La construction du troisième pont d’Abidjan devrait démarrer en septembre. 60 % des ressources exigées pour entamer les travaux ont été réunis, reste 40% que les partenaires au développement sont disposés à fournir le moment venu. L’information a été donnée, vendredi, par le ministre des Infrastructures économiques, Dagobert Banzio, au cours d’une rencontre bilan de sa tournée sur les grands chantiers dévolus à son ministère. « Les travaux vont démarrer d’ici fin septembre avec la réalisation d’ouvrages. La société en charge, Socopri, nous a rassurés là-dessus. Nous allons pour cela prendre des mesures pour régler tous les problèmes d’occupation de domaine publique », a souligné le ministre. Plusieurs autres points ont été abordés au cours de cette rencontre. Notamment le problème de voirie, d’eau et les infrastructures portuaires, aéroportuaires et ferroviaires. Sur le premier point, le conférencier a fait remarquer que de 1970 à 2000, le réseau routier ivoirien s’est accru pour atteindre 82 996 Km dont 6 514 sont revêtues et 75 482 en terre. Mais ce patrimoine présente un sombre tableau. Dû au déficit d’entretien, l’agressivité du trafic routier sur le réseau, mais aussi du faite que beaucoup de voies ont dépassé leur espérance de vie (15 ans). Tout cela nécessite, selon le ministre, un besoin d’entretien avoisinant les 1 250 milliards de Fcfa. Au niveau de l’accessibilité en eau potable, l’ex-ministre des Sports a relevé que d’importants efforts restent à faire. « En milieu rural, 79% des besoins en eau potable ne sont pas couverts. C’est seulement 21% de la population rurale qui a accès à l’eau potable. Pour la ville d’Abidjan, c’est le tiers de la population qui n’a pas accès à l’eau potable », a souligné Dagobert Banzio. Selon lui, les besoins journaliers à Abidjan sont 460 000 m3/jour contre une production qui n’atteint pas 300 000 m3/jour. Alors pour éviter d’épuiser la nappe d’Abidjan, des mesures sont prises en vue de tirer l’eau de la nappe de Bonoua et de la lagune d’Aghien, la traiter afin de servir la population Abidjanaise. Les Ports autonome d’Abidjan et de San Pedro connaîtront également, a souligné le ministre, des rénovations importantes vu leur situation stratégiques. Ces travaux iront de l’extension des terminaux à conteneurs à la construction de voies, pouvant desservir les ports. Notamment celui de San Pedro. L’autre chantier touché par le Dagobert Banzio est le réseau ferroviaire. La seule voie construite entre 1905 et 1954 est aujourd’hui vétuste du fait de l’âge avancé et du manque d’entretien. D’où la nécessité d’y consacrer d’importants investissements pour lui donner sa place d’antan. Les infrastructures aéroportuaires devront également connaître des travaux de rénovation. Notamment ceux de Yamoussoukro, de Bouaké et d’Abidjan. Mais aussi les dix aérodromes repartis sur l’étendue du territoire.
Kuyo Anderson
Kuyo Anderson