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Politique Publié le lundi 16 août 2010 | Nord-Sud

Encasernement, désarmement, réinsertion, … : L`Etat va s`endetter auprès des FN

© Nord-Sud Par DR
Encasernement des Forces nouvelles - Tournée de sensibilisation des FAFN dans le 4ème Groupement d’instruction
Lundi 31 Mai 2010. Korhogo. Les Forces Nouvelles vont procéder le 15 Juin 2010 à Korhogo, au regroupement puis à l`encasernement d’un premier contingent de 564 de leurs éléments. Photo: le commandant Ouattara Issiaka Wattao
Pour contourner les difficultés financières liées à la question au solde de 500.000 Frs promis aux démobilisés et aux encasernés, un échéancier sera proposé aux personnes concernées par l'opération.

Lever, autant que faire se peut, tous les obstacles à la tenue du premier tour de la présidentielle le 31 octobre. Telle est la posture dans laquelle se trouve le chef du gouvernement, Guillaume Soro, maître d'œuvre du processus de sortie de crise. En effet, pour tenir compte de certaines réalités du moment, il est de plus en plus question, tout en tenant pour acquis le paiement de la solde et de la rééchelonner. De sources proches de l'ex-rébellion, le Premier ministre ne serait pas contre cette idée. C'est donc pour cerner tous les contours de cette proposition que ses hommes ont décidé de se retrouver, du 11 au 13 août dernier, à Bouaké, pour en débattre, surtout que dans le fond, elle vise à offrir la paix à la Côte d'Ivoire. Une rencontre à laquelle aucune figure importante de l'aile civile du mouvement n'a pris part, pour laisser le soin aux concernés de discuter plus sereinement. « Je pense qu'il faut imaginer d'autres solutions plus réalistes et ne pas se figer sur ce qui est certes écrit dans l'accord complémentaire IV de l'Apo (Accord politique de Ouagadougou) mais qui n'est pas tenable dans le contexte actuel », disait, fort à propos, Paul Koffi Koffi, directeur de cabinet adjoint du Premier ministre chargé des programmes de sortie de crise, dans un entretien accordé, vendredi dernier, au quotidien Fraternité-Matin. Même si pour l'heure, rien ne filtre véritablement de la suite donnée par les hommes de Guillaume Soro à cette proposition, au terme du séminaire de trois jours qui a rassemblé certains membres de la direction des Forces nouvelles, l'idée n'aurait pas été balayée du revers de la main. Mieux, elle serait bien en train de faire son petit bonhomme de chemin. Certainement, aujourd'hui, une rencontre doit se tenir entre l'ex-rébellion et le ministre de la Défense, habité aussi par le souci de contourner l'obstacle financier, pour débattre de la question. Car, en l'état actuel des choses, pour l'encasernement des 5000 volontaires de l'armée nouvelle, c'est la bagatelle de 11 milliards de F Cfa environ que l'Etat aurait dû décaisser pour honorer ses engagements vis-à-vis de l'ex-rébellion. « Dans la situation actuelle, il est impossible à l'Etat de trouver cet argent », confie une source proche des Forces nouvelles. L'effort à faire, par elles, sera donc au cœur d'une rencontre que les Fn auront, mardi, avec les services de la primature, pour plancher sur la relance de l'opération d'encasernement, lancée le 15 juin dernier à Korhogo, mais qui piétine à cause du manque de moyens financiers. La solution du juste milieu pourrait donc conduire les soldats Fn à accepter le rééchelonnement de leur solde, pour permettre la reprise, vendredi, de l'opération d'encasernement. « Un accord est le fait des hommes », argue le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre. Selon toute vraisemblance, c'est ce même schéma qui est prévu pour les éléments à démobiliser au sein de l'ex-rébellion et pour les groupes d'auto-défense (les milices). Si l'on en croit le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, chargé des programmes de sortie de crise, d'autres solutions alternatives au paiement des 500.000 F Cfa de primes sont en train d'être pensées. « Il faudra, tôt au tard, mettre les pieds dans le plat et dire aux jeunes qu'il n'est pas possible de leur payer chacun 500.000 F Cfa pour solde de tout compte. C'est pour cela qu'on privilégie les programmes de réinsertion. Il faut considérer cette question sur le moyen terme », soutient M. Koffi Koffi. Car, à ce niveau-là également, c'est environ 18 milliards F Cfa qu'il aurait fallu que l'Etat trouve.

Marc Dossa
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