Le président de l’Apdh (Actions pour la Protection des Droits de L’Homme), Me Hervé Gouaméné était face à la presse le mercredi 24 août 2010 à la salle Emmanuel Dioulo de l’hôtel du District d’Abidjan pour porter un regard sur les questions de fraude et de radiation abusive constatées sur la liste électorale. «Il faut reconnaître que toute œuvre humaine a des limites. Le croisement des fichiers historiques et la liste électorale de 2000 a été fait par des hommes. Des personnes sont sorties de la rigueur de ce croisement, c’est pourquoi, il y a eu fraude », a indiqué le conférencier. Selon Me Hervé Gouaméné, la fraude a été possible à cause des compromis consentis dans le cadre de la sortie de crise ; car, dira-t-il, ‘’on s’est contenté d’une simple photocopie de l’extrait de naissance sans exiger le certificat de nationalité lors de l’enrôlement’’. Toutefois, l’humanitaire ne se veut pas alarmiste dans l’estimation du taux de la fraude. « Sur 5 millions d’inscrits, il faut noter 28000 demandes en radiation, soit un taux de 0,56% », a-t-il signifié. Avant de s’indigner sur la manipulation des chiffres publiés par les journaux nationaux, qu’il demande de recouper les informations avant de les mettre à la connaissance de la population. Le juriste s’est également insurgé contre les dénonciations calomnieuses en radiation qu’il qualifie de délit pénal et donc condamnable. Par ailleurs, il précise que les radiations ne sont pas exclues si des irrégularités sont constatées. « La radiation est prévue par la loi électorale. La compétence revient au juge de statuer en dernier ressort sur les radiations. C’est au cours du procès et seulement après qu’on peut parler de radiation abusive ou de dénonciation calomnieuse », a mentionné Me Gouaméné Hervé. Qui a révélé que malgré les dénonciations ici et là, ‘’jusqu'au 18 août 2010, le tribunal de première instance d’Abidjan n’avait enregistré aucun cas de demande de radiation’’. Et donc pour lui, ‘’l’on ne saurait valablement soutenir qu’il y a fraude massive encore moins de radiation abusive sur la liste électorale’’. A cet effet, il a invité la population à se soumettre à la loi et aux décisions de la justice. A l’en croire, ‘’ les relations humaines sont entachées de conflits, la loi existe pour réguler ces rapports, même si elle peut favoriser certaines personnes et défavoriser d’autres’’. Concernant la date du 31 octobre, le président de l’Apdh a exhorté tous les acteurs de la sortie de crise à assumer leur part de responsabilité pour que la date des élections soit respectée. Au cours de cette conférence, l’humanitaire a fait la lumière sur les textes qui régissent le code électoral
G.R
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