En l’espace de deux audiences, le contentieux électoral est clos à Korhogo. Et pour cause, le tribunal dirigé par le président Toto Noël n’aura statué que sur treize dossiers. Cinq dossiers le jeudi 19 août dernier et huit autres hier. Tous, des cas de doublons ou de réclamations pour inscription sur la liste électorale. Les audiences tant attendues pour fixer tout le monde sur les demandes de radiation engagées par la mouvance présidentielle à Korhogo n’ont donc pas eu lieu. Puisque les dossiers de radiation que tous attendaient n’ont jamais été au rendez-vous. Où sont donc passées les milliers de demandes de radiations que tout le monde attendait ? Pour ce qui est du cas de Korhogo, quand la rumeur des demandes de radiation s’est répandue, toute la ville est entrée en transe. Le président de la CEI régional, Coulibaly Lazani, a même fait un point de presse pour situer les populations et apaiser les ardeurs. A l’en croire, ayant engagé ces procédures de radiation à quelques heures de la clôture du contentieux, les réclamants, qui ont approché son institution a Korhogo, n’ont pu régulièrement soumettre que 290 dossiers sur l’ensemble des 3226 réclamations en radiation qui étaient prévues pour la seule commune de Korhogo. Les 2936 autres cas, tout comme les 167 noms de la liste de la sous-préfecture de Korhogo, ne seront jamais engagés. A Ferké, deux cas de radiations avaient été introduits puis retirés avant même d’arriver devant un tribunal. À Boundiali, à Kouto, à Sinématiali, à Tengréla, partout dans la région, tous les dossiers de demandes de radiation qui germaient se sont évaporés comme par enchantement. Comme le dit un élu, « on se connaît tous ici et il est difficile d’être crédible en demandant la radiation de tes propres parents. » Les chiffres donnés par le président de la CEI régionale lors de son point de presse font état de 356 réclamations en inscription dont 173 seront rejetés parce que introduits hors délai. A l’exception de deux ou trois cas, a-t-il dit, les 495 réclamations en rectification ont toutes eu gain de cause.
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant