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Société Publié le lundi 23 août 2010 | Le Mandat

Baux impayés, avancements en grades bloqués - Et si Tagro se vengeait des policiers ?

© Le Mandat Par Prisca
Ecole nationale de police: 1.537 nouveaux policiers de la promotion 2010-2012 présentés au drapeau, en présence du ministre Désiré Tagro
Lundi 26 juillet 2010. Abidjan, Ecole nationale de police (Enp). 208 recrues féminines, 15 élèves commissaires, 200 officiers et 1.323 sous-officiers, instruits sur la valeur du drapeau national.
Les éléments de la Police nationale disent être les parents pauvres des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fds). La raison avancée pour soutenir cette thèse, ce sont les baux impayés des logements qu’ils habitente, les avancements en grades bloqués, les difficultés liées à leurs conditions de travail… Une situation qu’ils imputent à leur premier responsable, le ministre Désiré Tagro, à cause de son indifférence manifesté et son mépris face à tous ces problèmes qui touchent leur corporation. Des murmures qui fusent du milieu des policiers qualifient cet acte du ministre de l’Intérieur de vengeance non fondée vis-à-vis de la police.
A tort ou à raison, les policiers pointent un doigt accusateur vers leur autorité de tutelle. Ce qui se raconte sous cape au sein de ce corps des hommes en treillis, ne doit pas être pris pour une fable, en aucun cas. Les bruits de couloirs font état de ce que tous les malheurs de la police tirent leurs origines d’un compte personnel que le ministre Tagro réglerait avec les policiers. Vrai ou faux? Difficile d’y répondre. Mais ce qui alimente la conversion des policiers, c’est ce sujet sensible sur l’attitude de leur ministre. Des policiers disent s’expliquer difficilement le fait que Désiré Tagro reste passif devant leurs difficultés : ‘’nous sommes constamment humiliés par les propriétaires des maisons que nous habitons, pour les baux impayés. Les propriétaires de maisons ont tenté de rencontrer le ministre pour qu’une solution y soit trouvée ; mais ses bureaux sont toujours restés fermés. Par ailleurs, l’autorité semble nous avoir oubliés dans les avancements de grades et pourtant, depuis longtemps, les dossiers de ces avancements sont sur la table du ministre. Ce que vous voyez-là, ne sont que la face visible des dures difficultés que nous vivons dans ce corps’’, racontent des policiers , sous le sceau de l’anonymat. Faut-il accorder un crédit à ces propos ? Oui ! Sans le dire, avec du récule, ce sont des langues qui se délient sur un mécontentement. Pour les hommes de Désiré Tagro, les reproches faits à leur ministre trouvent leur explication dans ces propos que le ministre de l’Intérieur aurait tenus lors d’une rencontre au siège du Fpi, où fut évoqué le cas du quota de 2/3 affectés à des personnalités dudit parti, dans ce qu’il convient d’appeler la répartition des places à l’Ecole de police. Le ministre aurait avancé, selon la presse, que le Fpi n’a pas de police dont il fallait faire un recrutement d’éléments au service du régime. Il ressort du décryptage fait par des policiers, de ces propos, que le patron du ministère de l’Intérieur a un grief contre ses éléments, surtout , contre ceux qui étaient là avant son arrivée à la tête du ministère. Ces policiers, disent qu’il leur est reproché de n’avoir pas joué pleinement leur rôle de gardiens du régime sous feu ministre Boga Doudou. Si ce reproche au ministre de l’Intérieur est avéré, les Ivoiriens seront tentés de se demander quel intérêt le ministre Tagro a-t-il à utiliser la machine d’Etat contre ses propres éléments ? Peut-on se venger contre des hommes en arme ? Des interrogations qui suscitent des réserves.

JN
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