Après l’étape du Groupement d’instruction 4 basé à Korhogo, les Forces nouvelles ont procédé, hier, à l’entrée en caserne des éléments du Gi de Séguéla. 1000 hommes qui devront intégrer la future armée nouvelle.
Un nouveau pas a été franchi, hier, par les Forces nouvelles (Fn) dans le processus d’encasernement de leurs hommes. Après l’étape du Groupement d’instruction (Gi) 4 basé à Korhogo, ce fut au tour du Gi de Séguéla de lancer, officiellement, l’entrée en caserne de ses éléments. La veille, le patron du groupement, le cdt Issiaka Ouattara dit Wattao, avait reçu du chef d’état-major des Fn, Soumaïla Bakayoko, le drapeau national. La cérémonie d’hier était un rendez-vous pour la paix. Elle n’a toutefois pas échappé au fait que, pour construire quelque chose de durable, il faut se dire ce qu’on pense. Le gal Soumaïla Bakayoko et le ministre Amani N’Guessan se sont adonnés à ce jeu. Avec courtoisie… et fermeté. Intervenant en premier, le Cema des Fn n’a pu cacher son inquiétude de ne pas disposer, à ce jour, du budget destiné à l’encasernement de ses hommes. « Comment peut-on encaserner des soldats si, ni leur alimentation, ni leur santé ne sont prises en compte ? Comment peut-on encaserner si cette caserne n’a ni eau, ni électricité ? », a-t-il interrogé. Il a soutenu qu’avec le lancement de l’opération le 15 juin dernier à Korhogo, les Fn ont suffisamment affiché leur volonté de faire entrer leurs hommes en caserne. « Evitons d’émousser, a-t-il prévenu, la volonté affichée des FaFn d’encaserner et de démobiliser leurs éléments ». Il a rappelé à l’Etat que ces opérations doivent faire partie de ses « premières priorités ». Aux éléments retenus pour la nouvelle armée, Soumaïla Bakayoko a conseillé d’être d’une haute moralité. Il a demandé aux démobilisés de ne pas se sentir frustrés. « Vous pouvez être fiers de vous, avec la conscience d’avoir mené un noble combat, celui de la dignité humaine et de l’honneur », a-t-il enseigné. « C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, en vous saluant, nous pouvions affirmer que vous avez assumé votre devoir vis-à-vis de la nation, à un moment de son histoire ». Le Cema des FaFn leur a promis que personne parmi eux ne sera laissée pour compte. Le ministre de la Défense a saisi la balle au rebond pour dire que le budget de l’encasernement a été et qu’environ un milliard se trouverait sur le fonds de l’encasernement ». Avant de donner quelque leçon : « l’encasernement ne doit pas être une simple mise en scène sans lendemain (…) Ce qui est fait, doit être la volonté réelle d’aller à la paix ». Sidiki Konaté, représentant le Premier ministre, président de la cérémonie, a demandé à la population de ne pas s’inquiéter pour sa sécurité après l’encasernement. A l’en croire, le Centre de commandement intégré (Cci) doit être rapidement redéployé sur l’ensemble du territoire. Il a annoncé que la question de l’harmonisation des grades est en train d’être étudiée et trouvera bientôt une réponse. Le ministre du tourisme s’est voulu très rassurant quant au respect du 31 octobre. « Le 31 octobre est une date butoir. Ce n’est pas une date qui a été choisie pour faire plaisir à quelqu’un. Elle ne doit pas passer sans qu’on aille aux élections », a-t-il insisté. Selon lui, cette date a été décidée en tenant compte des avancées réalisées dans le processus électoral.
Bamba K. Inza, envoyé spécial
Un nouveau pas a été franchi, hier, par les Forces nouvelles (Fn) dans le processus d’encasernement de leurs hommes. Après l’étape du Groupement d’instruction (Gi) 4 basé à Korhogo, ce fut au tour du Gi de Séguéla de lancer, officiellement, l’entrée en caserne de ses éléments. La veille, le patron du groupement, le cdt Issiaka Ouattara dit Wattao, avait reçu du chef d’état-major des Fn, Soumaïla Bakayoko, le drapeau national. La cérémonie d’hier était un rendez-vous pour la paix. Elle n’a toutefois pas échappé au fait que, pour construire quelque chose de durable, il faut se dire ce qu’on pense. Le gal Soumaïla Bakayoko et le ministre Amani N’Guessan se sont adonnés à ce jeu. Avec courtoisie… et fermeté. Intervenant en premier, le Cema des Fn n’a pu cacher son inquiétude de ne pas disposer, à ce jour, du budget destiné à l’encasernement de ses hommes. « Comment peut-on encaserner des soldats si, ni leur alimentation, ni leur santé ne sont prises en compte ? Comment peut-on encaserner si cette caserne n’a ni eau, ni électricité ? », a-t-il interrogé. Il a soutenu qu’avec le lancement de l’opération le 15 juin dernier à Korhogo, les Fn ont suffisamment affiché leur volonté de faire entrer leurs hommes en caserne. « Evitons d’émousser, a-t-il prévenu, la volonté affichée des FaFn d’encaserner et de démobiliser leurs éléments ». Il a rappelé à l’Etat que ces opérations doivent faire partie de ses « premières priorités ». Aux éléments retenus pour la nouvelle armée, Soumaïla Bakayoko a conseillé d’être d’une haute moralité. Il a demandé aux démobilisés de ne pas se sentir frustrés. « Vous pouvez être fiers de vous, avec la conscience d’avoir mené un noble combat, celui de la dignité humaine et de l’honneur », a-t-il enseigné. « C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, en vous saluant, nous pouvions affirmer que vous avez assumé votre devoir vis-à-vis de la nation, à un moment de son histoire ». Le Cema des FaFn leur a promis que personne parmi eux ne sera laissée pour compte. Le ministre de la Défense a saisi la balle au rebond pour dire que le budget de l’encasernement a été et qu’environ un milliard se trouverait sur le fonds de l’encasernement ». Avant de donner quelque leçon : « l’encasernement ne doit pas être une simple mise en scène sans lendemain (…) Ce qui est fait, doit être la volonté réelle d’aller à la paix ». Sidiki Konaté, représentant le Premier ministre, président de la cérémonie, a demandé à la population de ne pas s’inquiéter pour sa sécurité après l’encasernement. A l’en croire, le Centre de commandement intégré (Cci) doit être rapidement redéployé sur l’ensemble du territoire. Il a annoncé que la question de l’harmonisation des grades est en train d’être étudiée et trouvera bientôt une réponse. Le ministre du tourisme s’est voulu très rassurant quant au respect du 31 octobre. « Le 31 octobre est une date butoir. Ce n’est pas une date qui a été choisie pour faire plaisir à quelqu’un. Elle ne doit pas passer sans qu’on aille aux élections », a-t-il insisté. Selon lui, cette date a été décidée en tenant compte des avancées réalisées dans le processus électoral.
Bamba K. Inza, envoyé spécial
