C’est le 22 juin dernier que le ministre des mines et de l’énergie, Kouadio Komoe Augustin a pris un arrêté pour suspendre les activités de la société Taurian dans le Zanzan. Trois semaines après cette décision, le ministre devrait se rendre dans la ville de Bondoukou pour tenter de mettre un terme à la crise. A cette occasion, le service communication du ministère avait produit un communiqué. Il rappelle qu’avant de «mettre une pause à l’exploitation», le ministre avait rencontré le responsable de la société Taurian, le préfet de région de Bondoukou, le président du Conseil général et les cadres de Bondoukou. Il en ressort qu’après les phases d’exploration, celle de l’étude d’impact environnemental, et enfin l’étude de faisabilité, la société Taurian était en attente de se soumettre à l’enquête de commodo et d’incommodo, qui une fois favorable, donnerait lieux à une demande du permis d’extraction à la commission minière.
«Pour faciliter les activités de la société Taurian, ce qui donnerait une image positive en matière de climat d’investissement, le ministère a jugé indispensable d’entendre les populations et donner des réponses à leur préoccupation. L’une des principales préoccupations des habitants de Bondoukou réside dans le fait que la société indienne aurait débuté l’extraction avant l’acquisition officiellement du permis d’exploitation. Cette disposition, prévue par le code minier ivoirien, est pourtant un atout pour l’Etat ivoirien qui envisage de faire de ce secteur un pilier de l’économie nationale. Elle permet en effet, une fois un volume important de minerai découvert, 6.000.000 de tonnes dans le cas actuel, d’effectuer des extractions pour des tests minéralogiques. Ces tests conduiront à la détermination des paramètres dont à besoin l’ingénierie pour la fabrication des machines devant servir à la transformation, sur place, du manganèse», précise le communiqué. Avant d’annoncer que lors de la visite du ministre, «les protestataires auront certainement l’assurance de la fermeté de l’Etat ivoirien quant au respect des obligations de la société Taurian vis-à-vis des populations». Ces obligations, poursuit le texte, prévoient un plan d’action social mais aussi des œuvres en faveur du développement économique du département. «Un séminaire sur le code minier, en préparation permettra, en outre, de clarifier et de renforcer ces obligations des entreprises extractrices exerçant sur le sol ivoirien.
D’un autre coté, le ministère des mines et de l’énergie a tenu à expliquer aux responsables de la société Taurian, que tout était mis en œuvre pour que l’exploitation se fasse dans de bonnes conditions. Une audience accordée à la société Taurian par le ministre Kouadio Komoe Augustin sera l’occasion pour (lui) de donner encore plus de garantie quant au respect de ses engagements face aux investisseurs étrangers», a indiqué la cellule communication du ministère.
L’un des encadreurs du personnel proche de la direction de Taurian, Yao Eugène a accepté de nous éclairer sur la situation des travailleurs. Selon lui, ceux-ci sont payés selon le nombre de caisses qu’ils remplissent de minerai par jour. «Le prix d’une caisse était fixé au départ à 400 Fcfa. Dans le souci d’améliorer le revenu des travailleurs, nous sommes passés à 500 F aujourd’hui. Ce prix est raisonnable», soutient M. Yao. Avant d’ajouter : «les plus courageux parmi les employés vont jusqu’à cinq caisses par jour. Ce qui constitue pour eux un gain important. Toutes les deux semaines, nous procédons au paiement des travailleurs afin de leur permettre d’économiser». Outre les salaires, le responsable local indique que «dans chaque village, des engins sont mis à la disposition des populations pour évacuer plus aisément les travailleurs victimes d’accident de travail, mais également les villageois vers les centres de santé».
A en croire l’encadreur de Taurian, sur chaque site, des boîtes pharmaceutiques sont disponibles pour donner les premiers soins. Mieux, «quant un accident grave survient, nous assistons la victime sur toutes les étapes». A titre d’exemple, M. Yao rappelle que la société Taurian a payé intégralement les frais médicaux d’un enfant victime d’une fracture sur le site de Boromba. Cet enfant a été, par la suite, évacué à Abidjan. Ses frais médicaux qui se sont élevés à plus de 800 mille Fcfa, ont été entièrement pris en charge par la société Taurian.
Pour ce qui est des camions de Taurian qui traversent la ville à vive allure, il rassure. «D’énormes progrès ont été faits. Nous avons donné beaucoup de conseils aux chauffeurs. Nous demandons aux populations de nous signaler tout cas d’excès de vitesse des camions afin que nous prenons les dispositions qui s’imposent», a-t-il recommandé.
Jean Michel Ouattara à Bondoukou
«Pour faciliter les activités de la société Taurian, ce qui donnerait une image positive en matière de climat d’investissement, le ministère a jugé indispensable d’entendre les populations et donner des réponses à leur préoccupation. L’une des principales préoccupations des habitants de Bondoukou réside dans le fait que la société indienne aurait débuté l’extraction avant l’acquisition officiellement du permis d’exploitation. Cette disposition, prévue par le code minier ivoirien, est pourtant un atout pour l’Etat ivoirien qui envisage de faire de ce secteur un pilier de l’économie nationale. Elle permet en effet, une fois un volume important de minerai découvert, 6.000.000 de tonnes dans le cas actuel, d’effectuer des extractions pour des tests minéralogiques. Ces tests conduiront à la détermination des paramètres dont à besoin l’ingénierie pour la fabrication des machines devant servir à la transformation, sur place, du manganèse», précise le communiqué. Avant d’annoncer que lors de la visite du ministre, «les protestataires auront certainement l’assurance de la fermeté de l’Etat ivoirien quant au respect des obligations de la société Taurian vis-à-vis des populations». Ces obligations, poursuit le texte, prévoient un plan d’action social mais aussi des œuvres en faveur du développement économique du département. «Un séminaire sur le code minier, en préparation permettra, en outre, de clarifier et de renforcer ces obligations des entreprises extractrices exerçant sur le sol ivoirien.
D’un autre coté, le ministère des mines et de l’énergie a tenu à expliquer aux responsables de la société Taurian, que tout était mis en œuvre pour que l’exploitation se fasse dans de bonnes conditions. Une audience accordée à la société Taurian par le ministre Kouadio Komoe Augustin sera l’occasion pour (lui) de donner encore plus de garantie quant au respect de ses engagements face aux investisseurs étrangers», a indiqué la cellule communication du ministère.
L’un des encadreurs du personnel proche de la direction de Taurian, Yao Eugène a accepté de nous éclairer sur la situation des travailleurs. Selon lui, ceux-ci sont payés selon le nombre de caisses qu’ils remplissent de minerai par jour. «Le prix d’une caisse était fixé au départ à 400 Fcfa. Dans le souci d’améliorer le revenu des travailleurs, nous sommes passés à 500 F aujourd’hui. Ce prix est raisonnable», soutient M. Yao. Avant d’ajouter : «les plus courageux parmi les employés vont jusqu’à cinq caisses par jour. Ce qui constitue pour eux un gain important. Toutes les deux semaines, nous procédons au paiement des travailleurs afin de leur permettre d’économiser». Outre les salaires, le responsable local indique que «dans chaque village, des engins sont mis à la disposition des populations pour évacuer plus aisément les travailleurs victimes d’accident de travail, mais également les villageois vers les centres de santé».
A en croire l’encadreur de Taurian, sur chaque site, des boîtes pharmaceutiques sont disponibles pour donner les premiers soins. Mieux, «quant un accident grave survient, nous assistons la victime sur toutes les étapes». A titre d’exemple, M. Yao rappelle que la société Taurian a payé intégralement les frais médicaux d’un enfant victime d’une fracture sur le site de Boromba. Cet enfant a été, par la suite, évacué à Abidjan. Ses frais médicaux qui se sont élevés à plus de 800 mille Fcfa, ont été entièrement pris en charge par la société Taurian.
Pour ce qui est des camions de Taurian qui traversent la ville à vive allure, il rassure. «D’énormes progrès ont été faits. Nous avons donné beaucoup de conseils aux chauffeurs. Nous demandons aux populations de nous signaler tout cas d’excès de vitesse des camions afin que nous prenons les dispositions qui s’imposent», a-t-il recommandé.
Jean Michel Ouattara à Bondoukou