Le tribunal de Toumodi, en son audience correctionnelle du 26 août 2010, a infligé à Nitiéma Julien 24 mois de détention et 100.000 Fcfa d’amende. Le prévenu répondait à deux principales inculpations : vol de nuit avec effraction, tentative d’évasion avec violences sur un agent de police en service. Les faits.
Dans la nuit du 11 août 2010, les adjudants de police Yeboué Konan et Kpan Bleu Mamadou (adjoint) sont de garde au commissariat du 2ème arrondissement de Yamoussoukro. Dans le violon, le prévenu Nitiéma Julien, interpellé pour vol de nuit avec effraction, attend d’être déféré au parquet de Toumodi le lendemain. Julien est un solide gaillard né le 16 février 1980 à Yamoussoukro, de Nitiéma Noaya et de Tiendrebeogo Paluwinin. Il se dit chauffeur, domicilié au quartier Kokrenou de la cité des lacs.
A 22 heures, l’adjudant Kpan Bleu était sorti du poste pour un besoin pressant, avec l’autorisation de son chef. Ce dernier qui ne s’attend à rien, est surpris par les pas lourds du prévenu qui tente de fuir. Prestement, l’adjudant Yeboué Konan se lance à sa poursuite et le ceinture. Le vaurien est si fort et si décidé qu’il traîne avec lui l’adjudant dans la cour du commissariat de police. Dans la lutte sans merci qui s’est engagée, il saisit un caillou avec lequel il tente d’assommer l’agent qui ne lâche pas prise. Le prévenu se débat, frappe, puis mord le policier à la main et au nez ! Enfin, pour prendre le dessus sur l’agent qui faiblit suite aux morsures, Nitiéma Julien veut lui arracher son pistolet. De là part un prompt coup de feu qui atteint le prévenu à la jambe. C’est à ce moment qu’arrive l’adjudant Kpan Bleu Mamadou qui aide son collègue à maîtriser le forcené qui tombe à quelques mètres du portail.
Les deux blessés sont transportés au poste, puis conduits aux urgences du CHR par le commissaire de police Diomandé qui prendra à sa charge les frais que nécessitent les premiers soins. Si l’adjudant peut rentrer à son domicile, ce n’est pas le cas du blessé par balle qui restera à l’hôpital pendant 5 jours ( du 12 au 17 août). En effet, le médecin constatera sur Nitiéma Julien un traumatisme du fémur gauche et du genou droit. Les médicaments offerts par le directeur de l’hôpital et la contribution financière de la communauté burkinabé ne suffiront pas à lui garantir les soins supplémentaires. Ce qui oblige le commissaire Diomandé à encore mettre la main à la poche à concurrence de 100.000 Fcfa ! Ce n’est que 2 jours plus tard que Nitiéma Julien retrouvera la prison de Toumodi. Son jugement n’a pas tardé : on ne blesse pas impunément un agent en service, surtout lorsqu’on est un prévenu en passe d’être déféré.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Dans la nuit du 11 août 2010, les adjudants de police Yeboué Konan et Kpan Bleu Mamadou (adjoint) sont de garde au commissariat du 2ème arrondissement de Yamoussoukro. Dans le violon, le prévenu Nitiéma Julien, interpellé pour vol de nuit avec effraction, attend d’être déféré au parquet de Toumodi le lendemain. Julien est un solide gaillard né le 16 février 1980 à Yamoussoukro, de Nitiéma Noaya et de Tiendrebeogo Paluwinin. Il se dit chauffeur, domicilié au quartier Kokrenou de la cité des lacs.
A 22 heures, l’adjudant Kpan Bleu était sorti du poste pour un besoin pressant, avec l’autorisation de son chef. Ce dernier qui ne s’attend à rien, est surpris par les pas lourds du prévenu qui tente de fuir. Prestement, l’adjudant Yeboué Konan se lance à sa poursuite et le ceinture. Le vaurien est si fort et si décidé qu’il traîne avec lui l’adjudant dans la cour du commissariat de police. Dans la lutte sans merci qui s’est engagée, il saisit un caillou avec lequel il tente d’assommer l’agent qui ne lâche pas prise. Le prévenu se débat, frappe, puis mord le policier à la main et au nez ! Enfin, pour prendre le dessus sur l’agent qui faiblit suite aux morsures, Nitiéma Julien veut lui arracher son pistolet. De là part un prompt coup de feu qui atteint le prévenu à la jambe. C’est à ce moment qu’arrive l’adjudant Kpan Bleu Mamadou qui aide son collègue à maîtriser le forcené qui tombe à quelques mètres du portail.
Les deux blessés sont transportés au poste, puis conduits aux urgences du CHR par le commissaire de police Diomandé qui prendra à sa charge les frais que nécessitent les premiers soins. Si l’adjudant peut rentrer à son domicile, ce n’est pas le cas du blessé par balle qui restera à l’hôpital pendant 5 jours ( du 12 au 17 août). En effet, le médecin constatera sur Nitiéma Julien un traumatisme du fémur gauche et du genou droit. Les médicaments offerts par le directeur de l’hôpital et la contribution financière de la communauté burkinabé ne suffiront pas à lui garantir les soins supplémentaires. Ce qui oblige le commissaire Diomandé à encore mettre la main à la poche à concurrence de 100.000 Fcfa ! Ce n’est que 2 jours plus tard que Nitiéma Julien retrouvera la prison de Toumodi. Son jugement n’a pas tardé : on ne blesse pas impunément un agent en service, surtout lorsqu’on est un prévenu en passe d’être déféré.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro