Un Enseignant FPI demande la radiation de 755 personnes
Il veut certainement enlever la palme d’or de la dénonciation. Et espérer ainsi être récompensé pour services rendus au parti, au clan et même à la tribu. Il se nomme Dogbo Nahounou, enseignant de philosophie de profession, né le 01 janvier 1954 à Gabia. Activiste notoire du camp présidentiel, M. Nahounou s’est révélé aux populations de sa région d’origine, Saïoua, et à celles d’Issia où il serait en fonction, à la faveur du contentieux sur la liste électorale provisoire. Lui seul a trouvé 755 citoyens à travers tout le département d’Issia comme étant des étrangers auxquels il a naturellement attribué des nationalités imaginaires et apporté des preuves tout aussi fantaisistes. Comme un jeu d’enfant, l’Enseignant s’est trouvé un job de vacances, en s’adonnant à des dénonciations tous azimuts. Mais là où le bât blesse, c’est que le sieur Nahounou a pris sur lui-même le temps de parcourir tout le département d’Issia pour débusquer ses « fraudeurs de la nationalité ivoirienne». Ainsi, à Saïoua il a pu mettre sur sa liste noire 245 personnes, à Issia sous-préfecture, ce sont 12 citoyens qui ont été épinglés. Tandis que dans la commune, ce sont 389 citoyens qui feront les frais de sa boulimie dénonciatrice. A Iboguhé il va relever 59 noms qui ne brillent pas, selon lui, dans le miroir de l’Ivoirité. Et 50 à Boguédia. C’est dire que l’homme a dû déployer une bonne dose d’énergie et aussi de remarquables moyens financiers pour arriver à ses fin, du moins aux fins de ses commanditaires. Le plus nationaliste de tous les Ivoiriens est donc là. Certainement qu’il a voulu traduire son dévouement à son parti d’une part, et d’autre part extérioriser sa haine viscérale contre une catégorie d’Ivoiriens qu’il aimerait voir disparaître de cette terre d’Eburnie. Pour ce faire, le fils de Guédé Dogbo et de Tiétié Grahouan a vite basculé dans ce reste comme une stratégie commode chez tout bon refondateur : l’intérêt du parti et de son leader.
A Gagnoa, ville natale du chef de l’Etat, la situation n’et guère reluisante. C’est par milliers que se font les réclamations de radiation par les seuls militants et responsables du FPI ou camp présidentiels, devenus subitement des hyper nationalistes ou des gens qui détiennent le titre foncier de la Côte d’Ivoire. Et pourtant. En fait, dans leur folie, les activistes du FPI ont poussé le ridicule et la cupidité jusqu’à dénoncer deux, trois voire quatre fois les mêmes personnes. Donnant ainsi à la CEI locale un travail d’hercule à abattre. Là où cette situation frise l’amusement et la méconnaissance totale du processus, c’est que les activistes du camp présidentiel ont demandé la radiation de certaines personnes qui se trouvent sur la liste grise non validée, c’est-à-dire, celles qui ne figurent même pas sur la liste électorale provisoire en vigueur. Quoi de plus normal quand on sait qu’une personne dénoncée équivaut à au moins 1.000 FCFA de récompense, selon des sources concordantes. En plus, selon nos sources, à Gagnoa, près de 80% des personnes dénoncées sont de cette catégorie de personnes. A Rubino, dans le département d’Agboville, 102 personnes ont été dénoncées. Argument avancé : elles figureraient sur la liste électorale du Mali, de Burkina, de la Guinée, de la Gambie. C’est dire que le FPI s’est octroyé la liste électorale de ces différents pays. Cependant, quand on leur demande de fournir ces fameuses listes, les activistes du camp présidentiel se perdent en conjectures. Le comble de la supercherie, c’est que les bourreaux font pression sur leurs victimes pour qu’elles signent des papiers renonçant à leur nationalité moyennant leur mise en liberté.
Ibrahima B. Kamagaté
Il veut certainement enlever la palme d’or de la dénonciation. Et espérer ainsi être récompensé pour services rendus au parti, au clan et même à la tribu. Il se nomme Dogbo Nahounou, enseignant de philosophie de profession, né le 01 janvier 1954 à Gabia. Activiste notoire du camp présidentiel, M. Nahounou s’est révélé aux populations de sa région d’origine, Saïoua, et à celles d’Issia où il serait en fonction, à la faveur du contentieux sur la liste électorale provisoire. Lui seul a trouvé 755 citoyens à travers tout le département d’Issia comme étant des étrangers auxquels il a naturellement attribué des nationalités imaginaires et apporté des preuves tout aussi fantaisistes. Comme un jeu d’enfant, l’Enseignant s’est trouvé un job de vacances, en s’adonnant à des dénonciations tous azimuts. Mais là où le bât blesse, c’est que le sieur Nahounou a pris sur lui-même le temps de parcourir tout le département d’Issia pour débusquer ses « fraudeurs de la nationalité ivoirienne». Ainsi, à Saïoua il a pu mettre sur sa liste noire 245 personnes, à Issia sous-préfecture, ce sont 12 citoyens qui ont été épinglés. Tandis que dans la commune, ce sont 389 citoyens qui feront les frais de sa boulimie dénonciatrice. A Iboguhé il va relever 59 noms qui ne brillent pas, selon lui, dans le miroir de l’Ivoirité. Et 50 à Boguédia. C’est dire que l’homme a dû déployer une bonne dose d’énergie et aussi de remarquables moyens financiers pour arriver à ses fin, du moins aux fins de ses commanditaires. Le plus nationaliste de tous les Ivoiriens est donc là. Certainement qu’il a voulu traduire son dévouement à son parti d’une part, et d’autre part extérioriser sa haine viscérale contre une catégorie d’Ivoiriens qu’il aimerait voir disparaître de cette terre d’Eburnie. Pour ce faire, le fils de Guédé Dogbo et de Tiétié Grahouan a vite basculé dans ce reste comme une stratégie commode chez tout bon refondateur : l’intérêt du parti et de son leader.
A Gagnoa, ville natale du chef de l’Etat, la situation n’et guère reluisante. C’est par milliers que se font les réclamations de radiation par les seuls militants et responsables du FPI ou camp présidentiels, devenus subitement des hyper nationalistes ou des gens qui détiennent le titre foncier de la Côte d’Ivoire. Et pourtant. En fait, dans leur folie, les activistes du FPI ont poussé le ridicule et la cupidité jusqu’à dénoncer deux, trois voire quatre fois les mêmes personnes. Donnant ainsi à la CEI locale un travail d’hercule à abattre. Là où cette situation frise l’amusement et la méconnaissance totale du processus, c’est que les activistes du camp présidentiel ont demandé la radiation de certaines personnes qui se trouvent sur la liste grise non validée, c’est-à-dire, celles qui ne figurent même pas sur la liste électorale provisoire en vigueur. Quoi de plus normal quand on sait qu’une personne dénoncée équivaut à au moins 1.000 FCFA de récompense, selon des sources concordantes. En plus, selon nos sources, à Gagnoa, près de 80% des personnes dénoncées sont de cette catégorie de personnes. A Rubino, dans le département d’Agboville, 102 personnes ont été dénoncées. Argument avancé : elles figureraient sur la liste électorale du Mali, de Burkina, de la Guinée, de la Gambie. C’est dire que le FPI s’est octroyé la liste électorale de ces différents pays. Cependant, quand on leur demande de fournir ces fameuses listes, les activistes du camp présidentiel se perdent en conjectures. Le comble de la supercherie, c’est que les bourreaux font pression sur leurs victimes pour qu’elles signent des papiers renonçant à leur nationalité moyennant leur mise en liberté.
Ibrahima B. Kamagaté