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Politique Publié le jeudi 26 août 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Démobilisation des ex-combattants / Paul Koffi Koffi, directeur de cabinet adjoint de Guillaume Soro révèle : "Ce sont les Fafn qui ont préfinancé l’encasernement de Korhogo et Séguéla"

© L’intelligent d’Abidjan Par Fatai photorush
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le préfet Konin Aka préside le défilé militaire à Bouaké
Samedi 7 août 2010. Bouaké. Soldats des Forces nouvelles, de l`ONUCI, du Centre de commandement intégré (CCI) et forces vives défilent en présence des autorités administratives, politiques et militaires, à la faveur du 50è anniversaire de l`indépendance de la Côte d`Ivoire
Paul Koffi Koffi, directeur de cabinet adjoint du Premier Ministre Guillaume Soro chargé du programme de sortie de crise était face à la presse le mercredi 25 Août 2010 dans le cadre des ‘’petits déjeuners’’ de La Majorité Présidentielle, une plate forme de rencontres des Communicateurs bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo.

Selon M. Paul Koffi Koffi, l’Accord Politique de Ouagadougou est arrivé à un moment critique pour les parties prenantes ivoiriennes de pouvoir se retrouver et de valider un accord. A l’en croire, cet accord Politique est assis sur quatre axes majeurs. A savoir l’indentification, le processus militaire et les questions de dépense ; le redéploiement de l’administration et la réunification ; la reconstruction et la cohésion sociale et, enfin, les élections. Conscient des difficultés antérieures qui ont conduit au blocage du processus électoral, le responsable de la sortie de crise a opéré pour un changement de démarche qui consistait, par le passé, à mettre un accent sur le désarmement avant de redéployer l’administration dans les zones CNO. ‘’Nous avons changé de stratégie parce qu’on ne peut parvenir à la paix que si on redéploie l’administration avant le désarmement. C’est pourquoi nous avons mis l’accent sur le redéploiement de l’administration. On ne peut pas faire la réunification sans que l’Etat ne soit présent. A cela, le Premier Ministre a ajouté le consensus qui est un élément important. Notre rôle, c’est de suivre l’APO et nous travaillons avec des ministères. Nous gérons les questions techniques et le Premier Ministre gère les questions politiques’’, a expliqué Paul Koffi Koffi qui a ajouté qu’il faut ‘’complètement refaire l’état civil ivoirien. Si le contentieux et les réclamations relèvent de la compétence de la Cei et du ministère de la justice, le conférencier a indiqué que sa structure a un rôle d’accompagnement. Toutefois, il a rappelé que la date du 31 octobre 2010 ‘’est tenable’’. Avant d’affirmer que ‘’la situation se normalisera pleinement et entièrement après les élections’’. C’est pourquoi, il a invité les Ivoiriens à croire à l’opération d’encasernement des ex-combattants qui a cours en ce moment à Korhogo, Séguéla, Man et Bouaké. ‘‘Pour l’instant 11.900 combattants ont été désarmés depuis l’année dernière. A ces combattants, il faudra ajouter ceux qui sont en train d’être démobilisés aujourd’hui… Le défi de la réinsertion demeure et il y a encore un gros paquet à satisfaire. Ce n’est pas une mise en scène, un simulacre de démobilisation. D’ici fin septembre 2010 tout le monde sera en caserne. Ce sont les Fafn qui ont préfinancé l’encasernement de Korhogo et de Séguéla à travers le trésor qu’ils gèrent ’’, a-t-il précisé. Mais le technicien n’a pas manqué d’affirmer que le processus connaît tout de même quelques difficultés. ‘’ Maintenant qu’on a le plan du chronogramme des élections, nous allons passer à la phase du financement. Cette année le budget des opérations des élections s’élèvent à 11 milliards’’, a déclaré le collaborateur du Premier Ministre Guillaume Soro. Avant de regretter les incidents qui ont lieu en ce moment pendant le contentieux judiciaire. ‘’Il y a un problème de communication parce que je suis persuadé que beaucoup ne connaissent pas le mode opératoire et le guide de méthodologie est clair sur le sujet. Nous avons arrêté l’opération en février à cause des dérapages et aujourd’hui, on se rend compte que cela n’a servi à rien. Il y en a qui ont envie que certaines choses se rallument. Il y a une responsabilité collective de constater que les choses n’ont pas évolué depuis février 2010. C’est dommage que cette leçon n’a pas servi’’, a conclu Paul Koffi Koffi

Dosso Villard
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