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Politique Publié le mercredi 18 août 2010 | Le Mandat

Voile de la sorcellerie sur la Côte d’Ivoire(suite et fin) : Soumah Yady fait de graves révélations

La seconde et dernière partie de la démonstration de M. Soumah Yady porte sur plusieurs sujets. Parmi lesquels les crimes rituels, le sang des victimes de la crise, ce que cachent les monuments, le double langage de la classe politique, le naufrage socio-économique du pays.

«Quand l’égoïsme des dirigeants d’une nation les rend insensibles à la souffrance de leur peuple, alors, la sorcellerie s’est érigée en système de gouvernement. Dès lors, les jours pairs, une voix autorisée peut déclarer publiquement son empressement à aller aux élections tandis que les jours impairs, la même personnalité laisse entendre que le ciel ne nous tombera pas sur la tête, s’il n’y a pas d’élection. De même, dire en plein jour qu’on ne reconnaît pas l’autorité du chef et raser les murs la nuit pour aller lui quémander des postes ministériels, après qu’une opération de désobéissance civile aura coûté sept (7) vies humaines, relève purement et simplement de la sorcellerie ».


Attaque frontale

‘‘Quand dans un pays, une rébellion continue de contrôler et de piller une partie du territoire, les armes à la main et qu’il se trouve cependant des personnes pour affirmer, sans sourire, que les élections peuvent s’y tenir sans désarmement, alors nous sommes en pleine sorcellerie ». Après le camp présidentiel et l’opposition, ici, M. Soumah s’en prend aux Forces nouvelles.


Les dérives dans le système éducatif

‘‘Quand un système éducatif, totalement à la dérive, produit de redoutables agents de destruction qui défient la loi, molestent leurs maîtres, trafiquent sur leurs lieux d’étude et s’entretuent allègrement, alors sans risque de se tromper, on peut parler de sorcellerie. Voici des hommes compatissants, supposés intelligents, qui viennent contribuer à la résolution de notre crise. Soudain, les voilà pris dans l’engrenage du sortilège. Ils perdent toutes leurs compétences, voire même leur salutaire neutralité et entrent dans le jeu des protagonistes. Dès lors, ils n’ont plus le recul nécessaire pour dénoncer les manigances. Tournés en bourriques par la force des choses, ils deviennent les complices des oppresseurs du peuple. Cette entourloupette, n’est-ce pas aussi de la sorcellerie ? » S’est interrogé une fois encore, le président des intercesseurs pour la Côte d’Ivoire (IPCI).


Plaintes et complaintes non entendues

« Du reste, se plaint M. Soumah, qu’ont fait nos politiciens de l’avertissement de cet ancien chef d’Etat ghanéen qui leur a dit : « attention, le peuple pourrait perdre patience ! ». Ont-ils été sensibles aux supplications de l’Ambassadeur des Etats-Unis qui leur a lancé ce cri de cœur : « ayez pitié de la souffrance du peuple ». Peine perdue ! Nos politiciens persistent dans leurs funestes voies et signent l’arrêt de mort du pays. L’erreur est humaine, mais persévérer dans l’erreur est diabolique. C’est de la sorcellerie », dira-t-il.


Symbole de la sorcellerie

« Pendant ce temps, les langues fourchues pullulent et les traîtres sont légion. La ruse est le maître mot. C’est l’art du serpent, un des symboles de la sorcellerie. La chose la mieux partagée est l’enrichissement illicite par la corruption. Car les ressources du pays sont fréquemment pillées. La stratégie principale est le dilatoire au prix de volte-face ahurissants, d’engagements non tenus et de verbiages écœurants ». Aujourd’hui, plus que jamais, poursuit l’homme de Dieu, « les promesses de nos politiciens n’engagent que ceux qui y croient. Comme des sorciers, ils se disputent sur tout. Chacun croit avoir raison et jure, la main sur le cœur, qu’il ne veut que le bonheur du peuple. Ils s’amusent à se faire peur et rejettent les uns sur les autres, la responsabilité du drame national. Cependant, ils préservent leur intérêt commun : le pouvoir qu’ils se partagent au détriment du peuple, qui pris en otage, se meurt à petit feu ».


Incurie des dirigeants

Lecteurs attentifs, comprenez ceci : « le retard infligé à notre pays, dans son développement, par la faute de certains de ses dirigeants, entraîne la misère qui à son tour, conduit à la mort. Ainsi quand un enfant innocent, meurt dans un hôpital parce qu’il y manque le minimum vital, il devient une victime innocente de cette sorcellerie qui ne dit pas son nom. Des adultes aux ventres pleins et rassasiés de jouir, lui ont impitoyablement barré la route à la vie. Ainsi quand les ressources que Dieu donne à un pays pour le bien-être de tous ses habitants, sont détournées par une minorité, ou réduites à néant à cause de l’incurie des dirigeants, il s’en suit de nombreuses vies hypothéquées, brisées, détruites, anéanties dans un silence résigné et parfois coupable ».


Quand l’oppression se nourrit de silence

C’est bien ici que ‘‘l’oppression se nourrit de silence’’ selon la formule de François Mitterrand. Il en est de même pour ceux qui meurent de faim, de ceux qui périssent, des mains de criminels, que l’égoïsme et l’injustice des dirigeants ont produits et endurcis. L’on pourrait égrener un long chapelet des conséquences irrémédiables de la méchanceté que subit le peuple de Côte d’Ivoire. Tant il est vrai que les exemples de crimes causés par la mauvaise gouvernance sont légion. Comment expliquer cette apparente résignation des habitants du pays » ?


Les cornes

Selon Soumah Yady, la Côte d’Ivoire est emprisonnée dans quatre cornes. « La pollution spirituelle des sacrifices et rites idolâtres par des charlatans de tous bords, dont certains viennent de pays lointains pour déverser leurs déchets toxiques. Ceci a vite fait de se transformer contre nous, en une force qui oppresse, constitue la première corne. La recrudescence des crimes rituels avec prélèvements d’organes humains, surtout qu’à maintes reprises, des journaux s’en sont fait l’écho dans l’indifférence générale. Il s’agit pourtant de sacrifices humains. La banalisation dans notre pays, de la vie humaine constitue à en croire le disciple de Jésus la deuxième corne. Les nombreux monuments qui encombrent nos rues défiant parfois la pudeur, ne sont pas selon lui, seulement des œuvres d’art. « Bon nombre d’entre eux sont également utilisés comme des autels diaboliques pour se maintenir au pouvoir ou pour le conquérir dans les localités où ils sont érigés. Les effets envoûtants des rites nocturnes qui y sont pratiqués contribuent à voiler la nation. C’est la troisième corne. Le sang accumulé des victimes de toutes les guerres et des répressions politiques et militaires qui ont marqué l’histoire de notre pays. Les hommes peuvent avoir oublié ces tragédies sanglantes. Mais l’Eternel Dieu, n’oublie pas, aussi longtemps que ce sang crie à lui. Dans ce registre, le Dieu de justice ne laisse rien en perte et profit. Là se résume la quatrième corne. « Afin que ne retombe sur vous tout le sang innocent repandu sur la terre depuis le sang d’Abel, le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Bérékia que vous avez tué entre le temple et l’autel » Mat 23v25. Prévient ainsi Soumah Yady de la colère de Dieu.


Les raisons de sa sortie

S’il n’est pas possible de tromper tout le peuple pendant tout le temps, il n’est pas non plus possible d’envoûter tout le peuple pendant tout le temps. C’est pourquoi de temps en temps, des voix qui ont échappé à l’envoûtement s’élèvent avec courage pour tenter de briser l’apathie morbide du bon peuple. Naturellement, il ne s’agit pas des voix des protagonistes qui s’affrontent le jour pour se réconcilier la nuit. Il s’agit plutôt de la voix d’un prélat ou celle d’un autre chef religieux, la voix d’un journaliste ou d’un écrivain, celle d’un libre penseur ou d’un homme d’affaires… Tous ont le mérite de dire aux acteurs politiques, la vérité que le peuple intimidé et muselé, ne peut exprimer. Toutefois, c’est d’une manière collective que nous sortirons de cette impasse qui n’a que trop duré.


De gros nuages à l’horizon

Dans quelques semaines, quelques jours, peut-être un autre épisode de ce feuilleton macabre pourrait se jouer dans notre pays avec le risque de pertes en vies humaines. Des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes, aujourd’hui bien portants et pleins de projets, pourraient venir allonger la liste des victimes que certains sacrifient sur l’autel de la sorcellerie nationale.


Que faire ?

En vérité, recommande M. Yady dans sa démonstration, « aussi longtemps que nous ne saurons pas crier à Dieu et revenir à lui, par une véritable repentance nationale, nous serons dans la situation des israélites qui, en Egypte, ont vu leur supplice se prolonger de trente ans ; le temps qu’ils comprennent et qu’ils sortent de leur apathie. C’est à l’église que revient prioritairement la responsabilité d’initier cette repentance. C’est pourquoi, il importe d’avoir une église exempte de sorcellerie. Peut-on en dire autant de l’église dans notre pays ? ». Le doute est permis, répond-il, mais qu’à cela ne tienne ! «La Côte d’Ivoire appartient à Dieu, comme une nation élue. A ce titre, l’absence de repentance satisfaisante produit, en son temps, un sévère jugement de l’Eternel, Dieu. C’est lui qui préservera un reste de cette nation pour l’accomplissement de sa destinée prophétique. C’est le sens de la nouvelle Côte d’Ivoire qui est en gestation, même en ces temps de sorcellerie » affirme le sachant, Soumah Yady.

K. Zéguédoua Tano
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