nous avons le projet de société le plus cohérent et le plus réaliste. Je puis vous assurer que les prochaines élections ne seront pas comme en Guinée, car les Ivoiriens sont désabusés ; ils aspirent au changement. C’est en tout cas ce qu’ils nous disent partout où nous sommes passés.
En quoi Gnamien Konan diffère-t-il des autres candidats ?
Gnamien Konan est différent de tous les autres candidats en ce qu’il incarne et développe un leadership tourné vers la résolution de problèmes concrets. Gnamien Konan, c’est d’abord une méthode. Elle consiste, comme il se plaît à le dire souvent, à poser et à identifier les vrais problèmes, à les classer par priorité et à appliquer à chacun d’eux plusieurs solutions. C’est cela sa marque de fabrique et je voudrais que les Ivoiriens le retiennent. Je vous donne l’exemple de ses premiers pas en tant que directeur général des douanes. Une semaine après sa nomination, il a sorti un plan d’action comportant six priorités. Il a dit : voici les problèmes auxquels la douane est confrontée depuis toujours et voici comment je compte les résoudre, dans quel délai pour chaque élément de solutions. Trois semaines après, nous avons reçu une mission du Fond Monétaire International (FMI), M. Gnamien a exposé devant les experts du Fonds son plan et les solutions innovantes qu’il entendait mettre en œuvre. Quand le chef de la délégation du FMI lui a demandé combien allait coûter la mise en œuvre de ce plan, il a répondu : « Zéro franc. Je vais le réaliser avec les hommes et les moyens dont dispose la douane ; il n’y aura pas de ressources additionnelles à rechercher ». Et le chef de la délégation du FMI de lui souhaiter bon vent en ajoutant : « Nous pensons que vous allez rétablir la crédibilité de ce service important de l’Etat ». Avant de se reprendre aussitôt en précisant : « Vous allez établir la crédibilité de ce service important de l’Etat ». C ‘était là une bonne prémonition que je n’oublierai pas de si tôt.
Mais cette méthode suffit-elle pour prétendre diriger la Côte d’Ivoire ?
M. Gnamien Konan, ce n’est pas que la méthode qui relève de la réflexion, c’est aussi un homme pragmatique et d’action. Il est rare de voir ces deux valeurs réunies en une seule personne. Lorsqu’il a identifié les problèmes et y a trouvé solution, il va s’assurer, avec les services censés les exécuter, que ces solutions sont effectivement appliquées. Troisièmement, c’est son intégrité, sa probité et son sens élevé de l’Etat. Quatrième qualité qui le caractérise : son souci constant de trouver des solutions novatrices et adaptées aux situations. Pour résoudre les problèmes de la douane par exemple, il a combiné les composantes des technologies de la communication que sont l’ordinateur et le téléphone portable. Avec l’informatique, il a pu tracer tous les recouvrements en douane en temps réel. Autrement dit, tout ce qui est payé en douane au Trésor public est tracé grâce à l’informatisation totale de tous les services. Cela n’est peut-être pas nouveau, mais ce qui l’est, c’est quand toutes ces informations sont diffusées en temps réel à travers le téléphone portable aux autorités qui doivent en être informées : le ministre de l’Economie et des Finances, le Dg du Trésor, etc. Donc, pour me résumer, je dirai que Gnamien Konan, c’est méthode, innovation, action, intégrité... L’exemple d’innovation que je viens de mentionner peut être affiné et être étendu aux recouvrements de toutes les ressources financières publiques comme à toutes les dépenses publiques, c'est-à-dire tous les décaissements. N’est- ce pas là un puissant moyen de dissuasion contre la corruption ?
Tout ça relève de la technocratie. Je repose donc ma question. Pensez-vous que cela est suffisant pour prétendre gouverner un pays ? Qui sont ses hommes ?
Mais enfin, que faut-il de plus à un homme de l’âge, de l’expérience professionnelle et de la qualité de M. Gnamien pour diriger un pays ? Les casseroles peut-être ? Comme celles que trainent beaucoup de cadres ivoiriens et africains. Le drame en Afrique, c’est que l’on a tendance à banaliser les succès des autres. Une seule personne ne peut gouverner un pays quelle que soit sa valeur. C’est une évidence. Les hommes de M. Gnamien sont les Ivoiriens, très nombreux et très compétents qui n’ont pas de coloration politique et qui sont prêts à suivre le leader qui va marquer la rupture, avec une vision claire pour le développement du pays, avec les outils et les moyens de notre temps. Même les hommes à coloration politique mais compétents sont aussi les hommes de M. Gnamien. La compétence n’a ni couleur politique, ni religion, ni ethnie. M. Gnamien n’a pas transformé la douane tout seul ou avec ses parents et amis, mais avec l’ensemble des douaniers. Ceux qui étaient opposés au départ à ses mesures radicales ont finalement adhéré aux réformes qu’il a engagées.
Quels sont les grands axes du projet de société de votre candidat ?
Je vous disais tantôt que M. Gnamien Konan, c’est d’abord et avant tout la méthode. Quand il est entré en politique, il a observé la situation socio-économique de la Côte d’Ivoire et est arrivé à la conclusion que le premier problème de ce pays, c’est l’emploi. Pour lui, si nous avons tant de problèmes qui nous assaillent tels que la pauvreté généralisée, l’insécurité, la corruption et autres, c’est parce que les Ivoiriens, surtout les jeunes, ne travaillent pas. Donc le premier problème à résoudre, c’est l’emploi. La finalité de toutes nos actions, c’est la lutte contre le chômage. En travaillant, le citoyen devient un agent économique, crée la richesse et consomme, enrichit l’Etat qui a ainsi les moyens de faire face à ses obligations. Le point de mire, la finalité du projet de M. Gnamien, c’est l’emploi. Il a identifié ensuite quatre axes de réformes prioritaires à mener pour aboutir au plein emploi. Il s’agit de la lutte contre la corruption, la gabegie et les détournements de deniers publics par l’instauration du « e-government. » ; de la réhabilitation de l’école et de la recherche scientifique pour les rendre performantes ; du développement et de la modernisation de l’agriculture, de l’agro-industrie ; de la culture du travail et de la méritocratie. Ce sont là les priorités de M. Gnamien, qui font de son projet, un projet cohérent, logique et réaliste.
Ce ne sont pas là des slogans ?
Ce mot n’existe pas chez lui. C’est un homme d’actions. Il n’a pas reformé la douane avec des slogans.
Alors, si ce ne sont pas des slogans, comment comptez-vous lutter contre la corruption ?
Bonne question! M. Gnamien l’a fait à la douane dans un contexte de crise, avec un pays coupé en deux, en dépassant largement chaque année les objectifs qui lui étaient fixés. Pour lutter contre la corruption, il y a deux voies. D’abord en prêchant par l’exemple en tant que responsable. L’autre voie, c’est la voie de la prévention, de l’anticipation. Il vaut mieux prévenir que guérir, dit l’adage. Si malgré l’arsenal de prévention, des téméraires s’adonnent à la corruption, ils laisseront des traces et seront pris. Ça, les douaniers le savent. Donc la méthode Gnamien en la matière, c’est empêcher que la corruption se réalise. Faire en sorte que tous les manipulateurs de deniers publics n’aient pas l’occasion de s’en mettre plein les poches. Que tous ceux qui doivent payer leurs impôts, première source de revenus d’un Etat, n’aient d’autres choix que de les payer. Cette prouesse sera possible grâce à l’utilisation massive des technologies de l’information et de la communication. C’est ça la force de Gnamien Konan. Les exemples foisonnent en douane de réformes du genre, aux grands effets, expérimentées avec succès. Faire en sorte que le contribuable n’ait pas d’autre choix que de payer ses impôts. C’est la clé qui va permettre à l’Etat d’avoir les moyens nécessaires pour faire face à ses obligations. M. Gnamien, qui est informaticien de formation, a développé en plus une expertise éprouvée en réforme d’administration fiscale et en lutte contre la corruption. Il détient cette clé. Il serait vraiment dommage que les Ivoiriens ne profitent pas de ses compétences. Le préalable aux solutions à nos problèmes, c’est une plus grande efficacité de nos administrations fiscales et financières. Les Américains qui sont des gens pragmatiques l’ont si bien compris qu’ils ont un adage qui dit que « la peur du fisc est le début du développement ». Nous avons la chance en Côte d’Ivoire d’avoir un grand expert en la matière qui a décidé de faire une Offre Publique de Service ( OPS ) en entrant en politique. Je demande aux Ivoiriens de saisir cette offre, ils ne seront pas déçus. Bien au contraire, ils ont tout à gagner.
Interview réalisée par Assane NIADA
Codes photos : Moro albert 3 ( A.N)
Légende : Pour le Dnc de Gnamien Konan, son candidat peut apporter beaucoup à la Côte d’Ivoire
Code photo : Moro Abert
Légende : « La politique est la forme achevée du service public »