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Politique Publié le jeudi 19 août 2010 | Nord-Sud

Bilan de la réinsertion des ex-combattants à Bouaké : Le projet exécuté par le Pnud enregistre 90% d`échecs

Le projet de réinsertion d'ex-combattants exécuté à Bouaké et à Katiola par le Pnud a donné des résultats en deçà des attentes : 90% d'échecs dans sa réalisation dans la capitale de la paix.

Le Ran hôtel de Bouaké a accueilli, mardi, l'atelier-bilan du « projet d'appui à la réinsertion socio-économique des ex-combattants et des jeunes à risque à Bouaké et à Katiola». Cette rencontre, selon les organisateurs, se justifie par le fait que la réinsertion socio-économique des ex-combattants exécutée par le Programme des Nations Unies pour le développement(Pnud) au profit de 700 personnes, entre dans sa phase de clôture. Lancé effectivement le 15 décembre 2008 à Bouaké, ce projet financé à hauteur de 650.000.000 Fcfa par la Coopération française et mis en œuvre par l'Ong Opportunities industrialization center-Côte d'Ivoire(Oic-Ci), a été assuré au profit de 550 ex-combattants de Bouaké et 150 jeunes à risque de Katiola. L'objectif de cet atelier, selon Benjamin Olagbolié, expert en réinsertion au Pnud Côte d'Ivoire, est de «tirer les grands enseignements de la mise en œuvre du projet ». Pour lui, on peut dire que le projet est globalement une réussite. Il en veut pour preuve la création d'activités génératrices de revenus (Agr) dans ce projet au profit de plusieurs jeunes à risque ou d'ex-combattants. Mais quand le cabinet d'expert neutre chargé d'évaluer le projet intervient, l'on se rend compte que le projet exécuté par le Pnud est un échec deux ans après son lancement. « Il est souvent revenu, reconnaît-il, au cours de son exposé, que le kit (ndlr, montant du Kit 300.000 fcfa) n'était pas suffisant. Pour un projet élaboré, on a souvent donné la moitié». Il poursuit au niveau du bilan du projet dans la région de Katiola : « sur 10 activités génératrices de revenus (Ndlr, Agr) visitées à Katiola, deux peuvent être considérées comme réussies. Il s'agit d'une activité d'élevage de porcs et d’un atelier artisanal de confection de matériels en fer». Il s'empresse de donner un pourcentage de réussite qui est de 20% et 80% d'échec du projet à Katiola. A Bouaké avec les ex-combattants, les taux sont beaucoup plus alarmants. Le projet enregistre après évaluation, 10% de réussite et 90% d'échec. « Sur 20 activités à Bouaké, reconnaît le cabinet d'experts, 2 AGR peuvent être considérées comme réussies à savoir une ferme avicole dans le centre-ville et un moto-taxi.». Pour lui, certaines activités ont pris un coup d'arrêt du fait de la destruction des marchés par le feu. Des négociations sont donc en cours avec les mairies locales pour la réinstallation des bénéficiaires. Pour conclure, l'expert refuse de parler d'échec. « Pour nous, les 90% ne sont pas des échecs, il s'agit d'activités en cours de réalisation». Il a eu du mal à convaincre la quasi-totalité des 38 participants venus à cet atelier. Ces derniers représentaient les parties prenantes et les partenaires au projet. Il s'agit, entre autres, des communautés d'accueil, des cibles bénéficiaires, du Pnrrc, du Pscn, du Paips, de la Coopération française et du Pnud.

Allah Kouamé à Bouaké
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