Loin des chemins escarpés de la finance internationale, l’Afrique, son économie et son tissu industriel globalement embryonnaires, n’avaient pas trop à s’en faire du tsunami financier qi a fait d’inombrables dégâts dans les économies européennes et américaines, notamment. Les plus optimistes affirmaient même que l’Afrique avait une chance inouïe de tirer son épingle du jeu. Mais chaque jour qui passe, vient doucher ce bel optimisme. Les entrées mondiales d`investissements directs étrangers (Ide) ont chuté de 37 %. Selon le rapport annuel de la Cnuced publié récemment à Dakar, la diminution de l`investissement direct étranger dans les pays économiquement faibles et vulnérables est particulièrement préoccupante, compte tenu de la place de l`investissement direct étranger dans l`économie des pays africains. Les effets de la crise économique et financière continuent à se faire ressentir. L`Ide représente dans ces pays entre 22 et 30 % de la formation brute de capital fixe. Une proportion nettement plus forte que dans d`autres parties du monde. Cependant, prédit le rapport de la Cnuced, un redressement timide et inégal semble s`engager. La situation globale devrait se redresser car les flux mondiaux d`investissements directs étrangers ont légèrement repris au premier semestre 2010. Mais, il pèse sur ces perspectives des risques et incertitudes dus, notamment, à la fragilité de la reprise de l`économie mondiale, aux réformes de la réglementation financière et des déséquilibres macroéconomiques structurels.
Euphrate. D
Euphrate. D