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Politique Publié le mardi 24 août 2010 | Notre Voie

A propos des supposés dérapages de Coulibaly Malick - La surenchère inutile de la presse du Rdr

© Notre Voie Par Emma
Religion / Pèlerinage à la Mecque: Le ministre de l`Intérieur, Désiré Tagro lance le Hadj 2010
Mardi 10 Août 2010. Abidjan. Palais de la culture de Treichville. Plusieurs membres du gouvernement participent à la cérémonie de lancement du Hadj. Photo: Dr Issa Malick Coulibaly, directeur de campagne du président Laurent Gbagbo
La semaine qui vient de s’écouler a vu le docteur Coulibaly Issa Malick, directeur national de campagne (Dnc) du candidat Laurent Gbagbo, faire la Une des journaux de l’opposition. Cela à cause du débat sur la liste électorale et les demandes de radiation portées devant les tribunaux de justice. Pour le journal “Le Patriote”, proche du Rdr, daté du mercredi 18 août, le Dnc du candidat Laurent Gbagbo veut radier 10 mille personnes de la liste électorale à Korhogo. De son côté, “Nord-sud Quotidien” proche de Soro Guillaume, voit dans une sortie de Coulibaly Malick mercredi à l’hôtel communal de Cocody, à l’occasion d’une table ronde organisée par le directeur national de campagne adjoint chargé de la diaspora, Gnamien Yao, des “dérapages” quand le Ddc utilise le mot “désinfecté” pour dire qu’il faut radier de la liste électorale tous ceux qui n’ont pas droit d’y figurer. Pour ce dernier journal, “désinfecter” renvoie aux populations du nord compte tenu du fait que selon l’auteur de l’article, les personnes visées sont du nord. Il va plus loin en affirmant que “cela suppose que ce sont les populations du nord qui infectent la liste. Infecter renvoie à la puanteur, aux germes infectieux, à la répugnance”. Non ! Il ne faut pas exagérer et rendre compliquées les choses en extrapolant à satiété. Certes, il est vrai que dans l’environnement politique actuel de la Côte d’Ivoire, il convient d’interpeller les hommes politiques sur leurs discours, mais, il convient aussi, dans l’analyse des discours, de les situer dans leur contexte. En effet, il n’est pas exact de dire que ce sont les populations du nord qui “infectent” la liste électorale. Il ya fort à parier que ce n’est pas la pensée du Dnc du candidat Laurent Gbagbo. “L’audit de la liste électorale n’est pas dirigé contre les populations du nord et les musulmans. Si vous êtes ivoirien, l`audit ne vous l’enlèvera pas parce que vous êtes musulman ou d`une autre religion. Si quelqu`un vient vous dire autre chose, c`est que cette personne ne vous dit pas la vérité”, a affirmé Coulibaly Issa Malick à Zouan-Hounien en mars dernier, relativement à la liste électorale. Ce message, il l’a constamment rappelé dans toutes les villes où il est passé. Et continue de le rappeler aujourd’hui encore. Il n’est pas sérieux de faire croire qu’il y a une volonté de radier les gens du nord de la liste électorale parce qu’ils ne seraient pas des Ivoiriens. Que certains hommes politiques et la presse qui leur est proche arrêtent d’utiliser leurs ambitions politiques pour faire peur et monter une frange de la population contre leurs adversaires politiques. Le contentieux a été inscrit dans le processus électoral depuis le début. Ainsi, il a été dit qu’après les inscriptions sur la liste électorale, la possibilité sera donnée aux uns et aux autres de vérifier que seuls les Ivoiriens qu’ils soient du nord, du sud, de l’ouest, de l’est ou du centre, figurent sur la liste électorale conformément aux prescriptions du code électoral. C’est dire que la question du contentieux n’est pas nouvelle. Le problème qui se pose, c’est que des mouvements politiques de l’opposition, notamment le Rdr et les Forces nouvelles, relayés en cela par leurs journaux, ne veulent pas entendre parler de cette phase du processus électoral. Pourtant, ils sont tous d’accord avec le mode opératoire qui précise qu’après la vérification de la liste électorale, tout sachant peut dénoncer, s’il en a les preuves, toute personne indûment inscrite sur la liste électorale. Dès lors, il est tout à fait normal qu’il y ait des demandes de radiation. Selon les journaux de l’opposition, ce sont des demandes qui ne reposent sur rien. Si tel est le cas, il appartient à la justice de démontrer que ces dénonciations ne sont pas fondées. La justice ivoirienne depuis le début de ce processus s’est montrée impartiale sur ce dossier. La preuve, à Bondoukou, des frères Ouédraogo, abusivement présentés comme des burkinabé et dont la radiation de la liste électorale a été demandée ont été maintenus sur cette liste par le tribunal. Tout simplement parce que selon le substitut du procureur, la mère des frères Ouédraogo est ivoirienne. Et que, conformément au code de la nationalité de la Côte d’Ivoire, pour être Ivoirien, il faut n’avoir qu’un seul parent ivoirien. Ainsi donc, la justice ivoirienne dit le droit dans le respect des textes qui régissent le pays. Ceux qui ont le droit d’être sur la liste électorale y seront et ceux qui n’y ont pas droit seront retirés pour faire respecter le code électoral. C’est dire que ce n’est pas Coulibaly Malick ou une tierce personne qui ordonne qu’on retire ou maintienne le nom de qui que ce soit sur la liste électorale. L’un des problèmes en Côte d’Ivoire, c’est que tout le monde veut que le droit soit appliqué dans toute sa rigueur, mais personne ne veut qu’il s’applique à lui quand il est en faute. Que les dénonciations soient calomnieuses ou pas, il appartient à la justice de trancher. Le cas des frères Ouédraogo est là pour confirmer que la justice ne donne pas dans le délit de faciès. Pour dire que le Rdr devrait appeler ses militants à la sérénité et laisser le processus se dérouler comme il se doit. Les populations du nord de la Côte d’Ivoire sont des Ivoiriens. Et il n’y a aucun doute là-dessus. Mais, nous savons tous que plusieurs personnes non ivoiriennes – on ne sait pas trop pourquoi – aiment utiliser les patronymes des Ivoiriens du nord de la Côte d’Ivoire pour se présenter comme des Ivoiriens. Il s’agit de démasquer ces personnes-là et de les retirer de la liste électorale que les ivoiriens veulent tous crédible. Coulibaly Zié Oumar
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