Il est 11h 20, ce mardi 10 août 2010. La petite délégation conduite par le coordonnateur du Programme d’ajustement et d’investissement dans le secteur des transports en Côte d’Ivoire (Ci-Past), Gnalin Enlohan Laurent, vient d’arriver sur le dalot (petit pont) fraîchement construit sur la rivière Ndéou, à 500 mètres du village du même nom, sur l’axe Tiémé-Séguélon, dans le département d’Odienné. Le sous-préfet de Séguélon, Déoulé César, et des notables de la localité les y attendaient depuis quelques minutes. Raison de cette petite rencontre sur la rivière: la réception provisoire de l’ouvrage que vient d’achever l’entreprise de travaux publics commise pour la tâche. Larges sourires, civilités, échanges, félicitations et remerciements, mais aussi contrôle, meublent la sympathique ambiance. L’experte du Ci-Past, chargée du suivi-évaluation, Sali Coulibaly, très alerte, s’affaire autour des techniciens de l’Ageroute et de l’entreprise de TP. Question de s’assurer que tout est techniquement correct au niveau de la bâtisse. Au final, tout le monde apprécie et se montre satisfait du travail qui a été bien fait. Une quinzaine de minutes plus tard, le cortège de véhicules 4x4 quitte les lieux en direction de la petite ville de Séguélon située à 1,5 Km. Après, ce sont de longues heures de visite sur les pistes difficilement carrossables, mais fort heureusement, elles ne sont pas très poussiéreuses. On est en saison des pluies.
C’est le début d’un périple de plus de 3000 Km auquel les agents d’exécution du programme CI-Past se sont livrés du 9 au 18 août 2010 avec une pause du 14 au 16 août. Il s’agissait de réceptionner provisoirement dix des quarante ouvrages d’art terminés sur les cinquante qui étaient en chantier.
Trait d’union entre les Tagbana et les Djimini
Dans le département d’Odienné, où le périple démarre, la cellule de coordination du Ci-Past visite quatre ouvrages d’art. Tous obtiennent le quitus de la réception provisoire. Le sous-préfet de Madinani, Bli Saumé Jean-Baptiste, représentant le préfet de région, Soro Kayaha Jerôme et le sous-préfet de Séguélon, Déoulé César remercient le gouvernement et la Banque mondiale pour le geste. «C’est un soulagement, un honneur et une fierté», disent-ils. Le dernier se souvient des difficultés de déplacement rencontrées, à sa prise de fonction en 2007. «Nous sommes arrivé ici dans des conditions difficiles presqu’à pieds. Il n’y avait pas de route», explique-t-il.
A Tengréla, le lendemain, la délégation de Gnalin Enlohan découvre les trois dalots réalisés sur les axes Tengréla-Kolonza et Tengréla-Kanakono. C’est une réussite. Le secrétaire général de préfecture, N’dri Yao Lazare, présent sur les lieux, tient à exprimer la satisfaction de ses administrés... Qui peuvent désormais écouler plus aisément leurs productions agricoles.
La belle moisson se poursuit, jeudi matin à Niakara où un géant dalot a été impeccablement construit sur le fleuve Loho, à 18 Kilomètres de la ville, sur la piste menant à la sous-préfecture de Foumbolo (département de Dabakala). Le secrétaire général de préfecture, Arsène Bridji, salue «ce pont qui vient relier deux peuples (Tagbana et Djimini) qui ont une communauté de cultures». Il montre à ses visiteurs les champs de coton, d’anacarde et ignames, principales cultures de la la région.
Écoulement des produits agricoles
Deux heures de temps après, la délagation monte à bord des 4x4 et prend la direction de Katiola, en route pour Bouaké où deux dalots attendent d’être réceptionnés. Un à N’dénou-Sotikro du côté de Bamoro et l’autre sur l’axe Botro-Bodokro. On y découvre un travail propre. Le préfet de Botro, Diakité Soualio et le sous-préfet de Bodokro venus assister à la réception du dernier ouvrage sont satisfaits. Il permet le rapprochement des populations et l’écoulement des produits. Au moment où la visite s’achève sur ce pont situé au niveau du village de Dibinou, à 16 Km de Botro et 4 Km de Bodokro, un minibus, arrive bondé de passagers. Le chauffeur et l’un des occupants expriment aux journalistes leur bonheur. «Nous mettons maintenant moins de temps sur le même parcours».
Après une pause de deux jours, la cellule de coordination du Ci-Past reprend la route pour d’autres réceptions provisoires d’ouvrages. Le 17 août, cap est mis sur Agboville. Trois ouvrages sont réceptionnés sur la piste Agboville-Guessiguié après quelques remarques au chef de l’entreprise. En l’absence du préfet, c’est le secrétaire général de préfecture, Bah Blaise qui vient dire merci aux bienfaiteurs : le gouvernement et la Banque mondiale.
A Adzopé, un dalot réalisé par la même entreprise sur l’axe Ahéoua-Assangbadji est visité par la délégation, en route pour Abengourou.
Désenclavement et soulagement
Le 18 août, elle prend la piste glissante de N’zaranou à la découverte des trois ouvrages réalisés entre la localité et le village de Soukousssoukou situé à 8 Km. Dès l’approche du premier ouvrage, des remarques fusent. Les techniciens du Ci-Past et de l’Ageroute émettent des réserves au responsable de l’entreprise présent. Ils relèvent des malfaçons sur les ouvrages au niveau de la hauteur des talus, du compactage, etc. Le coordonnateur de la Cellule du Ci-Past explique que pour les ouvrages concernés, la réception provisoire ne pourra se faire. Le temps que les défauts soient réglés d’abord. Mais le sous-préfet de N’Zaranou, Koffi Yao Julien, quant à lui, n’a pas envie d’attendre que les défauts soient réglés pour apprécier la construction des dalots et de la piste qui rapprochent des administrés de ses services. Il fait remarquer que les populations souffraient beaucoup pour écouler leur production de cacao. Maintenant, ils ont une route et des ponts.
Après N’zaranou, retour, le même jour vers le département d’Agboville, dans le village de M’brou situé à 3 Km de l’autoroute du Nord, à une cinquantaine de Km d’Abidjan. A leur arrivée, à 16h30, sur le gigantesque dalot réalisé à proximité du village, les membres de la délégation sont accueillis par des notables du village. «C’est la fin d’un calvaire... C’est un grand soulagement pour nous. Nous croyons rêver en regardant le joyau architectural. Nous ne pouvons que dire merci... au gouvernement et à la population», s’exclame le porte-parole de la population, Gnagne Doffou. En effet les habitants de M’brou sont d’autant plus heureux qu’ils pourront désormais sortir de leur village sans écueil les 500 tonnes d’hévéa qu’ils produisent chaque année.
Mais, bien qu’heureux, les habitants de M’brou espèrent davantage. Ils souhaitent un désenclavement total de leur localité. Aussi demandent-ils que la piste reliant M’brou à Agboville soit réhabilitée.
Il faut dire que la totalité des localités ayant bénéficié de la réalisation des ouvrages en ont redemandé. C’est le cas du sous-préfet de N’zaranou. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il souhaite que les points critiques qui paralysent en saison pluvieuse la piste reliant sa localité à Abengourou soient réglés.
Alakagni Hala
C’est le début d’un périple de plus de 3000 Km auquel les agents d’exécution du programme CI-Past se sont livrés du 9 au 18 août 2010 avec une pause du 14 au 16 août. Il s’agissait de réceptionner provisoirement dix des quarante ouvrages d’art terminés sur les cinquante qui étaient en chantier.
Trait d’union entre les Tagbana et les Djimini
Dans le département d’Odienné, où le périple démarre, la cellule de coordination du Ci-Past visite quatre ouvrages d’art. Tous obtiennent le quitus de la réception provisoire. Le sous-préfet de Madinani, Bli Saumé Jean-Baptiste, représentant le préfet de région, Soro Kayaha Jerôme et le sous-préfet de Séguélon, Déoulé César remercient le gouvernement et la Banque mondiale pour le geste. «C’est un soulagement, un honneur et une fierté», disent-ils. Le dernier se souvient des difficultés de déplacement rencontrées, à sa prise de fonction en 2007. «Nous sommes arrivé ici dans des conditions difficiles presqu’à pieds. Il n’y avait pas de route», explique-t-il.
A Tengréla, le lendemain, la délégation de Gnalin Enlohan découvre les trois dalots réalisés sur les axes Tengréla-Kolonza et Tengréla-Kanakono. C’est une réussite. Le secrétaire général de préfecture, N’dri Yao Lazare, présent sur les lieux, tient à exprimer la satisfaction de ses administrés... Qui peuvent désormais écouler plus aisément leurs productions agricoles.
La belle moisson se poursuit, jeudi matin à Niakara où un géant dalot a été impeccablement construit sur le fleuve Loho, à 18 Kilomètres de la ville, sur la piste menant à la sous-préfecture de Foumbolo (département de Dabakala). Le secrétaire général de préfecture, Arsène Bridji, salue «ce pont qui vient relier deux peuples (Tagbana et Djimini) qui ont une communauté de cultures». Il montre à ses visiteurs les champs de coton, d’anacarde et ignames, principales cultures de la la région.
Écoulement des produits agricoles
Deux heures de temps après, la délagation monte à bord des 4x4 et prend la direction de Katiola, en route pour Bouaké où deux dalots attendent d’être réceptionnés. Un à N’dénou-Sotikro du côté de Bamoro et l’autre sur l’axe Botro-Bodokro. On y découvre un travail propre. Le préfet de Botro, Diakité Soualio et le sous-préfet de Bodokro venus assister à la réception du dernier ouvrage sont satisfaits. Il permet le rapprochement des populations et l’écoulement des produits. Au moment où la visite s’achève sur ce pont situé au niveau du village de Dibinou, à 16 Km de Botro et 4 Km de Bodokro, un minibus, arrive bondé de passagers. Le chauffeur et l’un des occupants expriment aux journalistes leur bonheur. «Nous mettons maintenant moins de temps sur le même parcours».
Après une pause de deux jours, la cellule de coordination du Ci-Past reprend la route pour d’autres réceptions provisoires d’ouvrages. Le 17 août, cap est mis sur Agboville. Trois ouvrages sont réceptionnés sur la piste Agboville-Guessiguié après quelques remarques au chef de l’entreprise. En l’absence du préfet, c’est le secrétaire général de préfecture, Bah Blaise qui vient dire merci aux bienfaiteurs : le gouvernement et la Banque mondiale.
A Adzopé, un dalot réalisé par la même entreprise sur l’axe Ahéoua-Assangbadji est visité par la délégation, en route pour Abengourou.
Désenclavement et soulagement
Le 18 août, elle prend la piste glissante de N’zaranou à la découverte des trois ouvrages réalisés entre la localité et le village de Soukousssoukou situé à 8 Km. Dès l’approche du premier ouvrage, des remarques fusent. Les techniciens du Ci-Past et de l’Ageroute émettent des réserves au responsable de l’entreprise présent. Ils relèvent des malfaçons sur les ouvrages au niveau de la hauteur des talus, du compactage, etc. Le coordonnateur de la Cellule du Ci-Past explique que pour les ouvrages concernés, la réception provisoire ne pourra se faire. Le temps que les défauts soient réglés d’abord. Mais le sous-préfet de N’Zaranou, Koffi Yao Julien, quant à lui, n’a pas envie d’attendre que les défauts soient réglés pour apprécier la construction des dalots et de la piste qui rapprochent des administrés de ses services. Il fait remarquer que les populations souffraient beaucoup pour écouler leur production de cacao. Maintenant, ils ont une route et des ponts.
Après N’zaranou, retour, le même jour vers le département d’Agboville, dans le village de M’brou situé à 3 Km de l’autoroute du Nord, à une cinquantaine de Km d’Abidjan. A leur arrivée, à 16h30, sur le gigantesque dalot réalisé à proximité du village, les membres de la délégation sont accueillis par des notables du village. «C’est la fin d’un calvaire... C’est un grand soulagement pour nous. Nous croyons rêver en regardant le joyau architectural. Nous ne pouvons que dire merci... au gouvernement et à la population», s’exclame le porte-parole de la population, Gnagne Doffou. En effet les habitants de M’brou sont d’autant plus heureux qu’ils pourront désormais sortir de leur village sans écueil les 500 tonnes d’hévéa qu’ils produisent chaque année.
Mais, bien qu’heureux, les habitants de M’brou espèrent davantage. Ils souhaitent un désenclavement total de leur localité. Aussi demandent-ils que la piste reliant M’brou à Agboville soit réhabilitée.
Il faut dire que la totalité des localités ayant bénéficié de la réalisation des ouvrages en ont redemandé. C’est le cas du sous-préfet de N’zaranou. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il souhaite que les points critiques qui paralysent en saison pluvieuse la piste reliant sa localité à Abengourou soient réglés.
Alakagni Hala