J’ai lu dans le quotidien Soir Info du lundi 23 août 2010, un article intitulé «Issa Malick quitte précipitamment Bouaké». Selon l’auteur de l’article, Jonas Balkeh, le départ précipité de Bouaké du Directeur National de Campagne de Laurent Gbagbo serait dû à une coupure d’électricité. Dans le même article, le journaliste rapporte les explications de Monsieur Soro Seïdou, DNC adjoint de Gbagbo chargé du Budget et des Finances sur le départ précipité: «Nous sommes partis de l’hôtel parce que depuis 18h, il y avait une coupure d’électricité et la Direction de l’hôtel n’arrivait pas à mettre en marche le groupe électrogène. Nous leur avons signifié que si jusqu’à 20 h, il n’y avait pas d’électricité, nous partirions. C’est incroyable, le parton (Issa Malick) a du ouvrir les fenêtres de sa chambre et on voyait les moustiques circuler. Nous lui avons proposé, plutôt que de souffrir le martyre, d’aller passer la nuit à Yamoussoukro qui est à 45 mn de route. C’est tout, il n’y a pas d’autres explications». Les informations fournies au journaliste par le DNC chargé du Budget et des Finances sont éloquentes et méritent quelques commentaires.
1. Contrairement aux affirmations de Laurent Gbagbo, le délestage n’est pas terminé. Il sévit à l’intérieur du pays et même à Abidjan. Le régime FPI n’a pas réussi à régler la crise de l’électricité malgré les autosatisfactions qui ont été affichées par-ci et par là.
2. L’équipe de campagne de Laurent Gbagbo a peur des moustiques.
3. Les Ivoiriens qui n’ont pas de grosses cylindrées pour quitter précipitamment les zones où le courant est coupé doivent se contenter de cohabiter avec les moustiques.
Tout le monde l’aura compris. Le clan Gbagbo bat campagne, appelle les Ivoiriens à voter leur candidat, mais évite de vivre et sentir la misère du peuple. Il ne faut surtout pas que les moustiques piquent le DNC Issa Malick. Ce serait «incroyable» qu’il dorme dans une chambre où circulent les moustiques. Les habitants de Bouaké, d’Abobo, de Yopougon, de Korhogo, de Gagnoa, d’Abengourou, de San Pédro, etc, eux, peuvent continuer de souffrir des effets du délestage; ils peuvent attraper la dengue ou le paludisme. Ce n’est pas grave. A partir du moment où on peut se rabattre sur Yamoussoukro pour dormir dans les chambres climatisées de l’hôtel Président et revenir le lendemain pour animer des meetings.
En fuyant Bouaké pour cause de moustique, le DNC de Gbagbo et sa délégation ont montré leur vrai visage. Ils vont à la pêche aux voix, mais ne sont pas prêts à vivre les réalités quotidiennes de ceux dont ils veulent conquérir le vote. Après cet évènement, quel message le clan Gbagbo peut-il encore passer aux Ivoiriens?
Joël NGUESSAN
1. Contrairement aux affirmations de Laurent Gbagbo, le délestage n’est pas terminé. Il sévit à l’intérieur du pays et même à Abidjan. Le régime FPI n’a pas réussi à régler la crise de l’électricité malgré les autosatisfactions qui ont été affichées par-ci et par là.
2. L’équipe de campagne de Laurent Gbagbo a peur des moustiques.
3. Les Ivoiriens qui n’ont pas de grosses cylindrées pour quitter précipitamment les zones où le courant est coupé doivent se contenter de cohabiter avec les moustiques.
Tout le monde l’aura compris. Le clan Gbagbo bat campagne, appelle les Ivoiriens à voter leur candidat, mais évite de vivre et sentir la misère du peuple. Il ne faut surtout pas que les moustiques piquent le DNC Issa Malick. Ce serait «incroyable» qu’il dorme dans une chambre où circulent les moustiques. Les habitants de Bouaké, d’Abobo, de Yopougon, de Korhogo, de Gagnoa, d’Abengourou, de San Pédro, etc, eux, peuvent continuer de souffrir des effets du délestage; ils peuvent attraper la dengue ou le paludisme. Ce n’est pas grave. A partir du moment où on peut se rabattre sur Yamoussoukro pour dormir dans les chambres climatisées de l’hôtel Président et revenir le lendemain pour animer des meetings.
En fuyant Bouaké pour cause de moustique, le DNC de Gbagbo et sa délégation ont montré leur vrai visage. Ils vont à la pêche aux voix, mais ne sont pas prêts à vivre les réalités quotidiennes de ceux dont ils veulent conquérir le vote. Après cet évènement, quel message le clan Gbagbo peut-il encore passer aux Ivoiriens?
Joël NGUESSAN
