Les villages de Grébré et de Mama, dans le département de Gagnoa, formaient, selon l’histoire, une seule et même entité. A la suite d’une division interne, ils se sont séparés. Aujourd’hui, ils ont décidé de fumer le calumet de la paix à travers une cérémonie qui a eu lieu dans le premier village cité. Le ministre Dosso Moussa, choisi comme parrain, était représenté par son directeur de cabinet, Abel Djohoré, fils de la région. Pour le comité d’organisation, dirigé par Yohou Noël, la présence du directeur de cabinet du ministre Dosso, dans ce village, « illustre le retour à la normalité dans notre pays». Ce qui donne espoir aux ressortissants des deux villages quant à la tenue des élections dans un climat de paix. Le représentant du parrain est d’avis avec les organisateurs de la manifestation. «Il y a 3 ou 4 ans, il était inimaginable que je sois dans ce village, pour parler au nom des Forces nouvelles. Aujourd’hui, je suis-là en tant que représentant d’un ministre des Forces nouvelles auxquelles j’appartiens. Ce symbole, je souhaite qu’il soit retenu. Il n’y a plus de raison qu’il ait la guerre. C’est le message du Premier ministre, secrétaire général des Fn que je suis venu vous apporter », a souligné Abel Djohoré. Il a, par la suite, commenté l’actualité, notamment l’encasernement des ex-combattants. Pour lui, ce processus entamé le 15 juillet dernier à Korogho, ira jusqu’à son terme. «L’encasernement est possible et nous sommes prêts à le faire dans tous les compartiments de notre zone. Il suffit que nous ayons les moyens. Ce que le Premier ministre a signé avec le président Laurent Gbagbo, ce n’est pas un ministre de la République qui doit le remettre en cause ». Puis de désigner nommément celui qui, selon lui, y fait obstacle. «Les Accords politiques de Ouagadougou (Apo) disent qu’il faut payer 500.000 francs Cfa à chaque combattant. Ce n’est pas le ministre de la Défense qui va venir dire qu’il n’a pas l’argent pour payer qui que ce soit. Amani N’Guessan fait le choix de la guerre», a dénoncé le représentant du parrain. Il recommande que « chacun mette de côté son orgueil pour faire aboutir les Apo». Concernant la date des élections, il soutient que les Forces nouvelles y tiennent, tout comme elles tiennent à l’unicité des caisses de l’Etat. Il en veut pour preuve, le fait que dans ces zones, les bureaux du trésor sont ouverts et les personnels déployés.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa