L'école ivoirienne se porte très mal cette décennie vu les résultats catastrophiques aux différents examens du secondaire. Par le passé, l'on imputait ces échecs au niveau très révélé des épreuves d'examen. Désormais cette hypothèse a passé le flambeau à plusieurs autres qui peuvent être évitées si les uns et les autres ont la volonté. Les causes des échecs scolaires se situent en effet, à tous les niveaux.
Les parents d'élèves ont démissionné. Rares sont les parents qui suivent le travail de leurs enfants à la maison comme à l'école. Ceux qui n'ont pas de moyens financiers constatent toujours les dégâts. Les parents nantis n'hésitent pas à donner un coup de pousse à leurs enfants en les propulsant en classe supérieure malgré leurs niveaux intellectuels qui laissent à désirer. Et une fois en classe de troisième ou terminale, l'échec est inévitable. Plusieurs parents plutôt que d'encourager les enfants à étudier, préfèrent leur promettre une aide à l'examen à travers les techniques de fraude. L'enfant arrête alors de fournir des efforts et de réviser ses leçons et à l'examen lorsque la surveillance est sévère ou que la technique de fraude s'avère inefficace, c'est l'échec.
Les élèves de plus en plus paresseux
Les cancres pullulent dans le système éducatif ivoirien. C'est une nouvelle race d'élèves qui passent plus de temps dans les maquis, bars, cybers-café… qu'en classe. Ils sont donc de niveau intellectuel très bas. Leur rêve le plus fou est d'avoir de l'argent pour s'acheter la moyenne quand ils sont dans les classes intermédiaires. Ceux des classes d'examens pensent à tricher en proposant de l'argent aux examinateurs au lieu d'étudier franchement. Outre les élèves paresseux, il y a les syndicalistes promptes à interrompre les cours pour des revendications personnelles ; d'où la violence dans plusieurs établissements secondaires du pays. Cela pousse même des écoles à fermer leurs portes pour plusieurs jours. L'on se souvient encore de la guerre entre les partisans de Mian Augustin, secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) et ceux de Zagol, un dissident. La situation a occasionné la fermeture momentanée de plusieurs écoles de Yamoussoukro, Toumodi et d'autres villes. Ce qui a agi négativement sur les programmes scolaires au niveau de ces écoles et également sur le rendement de nombre d'élèves.
Les écoles boutiques
Plusieurs établissements secondaires ne respectent pas les normes d'ouverture. Ces établissements n'ont pas d'autorisation. Et pourtant, ils accueillent des élèves. Les enseignants qui y dispensent les cours sont en majorité non qualifiés. Ils sont recrutés pour des salaires de misère qui sont même irréguliers. Ce qui provoque des grèves intempestives qui empêchent les élèves de recevoir la totalité des cours de l'année avant les examens. La conséquence de ce laisser-aller n'est autre que les résultats scolaires minables voire catastrophiques.
La part de responsabilité des enseignants du public
Les enseignants des établissements scolaires publics de Côte d'Ivoire sont régulièrement en grèves pour l'amélioration de leurs conditions de vie. Ces grèves pénalisent les élèves déjà paresseux. Car beaucoup d'écoles publiques prennent du retard sur les autres. Et en cas de suspension du mot d'ordre de grève, les enseignants qui veulent rattraper le temps perdu évacuent les programmes sans se soucier si les élèves les comprennent. Une grande partie de ces enseignants du public sont vacataires dans des écoles privées qui sont leur priorité. Pour eux, le salaire de la fonction publique est garanti. Personne ne leur demandera des comptes s'ils ne terminent pas leur programme alors qu'au privé il y a un contrôle de la ponctualité et surtout du rendement de chaque enseignant quand l'école est sérieuse. Aussi, des enseignants encouragent-ils les élèves à la médiocrité en leur vendant les moyennes. Ce qui augmente le taux d'échecs malgré la moyenne de classe obtenue par beaucoup de candidats.
Le silence coupable de l'Etat ivoirien
L'Etat est sans doute le plus grand " tueur " de l'école ivoirienne. Il ne maîtrise pas les syndicats d'élèves et d’étudiants qui perturbent les cours sans raisons valables. Il est incapable de régler le problème de profil de carrière des enseignants ; lequel problème est source de grèves depuis de longues années. L'Etat est également impuissant face à la création anarchique d'écoles sur le territoire ivoirien et n'ose pas lever le petit doigt pour assainir les écoles privées. Sur ce point, le Service autonome de la promotion de l'enseignement privé (Sapep), mandaté par l'Etat pour sévir, reste muet comme une carpe. Et l'Etat laisse tuer l'école privée. L'on ose croire que chaque " tueur " de l'école va déposer son arme et prendre conscience de son acte afin de donner une image plus reluisante à tout le système éducatif.
Samuel AMANI
Les parents d'élèves ont démissionné. Rares sont les parents qui suivent le travail de leurs enfants à la maison comme à l'école. Ceux qui n'ont pas de moyens financiers constatent toujours les dégâts. Les parents nantis n'hésitent pas à donner un coup de pousse à leurs enfants en les propulsant en classe supérieure malgré leurs niveaux intellectuels qui laissent à désirer. Et une fois en classe de troisième ou terminale, l'échec est inévitable. Plusieurs parents plutôt que d'encourager les enfants à étudier, préfèrent leur promettre une aide à l'examen à travers les techniques de fraude. L'enfant arrête alors de fournir des efforts et de réviser ses leçons et à l'examen lorsque la surveillance est sévère ou que la technique de fraude s'avère inefficace, c'est l'échec.
Les élèves de plus en plus paresseux
Les cancres pullulent dans le système éducatif ivoirien. C'est une nouvelle race d'élèves qui passent plus de temps dans les maquis, bars, cybers-café… qu'en classe. Ils sont donc de niveau intellectuel très bas. Leur rêve le plus fou est d'avoir de l'argent pour s'acheter la moyenne quand ils sont dans les classes intermédiaires. Ceux des classes d'examens pensent à tricher en proposant de l'argent aux examinateurs au lieu d'étudier franchement. Outre les élèves paresseux, il y a les syndicalistes promptes à interrompre les cours pour des revendications personnelles ; d'où la violence dans plusieurs établissements secondaires du pays. Cela pousse même des écoles à fermer leurs portes pour plusieurs jours. L'on se souvient encore de la guerre entre les partisans de Mian Augustin, secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) et ceux de Zagol, un dissident. La situation a occasionné la fermeture momentanée de plusieurs écoles de Yamoussoukro, Toumodi et d'autres villes. Ce qui a agi négativement sur les programmes scolaires au niveau de ces écoles et également sur le rendement de nombre d'élèves.
Les écoles boutiques
Plusieurs établissements secondaires ne respectent pas les normes d'ouverture. Ces établissements n'ont pas d'autorisation. Et pourtant, ils accueillent des élèves. Les enseignants qui y dispensent les cours sont en majorité non qualifiés. Ils sont recrutés pour des salaires de misère qui sont même irréguliers. Ce qui provoque des grèves intempestives qui empêchent les élèves de recevoir la totalité des cours de l'année avant les examens. La conséquence de ce laisser-aller n'est autre que les résultats scolaires minables voire catastrophiques.
La part de responsabilité des enseignants du public
Les enseignants des établissements scolaires publics de Côte d'Ivoire sont régulièrement en grèves pour l'amélioration de leurs conditions de vie. Ces grèves pénalisent les élèves déjà paresseux. Car beaucoup d'écoles publiques prennent du retard sur les autres. Et en cas de suspension du mot d'ordre de grève, les enseignants qui veulent rattraper le temps perdu évacuent les programmes sans se soucier si les élèves les comprennent. Une grande partie de ces enseignants du public sont vacataires dans des écoles privées qui sont leur priorité. Pour eux, le salaire de la fonction publique est garanti. Personne ne leur demandera des comptes s'ils ne terminent pas leur programme alors qu'au privé il y a un contrôle de la ponctualité et surtout du rendement de chaque enseignant quand l'école est sérieuse. Aussi, des enseignants encouragent-ils les élèves à la médiocrité en leur vendant les moyennes. Ce qui augmente le taux d'échecs malgré la moyenne de classe obtenue par beaucoup de candidats.
Le silence coupable de l'Etat ivoirien
L'Etat est sans doute le plus grand " tueur " de l'école ivoirienne. Il ne maîtrise pas les syndicats d'élèves et d’étudiants qui perturbent les cours sans raisons valables. Il est incapable de régler le problème de profil de carrière des enseignants ; lequel problème est source de grèves depuis de longues années. L'Etat est également impuissant face à la création anarchique d'écoles sur le territoire ivoirien et n'ose pas lever le petit doigt pour assainir les écoles privées. Sur ce point, le Service autonome de la promotion de l'enseignement privé (Sapep), mandaté par l'Etat pour sévir, reste muet comme une carpe. Et l'Etat laisse tuer l'école privée. L'on ose croire que chaque " tueur " de l'école va déposer son arme et prendre conscience de son acte afin de donner une image plus reluisante à tout le système éducatif.
Samuel AMANI